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Lundi, Hôtel particulier du Bonten.Je tournais et virais dans mes draps en cherchant le sommeil.
Mon réveil allait sonner dans un peu plus d'une heure, et je n'avais dû dormir à tout casser qu'à peine plusieurs minutes par ci par là.
La colère n'était pas redescendue depuis ma rencontre de samedi soir.
Ressassant ce qu'il s'était passé pour la millième fois, j'éclatai de rage et sortit de mon lit définitivement.
- Mais merde ! Hurlais-je en portant mes mains sur mes tempes.Je le déteste.
Je les déteste tous.Et j'entrai dans une colère noire, renversant tout sur mon passage. Des larmes de nerfs perlaient au creux de mes yeux, et ma chaise de bureau traversa la pièce.
J'entrepris de descendre à l'étage d'en dessous, prête à crocheter la serrure de Sano. Mais la porte était entre-ouverte.
Il était assit derrière son bureau, les pieds sur sa table. À la vue de ses cernes profondément creusées, il n'avait pas plus dormi que moi. Un verre d'alcool sans diluant traînait juste à côtés de sa main, sur une pile de papiers. Ses yeux ne dévièrent pas du dossier qu'il tenait alors que je venais me poster à ses cotés, les yeux écarquillés.
J'avais certainement l'air folle, mais rien ne comptait à cet instant.
- Je le veux mort.Il patienta un instant avant de ne lever que ses yeux vers moi, semblant ainsi amplifier les traces de son manque de sommeil.
Sano : Je sais.Sa détermination se décelait dans son regard autant que dans le mien.
Et il inspira profondément avant de détourner le regard du côté de son verre, où il attrapa un dossier posé nonchalamment sur le côté, avant de me le coller dans les bras brusquement.
Sano : Pas besoin de jouer avec les Haitani, tu aurais pu venir le chercher toute seule.Je me retournai rapidement pour partir.
- Ils n'ont qu'à cesser d'agir comme des collégiens.
Sano : Tu ne le penses même pas.Finalement, je fît demi-tour.
- Ah oui, et... Dis-je en lui tendant ma main. Rends-moi ma bague.Il haussa les sourcils avant de s'enfoncer à nouveau au fond de son siège, pliant son bras pour que sa main posée sur sa joue retienne sa main.
Il n'y avait aucune raison valable, mais l'ambiance était électrique.
Sano : Et tu vas faire quoi ? Balancer des secrets sur moi ?Son regard était hautain, et je me contentai de le fixer.
Sano : Je t'écoute Selwyn, quel serait ton moyen de pression sur moi ?Mon sang ne fît qu'un tour, et je dégainai mon couteau avant de me propulser pour l'approcher de son visage, prête à lui faire payer pour les autres.
Sano : Ah non non non. Riait-il en reculant sa tête au maximum, sans pour autant tenter d'écarter ma menace. Ne commences pas à jouer à ça avec moi.Je ne répondais pas, trop obnubilée par mes pensées. Mes sourcils restaient froncés, et je semblais dévorée par la haine.
Il attrapa finalement ma main, et je me défendis en donnant un coup. Mais il fît dévier rapidement mon bras, et ma lame vint terminer sa course dans le bois de son bureau, faisant virevolter les papiers environnant.Alors qu'il me tenait encore, je fît volte-face pour lui asséner un coup de pied, qu'il encaissa volontairement. L'une de ses mains se décrocha de mon couteau pour venir attraper violemment ma tête.
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Un an.
FanficLe Bonten, désormais classé comme la plus grande organisation criminelle du Japon, est en quête de bons éléments capables d'assurer les arrières de ses Hauts-gradés en toute situation. Mais c'est en poursuivant une toute autre quête qu'une agent de...