Under Protection (Only Yours...)

𝟞|𝕄𝕚𝕤𝕤𝕚𝕠𝕟

CHAPITRE  6 :

« Le fait que l'homme distingue le bien du mal prouve sa supériorité intellectuelle par rapport à toute autre créature , mais le fait qu'il puisse mal agir prouve l'infériorité de son esprit - Mark Twain »

NILS :

Trois jours, trois long jours qu'Izis est retourné à Washington, trois jours que je suis dans cette maison avec Aurore, trois jours que la vieille Franny se permet de venir ici tous les jours sous prétexte que, je cite : « Ce petit cancre de policier ne m'inspire pas confiance. »

C'est cette vioque qui ne m'inspire pas confiance, plutôt. Distrait, j'ai divulgué bêtement mon statut d'agent du FBI, créant une situation qui nous desservira forcément sur le long terme, mais j'en assumerais les conséquences le moment venu.

Je frappe frénétiquement sur le sac de boxe, la seule bonne chose dans cette foutue maison c'est la salle de sport improvisée au sous-sol. Même si je ne comprends pas pourquoi ils ont offert une maison si bien équipée a une criminelle.

Je suis tirée de mes pensées par ma sonnerie de téléphone, je me penche vers le sol pour récupérer l'objet et décroche sans poser les yeux sur le nom de là personne qui m'appelle.

Chose que j'aurais surement dû faire, pour éviter une conversation désagréable.

« - Davis !

Il me fait chier celui-là. Qu'est-ce qu'il me veut !?

- J'ai appris par Logan que tu avais pris du galon, alors comme ça tu te rebelles, rit la voix grave de Ben Evans.

Lorsqu'il parle de Logan, il fait référence à cet enfoiré de Commandant en Chef Morgan, la familiarité chez les hauts gradés c'est courant mais encore plus entre ces deux là.

- Vous le connaissez, il aime bien exagérer, dis-je.

- Diantre, ça je le sais mieux que quiconque, mon gendre est un petit salopio presque autant que Pete Barrow l'était ! râle-t-il.

Mes dents grincent, les hommes de cette famille vouent une réelle obsession pour mon paternel. Je n'engage jamais de conversation le concernant avec eux et pourtant ils ne s'empêchent pas de glisser son nom dès qu'ils en ont l'occasion.

- Que me vaut votre appel Sergent Evans ? dis-je agacé.

Je n'ai jamais compris pourquoi il porte le nom d'un grade destiné au militaire, d'après certains agents, il a réclamé le titre de Sergent après avoir été promu directeur du FBI, car il n'aimait pas être associé au mot "Directeur".

- Je n'aime pas vous savoir à la botte de Morgan, vous êtes commandant non d'une pipe, vous pouvez faire ce que vous voulez dans la mesure du raisonnable, rouspète-t-il.

- Morgan à l'autorité sur la totalité des unités en plus de la sienne je...

- Ce n'est pas une raison pour jouer les lopettes Barrows ! Pete vous a longtemps qualifié d'incapable, ne me faite pas regretter de vous avoir donné voix au chapitre, me coupe-t-il.

Quand il commence à m'appeler par le nom de mon père, il ne tarde jamais à me rappeler les raisons pour lesquelles je ne le supporte pas.

- Je comprends Sergent Evans et j'en suis honoré mais...la hiérarchie est quelque chose que je respecte, je commande mon unité sans outrepasser les ordres du Commandant en Chef Morgan.