Chapitre 14

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En émergeant je me sens encore un peu fébrile mais ma présence dans mon lit m’est inconnue, mon dernier souvenir est la danse avec le caporal. En parlant de lui il est là à côté de moi la tête sur mon matelas à dormir, il a veiller sur moi toute la nuit ? Doucement je caresse ces cheveux qui ce le fait un peu réagir, au bout de quelques minutes il ouvre les yeux visiblement fatigué mais soulagé de me voir réveiller.
<<-Comment vous sentez-vous votre altesse ?
-Un peu mieux rassurez-vous mais je ne me souviens pas de la soirée
-Vous avez fait un malaise quand je vous ai ramené dans votre chambre expliqua-t-il en s’asseyant sur le lit le médecin est venu vous ausculter
-A-t-il dit ce dont je souffre ?
-Non il a préféré parler à vos parents
-Le prince n’a pas fait trop de caprices ?
-Eh bien il a cru que nous étions éclipser pour d’autres raisons mais je l’ai ramené à la raison ne vous inquiétez pas
-Décidément il est incorrigible
-J’ai eu si peur en vous voyant vaciller dans mes bras dit-il en prenant ma main
-Je suis désolé
-Désirez-vous manger quelque chose ?
-Oui

Il se lève pour aller demander à Daphné de m’apporter mon petit-déjeuner puis revient près de moi l’air toujours un peu inquiet mais je remarque surtout son air fatigué.
-Vous semblez exténué caporal
-J’ai veillé sur vous toute la nuit
-Vous auriez dû vous reposer
-Votre état me préoccupait trop pour trouver le sommeil >>

 Je lui adresse un sourire malgré mon état encore un peu fatigué mais sans lui j’aurais sans doute fait un malaise au milieu de tous les invités ce qui aurait eu un effet négatif sur l’événement. Mère se donne tellement de mal pour qu’il soit un succès chaque année que je m’en serais voulu d’avoir tout gâcher pour une petite fatigue. En plus le caporal a dû subir la jalousie injustifiée du prince heureusement il a su garder son calme. Une dizaine de minutes plus tard Daphné vient avec un plateau remplis de bonne choses, des fruits, des pancakes et un thé. C’est sans me privé que je mange puis on m’informe que le médecin va passer.

Une heure plus tard assise dans mon lit toujours alité j’ai demandé au caporal de rester à mes côtés en aucun la présence du prince n’aurait été toléré. S’il sait que j’ai une santé fragile il va en profiter pour assouvir mon pouvoir sur moi et me forcer à avancer ce mariage. Le médecin affiche un visage neutre ce qui ne m’aide pas à savoir si c’est grave même si je pense à un simple coup de froid. Le caporal est à mes côtés me tenant la main ce qui me rassure.
<<-Comment vous sentez-vous votre altesse ?
-Un peu mieux
-Vous allez encore rester deux jours au lit à vous reposer
-Médecin est-ce grave ce que j’ai ?demandais-je inquiète
-Votre altesse vous n’avez rien de grave mais dans les prochains mois vous devrez faire très attention à votre santé
-Pourquoi me dites-vous ça ?
-Votre altesse j’ai le plaisir de vous annoncer que vous êtes enceinte d’un mois

A ce moment précis tout s’arrête, mon cerveau a du mal à comprendre ce qui se passe. Enceinte d’un mois mais alors le père ne peut être que… Lawson un sentiment de joie s’empare de moi mais immédiatement je pense à la réaction de père. Il n’a jamais donné son accord pour cela et je l’imagine déjà me demander d’avorter ce qui rendrait malheureuse. Le protocole veut que j’ai mon premier enfant avec le prince mais celui que je porte il a été conçu dans l’amour. Anxieuse je presse un peu plus la main du caporal.
-Le roi demande mon avortement n’est-ce pas ?demandais-je d’une petite voix
-Sa majesté se réjouit de la venue cet enfant, la reine passera vous voir dans la matinée et le roi accorde quelques jours de repos au caporal Hopkins
-Merci infiniment
-Je vais vous laisser en parler, reposez-vous votre altesse
-Merci

Une fois qu’il est parti je regarde enfin le caporal qui a le regard brillant comme si on venait de lui offrir la lune ou la plus belle des médailles. A aucun moment quand nous avons commencé notre relation je n’avais imaginé tomber enceinte mais c’est bel et bien ce qui est arrivé. La réaction de mon père me surprend mais me comble de joie, il accepte cet enfant en tant qu’héritier même si le père est un membre de la garde royale.
-Je comprendrais que vous ne soyez pas prêt dis-je
-Votre altesse je suis fou de joie répond-t-il en me prenant contre lui je vais chérir cet enfant et lui donner le meilleur avenir possible
-Vous n’êtes pas furieux alors ?
-Comment pourrais-je l’être ?demanda-t-il en me regardant tout en posant sa main sur ma joue vous m’offrez le plus cadeaux et le roi nous permet de le garder
-Mais le prince va être furieux
-Il ne peut s’opposer à la décision du roi aussi dur soit-il il devra accepter cet enfant et puis une fois marié vous aurez pour obligation d’en avoir un avec lui
-Je ne veux pas d’enfant avec lui
-Pourtant il vous obligera et pourra reconnaître le nôtre comme le sien lâcha-t-il tristement
-Je porte notre enfant et ce sera vous son père pas le prince je m’y engage
-Mais
-Mes parents seront de mon côté n’en doutez pas
-Vous devriez-vous reposer
-Restez toute la journée au lit n’est pas pour moi
-Alors promettez-moi de faire attention
-Oui >>
 
En fin d’après-midi dans le bureau du roi

La reine vient de me confirmer que notre fille se porte bien malgré son malaise mais refuse de rester au lit, je reconnais bien là mon enfant qui veut toujours se promener dans le palais, aller à l’écurie. Dans son état il est primordial de ne pas négliger sa santé, elle porte l’héritier de la famille royale même si son père est un caporal. D’ici peu le prince MacCormaig va détester la couronne d’Angleterre qui interdit à une femme d’avorter sans son consentement et je sais déjà que peu importe les arguments qu’il avancera Ashlynn gardera cet enfant. Il est le fruit de son amour avec le caporal, il a une valeur inestimable à ses yeux. Le bruit de la porte qui toque me sort de mes pensées. Le prince entre un peu anxieux de ne pas savoir la raison de sa venue.
<<-Vous m’avez demander votre majesté ?
-Asseyez-vous je vous en prie

Il prend place en face de moi mais semble peu sûr de lui tout à coup mais je ne suis pas un monstre il s’agit de ma famille et surtout du bonheur de ma fille. La priver de son enfant serait dévastateur.
-Le médecin a examiner ma fille hier soir
-Est-ce grave ?
-Non mais pour les prochains mois nous devrons être prudents sur sa santé dis-je tout en posant mes coudes sur la table et croisant mes doigts
-Sa santé ?
-Avec la reine nous avons appris la grossesse de notre fille
-Quoi !? Mais alors l’enfant est du caporal Hopkins ? demanda-t-il furieux
-Je comprends votre surprise et c’est pour ça que j’ai tenue à vous l’annoncer en personne expliquais-je tout en posant mes mains jointe sur mon bureau
-Elle va le garder ?
-Les lois de notre pays nous empêche de forcer une femme enceinte à avorter contre son gré et puis il est l’héritier de la couronne
-Même si son père n’est pas un aristocrate ?
-Oui je sais que c’est dur pour vous et que ma fille ne vous facilite rien mais lui retirer cet enfant renforcera sa haine envers vous. Soyez patient envers elle et ne la surmener pas le médecin a été catégorique
-Devrais-je reconnaître cet enfant comme le mien si j’épouse votre fille ?
-Le caporal reconnaîtra cet enfant mais les prochains enfants seront les vôtres
-Votre fille ne voudra jamais me donner d’enfant
-En tant qu’épouse elle aura des devoirs n’en douter pas et fonder une famille en fait partie
-Je tâcherai d’être patient mais elle doit également faire des efforts
-Je lui toucherai un mot
-Pourrais-je passer la voir demain dans la journée avant mon départ ?
-Bien sûr
-Merci votre majesté>>
 

Le tyran et la guerrièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant