Under Protection (Only Yours...)

𝟚|ℙ𝕣𝕠𝕥𝕖𝕔𝕥𝕚𝕠𝕟 𝕁𝕦𝕕𝕚𝕔𝕚𝕒𝕚𝕣𝕖

CHAPITRE 2 :

« Science sans conscience n'est que ruine de l'âme - François Rabelais »

NILS :

Je sors du jet le premier et entame de grandes foulées vers le bâtiment, laissant les autres derrière moi. J'ai horreur de ces escapades dans les aires, surtout si j'ai pour compagnie Andreas.

Ce mec est complètement barge, j'ai beau le considérer comme mon frère et lui confier ma vie en situation de danger, quand il s'agit de passer plus d'une heure à ses côtés, je passe volontiers mon tour.

Je quitte la cage d'escalier et les murs d'un blanc immaculé qui constituent le hall du bâtiment fédéral se dressent enfin.

Au centre de celui-ci se tient le Commandant en Chef Morgan, les yeux rivés sur la montre a son poignet.

Pour faire simple, le Commandant en Chef Morgan, alias Logan Morgan, est le grand commandant des commandants. Il a la main mise sur absolument toute les unités, y compris la mienne.

Je ne le porte pas dans mon cœur et cette animosité est réciproque. J'ai des raison de ne pas le supporter, lui en revanche, il s'amuse juste à me pourrir l'existence.

- Davis !

- Commandant en Chef, dis-je poliment.

- J'ose espérer que Mademoiselle Hayes est avec votre unité ? dit-il.

- C'est le cas, excusez-moi de poser la question, mais pourquoi devons-nous mettre sous protection judiciaire une criminelle ? dis-je en passant la main dans mes cheveux.

- Discutez-vous les ordres Davis ? demande-t-il d'un ton grave.

- Ce n'est pas le cas, mais permettez-moi de m'inquiéter pour mon unité, je ne veux pas les exposer inutilement au danger, pourrait-on au moins avoir son dossier ? Connaître les raisons de son incarcération, savoir les raisons de cette protection judiciaire, pourquoi nous ne changeons pas son identité ?

- Je n'ai l'obligation de répondre à aucune de ces questions, vous prendrez connaissances du nécessaire en temps voulu comme convenu avec le Sergent Evans. Bien, l'arrivée de mademoiselle Hayes était tout ce que je voulais savoir, dit-il en me tournant le dos.

Je me retiens de prononcer quelconque insulte jusqu'à ce qu'il disparaisse de mon champ de vision.

Je fais glisser une cigarette entre mes lèvres, mais ne sort pas mon briquet. Je n'ai pas besoin de fumer, juste de la sentir entre mes lèvres.  Je la fais rouler quelque instant entre celles-ci et inspire fortement du nez pour me forcer à la garder éteinte.

Réduire ma consommation de cigarette, c'est ce que j'ai promis à Sarah, alors je vais tenir ma promesse.

Alors que je bataille avec moi-même, le reste de l'unité fait son apparition au bas de la cage d'escalier, je leur jette un léger coup d'œil puis entame mon avancée vers la salle de réunion.

Les prochains mois vont être long, je le sens.

Une fois tous dans la fameuse salle, Izis s'assure qu'Aurore prenne place sur une chaise à ses côtés, Mathias et Andreas s'installent en face d'elles et je décide de rester debout accoudé à la porte.

Je ne peux m'empêcher de détailler la nouvelle venue. Ses cheveux noir sont remonter dans un chignon qui laisse certaine mèches fuirent, les ecchymoses sur son visage sont encore bien trop fraiche pour analysé la forme de celui-ci mais ne laisse aucune supposition à se faire sur les cernes énorme qu'elle traine.