Chapitre 12

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Avec seulement quelques heures de nuit je me prépare au pire, une fois annoncé au prince tout deviendra réel fort heureusement pour moi le caporal a accepter de m’accompagner pour ce moment que je redoute. Vêtue de ma plus belle  robe je vais affronter ce monstre et lui dire que je vais devenir sa femme. A travers la fenêtre je vois sa voiture arrivée je ne peux plus reculer, j’imagine déjà son sourire victorieux en apprenant la nouvelle qui me donnera envie de vomir. Lorsqu’on toque à la porte je laisse entrer la personne qui est le caporal. Il me prend dans ses bras avant de m’admirer un bref instant.
<<-Il ne mérite pas que vous soyez aussi belle pour lui
-Si seulement nous pouvions partir loin de tout ça
-Vous seriez encore plus malheureuse loin de votre famille
-Je ne suis pas prête à mettre mon avenir dans les mains de ce tyran

Au même moment James arrive sûrement pour me dire que le prince m’attend dans le salon. Je refoule toute ma tristesse et me dirige avec le caporal près de moi vers mon bourreau. Dès qu’il me voit son sourire apparaît il sait qu’un accord des plus équitable a été trouvé mais c’est à moi de lui annoncer lequel.
-Vous êtes ravissante princesse
-Merci répondis-je en prenant place en face de lui
-Alors quel accord me propose-t-on cette fois ? demanda-t-il en croisant ses jambes
-Afin d’assurer une relation stable entre nos deux royaumes le conseil a statuer que dis-je avant un petit temps de pause le plus sur était un mariage
-Un mariage ? Vous voulez dire que je vais vous épousez ? renchérit-il d’un air malicieux
-Oui mais je comprendrais que vous refusiez
-Votre conseil a raison si je suis votre mari je ne peux entreprendre de guerre contre votre pays et inversement ce qui me convient parfaitement

Il dit ça comme si c’est tout ce qu’il attendait. A côtés le caporal fulmine face à l’attitude du prince qui se voit déjà avec un autorité absolue sur moi. C’est quand je vois son sourire malicieux en coin que je sais que je ne serais jamais à lui.
-Mon père a émis comme seule condition que le caporal Hopkins reste mon amant
-Cela m’enchante guère de vous partager mais pour le bien de mon pays je l’accepte
-Je vous remercie de votre compréhension
-Mais je vais donner mes conditions en tant que futur mari je serais votre cavalier à tous les bals et exige que vous me soyez fidèle, vous devez être mon allié
-Je reste une femme libre de ces choix ne l’oubliez pas, je suis soumise aux règle de ce pays pas du votre qui interdit à une femme de penser par elle-même. N’espérez pas que je devienne une marionnette dont vous pourrez disposer comme bon vous semble
-Vous avez toujours autant de répondant mais cela va changer
-Sur ce je vais vous laisser mon devoir de princesse m’appelle dis-je tout en me levant
-Et celui de femme ?
-J’aurais ce devoir le jour où je vous aurez dit oui devant l’autel
-J’ai hâte alors >>

Sans prendre la peine de lui répondre je quitte la pièce qui est devenue anxiogène, même quinze minutes nous n’arrivons pas à parler sans finir en dispute alors des années à ces côtés. Stupide devoir et je ne parle pas de ce protocole qui m’empêche de mener la vie que je veux.
 
Deux semaines que je reçois des bouquets de roses, jonquilles, bijoux, robes ou chapeaux en tout genre ma parole ce prince croit vraiment qu’il va m’amadouer avec des cadeaux. C’est peine perdue je les refusent tous en précisant qu’il n’aura pas mon amour de cette façon. Il cherche à me dominer en me couvrant de présent malheureusement pour lui je reste un électron libre qui restera indomptable. Aucun homme ne me dira quoi faire, comment répondre, quand me taire, comment me comporter en sa présence pas même celui qui a été choisi pour devenir mon mari. Le seul ayant réussi à avoir un peu d’influence sur moi c’est le caporal mais il sait quand me laisser ma liberté de choix et quand me résonner. Les servantes me disent bien souvent que le prince sera triste de savoir que je refuse ces cadeau mais ça m’est bien égal. Je me marierai sous le régime anglais qui me laisse complètement liberté de mes choix pas comme celui de l’Ecosse qui force les femmes à faire ce que veut leurs maris et pas comme elle le souhaiterait. Notre pays a cessé cela sous le règne de mon arrière-grand-père qui été un fervent défenseur de l’égalité des sexes. Je me repose paisiblement dans le salon avec pour seule compagnie une tasse de thé et un roman quand soudain on toque.
<<-Entrez

Devant moi se dresse le prince MacCormaig qui semble un peu en colère sûrement par mes refus mais je ne m’excuserai pas. Père l’a invité pour le bal que nous donnons en faveur d’une association dont s’occupe mère pour aider les enfants en détresse. Ce tyran a demandé à passer la semaine au palais pour que l’on apprenne à se connaître mais je ne veux pas savoir plus de choses sur ce rustre. Je dépose mon roman sur la table.
-Puis-je me joindre à vous ?
-Ais-je vraiment le choix ? Vous ne partirez pas aussi facilement
-Ne me voyez pas comme un ennemi
-Vous n’êtes pas pour autant mon allié
-J’ai appris que vous refusiez tous mes cadeaux lâcha-t-il avant de s’installe sur le fauteuil à ma droite
-Vous n’aurez pas ma soumission avec cette méthode
-Je voulais simplement me montrez attentionné envers ma fiancée mais visiblement elle est bien capricieuse
-Capricieuse ?  Vous manquez de goûts c’est tout
-Alors dites-moi vos goûts dit-il en posant son bras droit sur l’accoudoir
-Premièrement vous m’offrirez des roses rouges le jour où vous aurez mon cœur ce qui n’est pas prêt d’arrive et pour votre informations je n’aime pas les jonquilles. Les bijoux ne sont pas dans mon style je préfère des choses plus subtiles et choisit avec soins et non choisit par un conseiller. Enfin pour les robes veuillez d’abord me demander ma taille expliquais-je entre deux gorgées de thé
-Vous me faites rire
-Pourquoi ?
-Si ces cadeaux avaient été du caporal Hopkins vous n’auriez absolument rien dit
-Lui et vous n’avez pas le même statut
-En effet il n’est qu’un vulgaire soldat qui a vos grâces
-Un vulgaire soldat ? Vous parlez d’un caporal qui a participez à deux guerres qui aurez pu lui coûter la vie, assure ma défense et puis il conseille le roi aux côtés du major
-Il partage surtout votre couche grogna-t-il
-Seriez-vous jaloux ?
-Qui ne le serait pas en apprenant que sa future femme couche avec un membre de la garde royale alors qu’elle se refuse à vous
-Vous connaissez le protocole comme moi prince et puis vous avez accepté les conditions sans rechignez je vous rappelle
-Le caporal Hopkins n’a donc aucun respect pour le protocole? s’énerva-t-il en arquant un sourcil
-Il en a n’en doutez pas mais j’étais consentante ne vous ne fait pas
-Oh et quand le serez-vous pour moi ?
-Vous allez patienter
-Je ne suis pas du genre patient
-Vous allez le devenir avec moi
-N’espérez pas que je devienne un gentil toutou qui va obéir à tous vos désirs
-Quelle vulgarité je vous pensais plus poli pour un aristocrate

Il n’en peut déjà plus de mon caractère et nous ne sommes pas encore marié, je lui donne deux semaines avant de dire au roi qu’il revient sur son engagement. Cette conversation ne lui fait que accroître ses doutes, je ne serais pas une femme bien docile qui va attendre qu’il revienne de batailles, ou qu’il daigne m’accorder du temps. D’autant plus qu’il sait que la place dans mon cœur n’est pas prête de lui revenir tant que j’aimerais le caporal ce qui l’énerve au plus haut point.
-Puis-je espérer dormir avec vous cette nuit ?
-Le protocole stipule que nous ne dormons ensemble qu’après le mariage
-Cela n’a plus de sens si vous n’êtes plus vierge !
-De quoi vous plaignez vous ? D’ici quelques mois je serais votre femme que je le veuilles ou non alors qu’est-ce que cela peut changer que je refuse de dormir avec vous ?! Le roi a pourtant du vous préciser que nous ferions chambre à part expliquais-je sous les nerfs
-Chambre à part ? Vous allez devenir ma femme il est hors de question de nous ne dormions pas dans la même chambre
-Trop tard vous avez accepté ces conditions >>

Il grogne puis part sans rien dire sûrement va-t-il essayer de persuader mon père mais lui-même a trop parlementer pour que j’accepte cette décision du conseil en me rassurant que c’est le meilleur pour le peuple. Tout est si électrique entre nous que ça en devient pesant, à quoi va ressembler ma vie à ses côtés ? Un désastre. Avec le caporal Hopkins tout est si simple, peu de paroles sont nécessaires pour se comprendre.

Le tyran et la guerrièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant