Chapitre 10

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L’annonce de notre relation n’a guère surpris tout le monde avait déjà un peu deviné que le caporal était plus que mon garde du corps cependant tout le palais en parle à longueur de journée. Tous les hommes se demandent comment il a fait pour séduire la princesse que je suis, celle qui ne s’intéresse à aucun homme accaparée par ses études et convictions. Mon frère m’a affiché un grand sourire avant de me prendre dans ses bras me souhaitant le bonheur et m’a promis de gérer ce traité au plus vite. J’ai appris par les conseillers que le prince devait venir aujourd’hui alors naturellement j’ai proposé une ballade à Lawson qui a accepté. En arrivant aux écuries je le vois souriant les rênes en main. Le major lui adresse deux mot puis part, se rendant à l’entrevue entre nos deux pays.
<<-Avez-vous bien dormi ma chère ?
-Très bien et vous ?
-Oui nous pouvons partir quand vous voulez
-Le plus tôt sera le mieux je ne veux pas croiser le prince
-Bien votre altesse

Je m’apprête à lui accorder un geste d’affection quand je surprends deux recrues nous observer au loin. Immédiatement je me tourne vers eux le regard froid, personne ne m’observe sans autorisation caché. Eux ne m’ont pas vu mais je continue de m’approcher du petit buisson où ils sont caché. Ils vont regretter leur gestes mais ne le savent pas encore.
-Hmm toussais-je sortez de ce buisson jeune recrues ordonnais-je
D’un coup deux têtes un peu apeurées et surprises se tiennent devant moi réalisant leur erreur que je qualifie de monumentale. Visiblement le protocole n’est pas encore bien ancré dans leurs têtes mais je vais y remédier.
-Votre altesse nous
-Taisez-vous ! Je ne tolèrerai pas que l’on m’observe en cachette de la sorte alors pour la peine vous allez nettoyer les écuries pendant un mois et irez expliquer au major votre retard mais aussi vos actes est-ce clair ?
-Oui votre altesse
          J’interpelle un officier qui passait par là, sans réfléchir il vient à ma rencontre sachant que c’est important. Il me salue d’un air sérieux.
-Vous m’avez demandé votre altesse ?
-Oui amenez ces deux recrues au major visiblement ils ne connaissent pas encore le protocole
-Vous ont-ils importunés votre altesse ?
-Ils m’ont observés en cachette avec le caporal par conséquent ils nettoieront les écuries pendant un mois et iront expliquer leurs actes au major qui décidera d’une seconde punition
-A vos ordres votre altesse ! Vous deux faites vos excuses à son altesse puis suivez-moi ordonna-t-il
-Nous sommes désolé votre altesse
-Déguerpissez de ma vue

 Une fois qu’ils sont parti je me détend un peu mais la raison de cet acte est l’officialisation de mon union avec le caporal qui fait beaucoup parler au sein de l’armée. Le major a beau avoir clarifier les choses les recrues comme officiers se posent des questions. Comment le caporal a-t-il fait pour me séduire ? Lawson s’en est beaucoup voulu mais le major lui a affirmer que tout se tassera d’ici peu.
-Tout est de ma faute
-Pourquoi pensez-vous cela ?demandais-je en me retournant
-Ils n’auraient jamais fait ça si je n’étais pas votre amant
-Vous faite de moi la plus heureuse dis-je tout en m’avançant vers lui alors ce n’est pas deux recrues qui vont entacher ça. J’ai trop attendu pour enfin officialiser tout ça
-Je sais mais ils vous importunent
-Qu’ils vous jalousent si cela leur plait mais rien ne changera mes sentiments pour vous
-Vous avez raison
-Allons faire cette promenade avant que je ne croise le prince
-Oui

C’est ainsi que nous partons nous aérer loin du palais qui ne me laisse aucun répit. Protocole toujours le protocole mais il ne laisse jamais de place aux sentiments. Fort heureusement mère a su convaincre père mais l’erreur ne m’est pas permise. Ce bref instant de liberté me fait tellement de bien, je peux enfin être moi une jeune femme et pas la princesse irréprochable, bien sous les angles, toujours bien habillée et polie. On s’arrête près du petit ruisseau, je descends puis admire la vue qui est si calme. On entend simplement le chant des oiseaux qui est si doux.
-Vous êtes si belle
-Pourtant je ne porte qu’une simple tenu d’équitation
-C’est votre sourire qui vous rend si belle dit-il en touchant ma joue vous semblez respirez le bonheur
-C’est grâce à vous
-Vous semblez maudire le prince
-Pour lui une femme ne peut pas intervenir dans la politique de son pays ce qui m’agace un royaume est dirigé par un couple pas une simple personne. Mon père s’occupe des guerres tandis que ma mère entretient les relations avec les autres pays expliquais-je
-Un jour il verra vos véritables capacités  
-J’en doute >>
Au même moment
          Ce palais qui semble si beau d’aspect renferme un tyran qui pense que je vais signer ce traité de paix aussi facilement. Sa fille a beau être belle son caractère laisse à désirer. Une femme se doit de se conformer aux idées des hommes et non s’y opposer. Cette princesse me semble bien capricieuse. Me refuser une danse à moi ? Quel culot et puis son franc parler m’exaspère. Depuis une heure son frère me parle d’un échange commercial qui serte sera bénéfique à nos pays mais n’effacera pas les propos de son père. Il semble si sur de lui quand il débite ses idées mais je ne suis pas si bête à ce point. Et ce major qui est trop strict à mon goût qu’il parle un peu plus c’est lui qui s’occupe de l’armée pas ce petit prince qui se croit grand. Cet entretien est d’un ennui et pour une fois je n’entends pas la princesse qui me contredit, cela avait l’avantage de mettre un peu de piment à ces rendez-vous.
<<-Qu’en pensez-vous votre altesse ?demande le prince
-Cet échange est intéressant mais cela n’effacera jamais les propos qu’on tenu votre père dis-je froidement tout en croisant les bras
-Mon père s’est montré dur je le conçois mais nous essayons d’arranger nos erreurs
-Dite à votre roi que je veux des excuses publiques
-Le roi est prêt à les faire devant votre père mais attend que le traité soit signé afin de s’assurer que l’échange commercial se passe au mieux explique le major
-Votre sœur a plus de répartie que vous lâchais-je
-Ma sœur est parti se balader veuillez l’excuser
-Je l’a verrai à son retour dans ce cas peut-être qu’elle saura mieux me convaincre que vous
-Bien

Un bruit à la porte nous dérange mais le prince laisse entrer la personne qui n’est qu’un vulgaire domestique. A son costume je dirai qu’il est majordome mais comment ose-t-il nous déranger en plein entretien ?
-Votre altesse la princesse est revenue de ballade et demande si vous voulez prendre le thé avec elle dans la véranda expliqua-t-il
-Avec plaisir James, pouvez-vous lui précisez que le prince se joindra à nous il désire lui parler
-Bien
-Voulez-vous vous joindre à nous prince ?
-Je ne voudrais pas m’imposer votre altesse et puis je dois m’entretenir avec le roi d’ici peu
-Bien dans ce cas nous serons quatre
-Quatre ? demandais-je interloqué
-Oui ma sœur serra sûrement accompagné du caporal n’est-ce pas James ?
-C’est exact votre altesse           >>

Qu’est-ce qu’un vulgaire caporal peut faire à un thé entre aristocrate ? Encore un caprice de cette princesse, décidément elle aime contredire le protocole. Une fois le majordome parti nous allons vers le jardin où Ashlynn est là dans une robe d’un violet très pâle qui met en valeur ces yeux. Ses cheveux ondulés tombent un peu sur sa poitrine. Elle virevolté sa robe ce qui montre encore plus son sourire. La dernière fois elle semblait éteinte visiblement il lui en faut peu pour sourire. Soudain elle va près du caporal et dépose un tendre baiser sur sa joue ce qui me choque. Il ne dit rien et semble apprécier ce geste . Le protocole ne semble rien dire pour eux mais en plus il se permet de mettre sa main sur son épaule pour l’avoir contre lui. Cet homme n’a donc aucune éthique !
-Ne faite pas cette tête prince
-Mais
-Le caporal est l’amant de ma sœur depuis une semaine
-Votre père a vraiment accepter cela ?!demandais-je surprise
-Il a un peu hurler mais au fond le bonheur d’Ashlynn est plus important mais allons prendre le thé

Au fur et à mesure que j’arrive vers elle son sourire diminue comme si ma présence la dérangeait pourtant elle adresse un petit sourire à son frère puis se dirige vers la véranda main dans la main avec le caporal. A l’intérieur le service à thé est déjà mise en place ainsi que des pâtisseries. La princesse s’installe à côté du caporal sans grande surprise mais pour l’embêter un peu je prends place en face d’elle.
-Cette ballade a-t-elle était agréable ? demande le prince
-Oui nous sommes aller près du ruisseau
-Vous devez avoir faim James pouvez-vous faire le service ?
-Bien sûr votre altesse

Il sert le thé avec beaucoup de délicatesse avant de prendre le plateau de pâtisseries pour le proposer à chacun. Elle semble trop calme aujourd’hui j’ai bien envie de la tester voir si sa patience va tenir.
-Je ne m’attendais pas à vous voir prince dit-elle
-C’est moi qui lui ai proposé de venir il tenait à te parler
-Vraiment à quel sujet ? demanda-t-elle
-Votre frère manque d’argument pour me convaincre de signer cet accord mais vous en aurez peut-être plus que lui
-Prince signez ce traité vous évitera de passer pour le tyran de votre pays qui a refuser de préserver son peuple préférant son ego. Tous les soldats qui vous perdrait au front seront de futurs enfants en moins donc une baisse de l’économie est-ce vraiment ce vous voulez ? Détruire des familles est-ce ça qui vous plait ?
-Bien sûr que non mais je ne peux pas effacer les propos de votre père
-Il a déclaré prêt être à faire des excuses publies à votre père je ne vois pas ce qu’il peut faire de plus dit-elle avec un regard rempli de défi >>

Le tyran et la guerrièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant