Chapitre 7

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Quand le palais apparait dans mon champ de vision une boule se forme dans mon ventre. Comment expliquez à père que j’ai saboté notre seule chance de réussite ? Après ça notre ennemi se méfiera des environs sachant pertinemment que nous utilisons des tireurs. Le majordome vient près de moi en nous voyant revenir.
<<-Votre altesse
-Soignez ces soldats et prévenez père que je dois lui parler en présence du major
-Bien
-Votre altesse j’assumerais
-Major je suis la seule responsable de cette défaite il est de mon devoir d’en assumer les conséquences. Assurez-vous que tous ces soldats soient soignés puis rejoignez moi dans le bureau de mon père expliquais-je
-A vos ordres >>

C’est honteuse que je repars me changer dans mes appartements évitant le regard de Lawson, il a besoin qu’on le soigne pas de mon réconfort. Il n’aurait pas été blessé si je n’avais pas agi si bêtement, décidément je ne lui cause que des soucis. Les larmes menacent de couler mais je me reprends ce n’est pas le moment. Mes actes auront des conséquences bien plus grave à gérer que de vulgaires blessures.

Une heure plus tard

Quand j’arrive au bureau de mon père mon cœur bat fort ne sachant pas ce qui l’attend, va-t-il comprendre mon acte ou me juger ? Une voix sec qui m’indique que je peux entrer et me voilà dans la gueule du loup. Mon père me regarde de haut, le visage sans aucune expression, ces yeux ne me lâchent pas je sens d’ici sa colère envers moi. Le major n’ose rien dire et pour cause personne ne s’adresse au roi quand il est dans son état. Savoir Lawson en sécurité me donne un peu de courage mais je m’attends au pire.
<<-Ma chère vous allez devoir m’expliquer votre agissement sur le front
-J’ai fait ce qui me semblez juste
-Nous avions la victoire à bout de doigt et vous avez ruiner cela pour une histoire de valeurs !
-Ces soldats allaient y rester je ne pouvais pas rester là sans rien faire et les regarder se faire martyriser par l’ennemi
-Ils savaient qu’ils donnaient leurs vies pour le royaume alors qu’ils meurt dans cette bataille ou une autre m’est bien égal ! Vous aviez une stratégie qui a su montrer son efficacité face à l’ennemi mais votre côté sentimental a ruiné tous nos espoirs expliqua-t-il froidement
-Je vous demande pardon père je ferais tout ce qui est mon pouvoir pour signer cet accord avec l’Ecosse
-Major sans l’intervention de ma fille qu’elle aurait été nos chances de gagner ?
-Nous avions un large avantage sur l’ennemi grâce à la stratégie de dispersion, l’ennemi a été assailli par nos troupes, je dirai que vous avions quatre-vingt pourcent de réussite votre majesté
-Quatre-vingt pourcent répéta mon père vous rendez-vous compte du désastre que vous avez causé ma chère pour vos idéaux ? Combien de fois devrais-je vous dire que le royaume passe avant vos principes ?! vociféra-t-il tout en tapant du poing sur la table
-J’ai épargné à ces soldats de finir amputé d’un membre les rendant inutile au travail ce qui aurait diminuer notre économie et je ne parle pas de ces familles qui se seraient retrouvés endeuillé. En tant que future reine je me dois aussi de penser au bien-être de mon peuple qui va renflouer nos bataillons sur vous tuer tous les hommes prêt à se marier et fonder à une famille ? demandais-je furieuse
-Vos arguments sont recevables mais visiblement une femme ne sait pas diriger une armée voilà pourquoi nos ancêtres ont jugés bon de confier cette lourde tâche aux hommes. A partir de maintenant c’est le major qui dirigera cette guerre à votre place. Je ne tolèrerais plus aucun accident de ce genre avez-vous bien compris ?
-Oui père répondis-je en baissant la tête
-Major comment se porte le caporal Hopkins? J’ai eu vague qu’il a pris une balle à la place de ma fille
-Son état n’est pas grave mais quelques jours de repos seront utile pour qu’il soit efficace sur le front votre majesté
-Très bien ma chère vous irez lui présenter des excuses je ne tolèrerai plus que mes meilleurs soldats se sacrifient pour vous
-Oui père
-Vous pouvez disposer je dois parler de notre prochaine stratégie avec le major
-Bien >>

En sortant je ne peux pas être fière de moi après un tel sermon mais savoir que le caporal n’a rien de grave m’apaise tellement. L’image que peut avoir mon père de moi m’importe peu tant que lui va bien. Dans un premier temps je me rend à l’infirmerie où tout le monde s’active afin de soigner au mieux les soldats. Certains ont un simple bandage quand d’autres ont un plâtre. J’aurai pu éviter tout ça même si je sais qu’ils connaissaient les risques je n’ai pas su les protéger.

Après quelques minutes je dois me rendre compte que le caporal n’est pas ici à mon grand désespoir. Je me dirige vers une infirmière qui soigne un soldat au niveau du bras, il a pris une balle tout comme Lawson.
<<-Comment se passe les soins ? demandais-je
-Très bien votre altesse la plupart sont superficielles
-Je suis désolé vous n’aviez pas à souffrir pour le pays m’excusais-je auprès du soldat
-Votre altesse je connaissais les risques et je suis fier de m’être battu au nom de mon pays affirma-t-il avec un petit sourire
-Auriez-vous vu le caporal Hopkins ?
-Nous l’avons déjà soigné votre altesse il est parti se reposer dans sa chambre
-Merci >>

C’est d’un pas décidé que je me rends à son appartement mais chaque pas qui me rapproche de lui me rappelle que je suis la seule responsable de sa blessure. Pourquoi suis-je parti au triple galop quand j’aurai pu tirer le coup d’où j’étais ? Tant de questions qui ne trouvent pas de réponses, sur ce front je ne savais plus ce que je faisais bien trop dépassé par ce que je voyais. Mon cœur se serre quand je toque. Est-il en colère ? Quand la porte s’ouvre la première chose que je vois c’est ce bandage bien visible sur son biceps droit, les infirmières ont du déchirer sa chemise pour le soigner et il n’a pas encore eu le temps de se changer.
<<-Votre altesse que faites-vous ici ?

Sa voix est si réconfortante, douce alors qu’il est dans cet état par ma faute. Il devrait me détester d’avoir agi sans réfléchir mais non il se soucie encore de moi. A peine suis-je entrée que je me blottis dans ses bras, il a à peine le temps de fermer la porte pour que personne ne nous voit. Les larmes menacent de perler mais je ne peux pas devant lui, je suis la princesse pleure ne m’est pas autorisé surtout pas devant mes sujets.
-Ne vous retenez pas de pleurer
-Je suis désolé dis-je avant de fondre en larmes

Ses mains jouent délicatement dans mes cheveux pendant que je mouille sa chemise au niveau du col, son odeur m’apaise. Il devrait m’en vouloir pourtant ses bras m’enveloppent créant un cocon qui personne ne peut briser. Après plusieurs minutes les larmes arrêtent de tomber mais nous restons comme ça.
-Est-ce douloureux ?
-Rassurez-vous je ne sens rien votre altesse
-Mais j’aurais pu éviter ça
-Vous avez penser au bien des soldats ne vous en voulez pas
-Pourquoi vous n’êtes pas furieux contre moi ?
-La seule idée de vous perdre lors de cette bataille m’a rendu fou alors en voyant ce soldat oser vous tirer dessus je n’ai pas hésité. Vous êtes tout ce que j’ai de plus cher et je donnerai ma vie pour vous dit-il avec sincérité
-J’ai eu si peur en vous voyant le bras en sang
-D’ici quelques jours j’irai mieux
-Je vais demander aux conseillers de trouver une solution convenable pour les deux royaumes et irez parler à mon père dès que possible
-Le roi va vous maudire d’avoir stopper le combat pour moi
-Cela m’est bien égal je ne veux plus me cacher
-Ne devrions-nous pas attendre que tout cela soit fini pour parler au roi ?
-Les échanges vont prendre des mois et je ne veux plus attendre. Ma mère saura me conseiller pour convaincre père et mon frère prendra le contrôle des négociations avec le conseil peut-être qu’avec un homme le prince signera cet accord expliquais-je
-Décidemment vous pensez à tout votre altesse
-Le prince refuse de signer parce que je suis une femme pour lui ce n’est pas ma place alors autant mettre toutes les chances de notre côté en changeant d’interlocuteur
-Et vous lancez à corps perdu dans l’idée de faire accepter au roi notre union ?
-Exactement
-Laissez-moi venir avec vous quand vous lui annoncerais dans ce cas
-Avec plaisir >>

Le tyran et la guerrièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant