Chapitre 29

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⇣ Lee Heeseung٭

Je ressortis rapidement et me mis au travail. Je servais les clients, toute la journée sans m'arrêter, ne prenant même pas la peine de manger. Jay était installé au bout du restaurant et observait mes allers-retours incessants durant toute la journée. 

Mon sourire habituel envers les clients avait quitté mon visage. Je paraissais bien neutre comparé aux autres fois, tout ça à cause d'une foutue peine de cœur. Mon ami avait raison, l'amour pouvait être la plus grande source de bonheur mais pouvait nous mettre à terre plus vite qu'on ne le croirait. 

Plusieurs filles m'accostèrent durant la journée, c'était devenu presque une habitude. Mais aujourd'hui, j'avais encore moins l'envie de discuter. La plupart du temps elles me disaient simplement que j'étais beau ou d'autres bêtises du genre ; mais aujourd'hui l'une persistait vraiment. 

Et je ne fus pas agréable et très dévoué de bon sens. Cette journée était la pire de toute ma vie ! J'en avais plus qu'assez de voir tous ces gens qui m'entouraient sans savoir me laisser tranquille ! 

Je sentais le câble qui connectait mon cerveau au reste de mon corps exploser dans un tsunami de sentiments incontrôlables. J'arrachai le tablier qui entourait ma taille avant de le jeter par terre dans un élan de ras le bol.

Je sortis directement après du restaurant sous les regards mauvais de ces humains, prêt à m'arracher les cheveux de la tête un par un. Je marchais rapidement sans en connaître la direction. Je voulais juste échapper à la population qui m'étouffait. 

Je m'assis sur un banc isolé, baissant la tête et plaçant mes mains sur ma nuque. Je sentis une main se poser sur mon épaule et un souffle se reprendre difficilement. Je relevai la tête pour apercevoir la seule personne sur qui je pouvais réellement compter. Jay était rouge et essoufflé de sa probable course pour me rattraper.

— Tu marches vachement vite ! Viens, on va rentrer pour que tu te poses un peu. Cette journée était éprouvante pour tout le monde.

Je hochai la tête pour adhérer à sa proposition. Nous nous levions et repartîmes chez moi, tranquillement malgré ces mauvaises ondes qui nous entouraient. Je ne me sentais pas vraiment mieux arrivé chez moi, ce sentiment de tristesse ne voulait pas s'en aller.

Tout ce que je fis fût ancré d'une fénéantise suprême que je ne pouvais pas faire partir. Cette fin de journée était calme mais pas le moins du monde détendue.

Mᴏɴ Sᴀᴜᴠᴇᴜʀ | 𝗘𝗡𝗛𝗬𝗣𝗘𝗡Où les histoires vivent. Découvrez maintenant