Under Protection (Only Yours...)

𝟙𝟙| ℂ𝕠𝕞𝕞𝕒𝕟𝕕𝕒𝕟𝕥 ℂ𝕠𝕦𝕚𝕝𝕝𝕠𝕟

CHAPITRE 11 :

« Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage - Montaigne »

NILS :

C'est courbaturé que je me réveille, je cligne des yeux à plusieurs reprises pour m'habituer à la lumière du jour dans la pièce. Je quitte mon fauteuil et titube maladroitement lorsque je marche sur la cigarette qui traînait entre mes lèvres hier soir.

Je balaye du regard le salon, Andreas n'est pas dans la pièce, Izis est avachie de tout son long sur le canapé et un peu plus bas sur le tapis se trouve Aurore.

Les deux dorment à point fermé, Mathias quant à lui, il se trouve dans le fauteuil à l'opposé du mien, il est tout autant endormi mais dans une position bien plus confortable que celles des filles.

D'un pas qui me paraît anormalement lourd je quitte la pièce pour monter à l'étage prendre une douche.

Au bas des marches d'escalier, Andreas termine sa nuit. La position dans laquelle il se trouve ne semble pas particulièrement confortable à mes yeux, mais à le regarder il l'apprécie suffisamment pour dormir lui aussi à point fermé.

Je sors mon téléphone pour le photographier puis je continue ma route vers l'étage. Je prends une longue douche et prends quelques minutes pour fixer ma cicatrice à l'épaule dans le reflet du miroir lorsque je sors.

Après une longue négociation avec le médecin je ne suis plus obligé de la bander et j'en suis ravi. Je dois juste la désinfecter tous les jours. J'en avais ma claque d'être à la charge de quelqu'un d'autre et le bandage obstruait mes mouvements.

À mon retour dans le salon, aucun d'entre eux n'a bougé, chose qui ne m'étonne qu'à moitié. J'ai des vagues souvenirs de la soirée qu'on vient de passer, je n'ai pas bougé de mon fauteuil et j'ai autant ruminé que bu.

Contrairement aux quatre autres qui se sont déchaînés, Mathias inclus, lui qui est si calme habituellement, il s'est laissé aller.

Quant à Aurore...

Elle a bu comme si demain n'existait pas, et après cette consommation excessive d'alcool, elle a perdu toute inhibition. Elle a dansé des heures durant, les deux pieds sur le canapé qu'Izis occupe désormais.

Bougeant sa tête dans tous les sens, hurlant les paroles des musiques qu'elle connaissait et se déhanchant à chaque occasion. Je n'ai pas les images claires en tête mais je suis quasiment sûr que l'envie de la pousser du canapé m'a traversé l'esprit.

Un cri me sort de mes songes. Et en parlant du loup, c'est la première à se réveiller et apparemment elle est totalement désorientée.

Je l'observe pendant qu'elle passe la main dans ses cheveux, les sourcils froncés.

- Maintenant que je suis de moins mauvaise humeur, je réalise que t'as fêté l'anniversaire de mon meilleur pote en pyjama, dis-je.

Elle sursaute et relève la tête vers moi. Ses sourcils se froncent davantage et elle baisse le regard sur elle-même.

Je ne sais pas à quoi elle pense ni ce qu'elle s'apprête à dire lorsque ses lèvres s'entrouvrent car Andreas pousse un cri rauque au même moment. Il arrive précipitamment dans le salon et lorsque qu'il nous voit il explose de joie.

- Je ne sais pas pourquoi j'ai dormi dans les escaliers, mais bordel j'ai enfin 25 ans, hurle-t-il.

Izis grogne suite à son cri et finit par se réveiller elle aussi, Mathias ne tarde pas à suivre la cadence et nous sommes bientôt tous réveillé.