Mᴏɴ Sᴀᴜᴠᴇᴜʀ | 𝗘𝗡𝗛𝗬𝗣𝗘𝗡

Chapitre 35

⇣ Lee Heeseung٭

La journée passa rapidement, je ne me rendais pas compte à quel point le temps défilait. En même temps, travailler occupait bien le temps que je pouvais passer à m'ennuyer à la maison. Enfin, ça c'était avant de connaître Byeol-Eun. 

Elle avait vraiment apporté malgré elle un renouveau total dans ma vie. Une bourrasque de fraîcheur qui m'avait fait ouvrir les yeux sur plein de petites choses qui pouvaient ne pas avoir réellement d'importance pour quelqu'un qui ne connaissait pas toute l'histoire. 

Je ne regretterais jamais de l'avoir aidée ce jour-là, aussi funeste était-il. Elle m'avait permis de découvrir ce qu'était l'Amour avec un grand A, et également ce que procurait une peine de cœur. Elle avait ramené son rayon de soleil personnel qui illuminait chacune de mes journées. Rien que la voir me donnait un sourire inexplicable, accompagné de rapides secousses à l'intérieur de mon thorax.

Ces sensations étaient juste magiques, je ne saurais plus comment vivre sans elle, sans sa présence très précieuse à mes yeux. Mais je m'en voulais... Oui, je m'en voulais énormément d'être simplement tombé sous son charme. Je ne pourrais pas lui avouer mes sentiments, ça risquerait de la mettre mal et c'était tout sauf mon but premier. Je devrais vivre avec mes sentiments enfouis, et accepter tout ça.

— Heeseung ! Arrête de rêver bon sang ! Les plats ne vont pas se servir tous seul !

— Oui, pardon.

Je m'inclinai pour m'excuser et partis directement apporter les plats aux clients qui devaient potentiellement mourir de faim. Heureusement que je faisais le service du midi et pas celui du soir. J'aurais été vraiment crevé...

Les clients défilaient, un par un, apportant leur contribution à la vie de ce restaurant, et par la même occasion, aider à ma survie. J'aimais ce restaurant, il m'avait permis d'évoluer en le Heeseung que j'étais aujourd'hui. 

Mais tout au long de la journée des filles à moitié vêtues n'arrêtaient pas de me tourner au tour. Je commençais vraiment à en avoir marre au bout d'un moment ! Un groupe de filles s'approchait de moi et m'entourait. Je ne pouvais même plus travailler correctement, j'étais obligé de leur consacrer un peu d'attention qui n'était pas la bienvenue.

L'une des filles me semblait la "cheffe" de cette bande. Elle avait les mains un peu trop baladeuses à mon goût, et le haut de mon corps était passé au peigne fin. Il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait me toucher de cette manière, et ce n'était certainement pas elle ! 

J'allais la repousser comme il se devait mais j'entendis une voix s'élever derrière moi.