Le tyran et la guerrière

Chapitre 4

Comme chaque année le roi Flimean souverain d’Irlande organise un grand bal pour célébrer son anniversaire. Mon cher père souffrant m’a chargé d’y assister à sa place mais je n’ai aucune envie de revoir cette princesse un peu trop sure d’elle à mon goût. Une femme prendre les armes ? Cette simple idée me fait sourire. Je l’a vois difficilement pointer une arme contre quelqu’un alors diriger une armée. Ce soir je dois essayer de mettre le roi Flimean de mon côté en cas de guerre avec l’Angleterre, nous avons besoin d’un allié de taille.
<<-Comment vous portez-vous votre majesté ? demandais-je par politesse
-Très bien et vous prince MacCormaig ?
-Bien je vous remercie
-Votre père se remet-il ?
-Pas vraiment mais le médecin est optimiste
-La princesse d’Angleterre Ashlynn O’donnel annonce un homme

Elle est là resplendissante dans sa robe rouge au col bateau qui met en valeur ses épaules. Un tissu doré aborde le bas au niveau de la taille mais laisse apparaître ce rouge flamboyant devant. Ses bijoux sont discrets mais tout le monde remarque son diadème avec le fameux petit rubis en forme de losange qui trône au milieu de celui entouré de petits diamants. Tout comme la dernière fois elle est accompagné de ce caporal qui porte fièrement la tenue militaire. Doucement elle se dirige vers nous, son regard s’assombrit dès qu’elle me voit. Une fois devant le roi elle lui adresse une révérence puis se relève un petit sourire sur les lèvres.
-Princesse comment allez-vous ?demande le roi
-Très bien et vous ?
-Bien
-Je vous souhaite un excellent anniversaire votre majesté
-Merci mon enfant
-Prince MacCormaig je ne pensais pas vous voir ici dit-elle en me regardant
-Je représente mon pays et vous ?
-Mon père m’a demandé de venir à sa place
-Rien de grave j’espère ? questionne le roi
-Non rassurez-vous il espère juste que l’Ecosse va signer un accord de paix afin d’éviter une guerre que je juge inutile
-Inutile ? Vous étiez pourtant déterminé à mener cette guerre renchéris-je
-Vous me voyez comme une simple femme bonne à enfanter et se marier mais je peux aussi prendre des décisions rassurez-vous
-Voilà de bien belles paroles vous ferez une excellente reine mon enfant
-Merci votre majesté si vous voulez bien je vais aller profiter de cette musique pour aller danser
-Je vous en prie
-Caporal me feriez-vous l’honneur de me faire danser ?
-Avec plaisir votre altesse répondit-il en lui tendant sa main

Elle pose délicatement sa main dans la sienne puis ils partent vers le centre de la pièce où nombreuses personnes dansent. Ils n’ont aucun mal à prendre la musique en cours. Cette femme est une plume que l’on peut caresser mais une tigresse dont on doit se méfier en même temps. Comment une femme aussi frêle qu’elle peut avoir autant de caractère ? Je me demande quel homme obtiendra son cœur. Elle ne réalise même pas que tous les yeux sont rivés sur elle, sa grâce naturelle quand elle virevolte en épate plus d’un. Son petit air froid en me voyant a laissé place à un sourire chaleureux. Le caporal lui reste de marbre bien trop concentré sur le rythme.
-Vous ne devriez pas la sous-estimé
-Je vous demande pardon votre majesté
-Ashlynn ne cherche pas à mener cette guerre par gaieté de cœur mais bel et bien pour le peuple. Elle se plie aux exigences de son père mais prône la diplomatie comme sa mère
-Ce n’est pas l’image que j’ai
-Regardez la imaginez-vous vraiment une femme comme elle vouloir faire couler le sang ?
-Non mais je ne peux oublier ce que son père a fait à mon pays
-Les enfants ne devraient pas payer pour les erreurs de leurs parents
-Elle mène cette affaire de son plein gré
-Le roi lui a demandé de traiter cette affaire

Le roi a délégué à sa fille la fâcheuse mission de signer un accord de paix avec moi ? Je le pensais plus fier mais visiblement il aime quand les autres se salissent les mains pour lui. Elle espère un accord de paix mais déclare prendre les armes si cela devient nécessaire, quelle drôle de femme. Ashlynn O’donnel je n’ai pas prévu de vous faciliter la tâche, votre père va payer ses actes même si je dois reconnaître que ce soir vous êtes en beauté.
-Le caporal l’accompagne tout le temps ?
-C’est son seul caprice depuis qu’il est au service du roi >>