Under Protection (Only Yours...)

𝟙𝟘| 𝕊𝕠𝕦𝕤 𝕥𝕖𝕟𝕤𝕚𝕠𝕟

CHAPITRE 10 :

« Si tout est permis, rien n'est permis - Jankélévitch »

AURORE:

- J'ai reçu un appel vraiment intéressant un peu plus tôt ce matin, m'informe Franny en entrant dans la maison.

- Intéressant ? je lui demande en fermant la porte.

- Un homme du nom de Andreas Jones m'a demandé des gâteaux d'anniversaire, dont un à l'effigie de l'autre irresponsable de commandant Davis, bien entendu j'ai trouvé ça bizarre puis je me suis souvenue que l'enquiquineur et toi l'aviez déjà évoqué, répond-elle.

Je fronce les sourcils quelques secondes, comment a t-il eu le numéro de Franny ? Je suppose que se procurer le numéro des gens fait partie des nombreux avantages que l'on a lorsque l'on travaille pour le FBI.

- Tu comptes les faire ? je demande en entrant dans la cuisine à sa suite.

- Bien sûr, je suis toujours partante pour faire des gâteaux, acquiesce-t-elle, tu veux que je te prépare quelque chose à manger, demande-t-elle.

- Oh...non, ça ira j'ai déjà mangé ce...

- Mensonge Fran', elle a refusé de descendre manger hier midi et hier soir. Donc elle survit avec la tasse de thé qu'elle a bu ce matin, intervient Izis en entrant.

Je lève les yeux au ciel quand Franny se met à rouspéter, puis les portent ensuite sur ceux d'Izis qui sont anormalement rouge.

- Oui j'ai pleuré. C'est les effets secondaires de mon visionnage de Titanic hier soir, râle-t-elle en s'apercevant de mon regard.

- Maintenant que j'y pense la centenaire, t'es une survivante de ce rafiot. N'est-ce pas ? déclare Nils en entrant dans la cuisine.

- Pourquoi cette question le galeux ? Tu souhaites que je te noie dans la piscine pour te donner un aperçu de comment c'était ? C'est avec plaisir que je m'y collerais, lui répond Franny.

Nils lève les yeux au ciel, pose son assiette dans le lave-vaisselle puis se met à râler. Ils se disputent presque autant qu'Andreas et Izis, c'est incroyable.

- Pourquoi t'es toujours fourré ici ? T'as pas de tricot à faire ou des cours d'aquagym, reprend Nils.

- Pour m'assurer que tu n'assassineras pas ma belle petite Aurore, se défend Franny.

- C'est l'inverse que tu devrais craindre et puis ça ne fait même une semaine que tu la connais.

- Ce que tu devrais craindre mon bonhomme c'est le fusil qui traîne dans mon garage, peu importe le temps que ça fait, enchaîne Franny.

- C'est des menaces envers un agent fédéral que tu fais là, la centenaire ? demande Nils en s'appuyant sur le plan de travail.

Franny balaye l'air à l'aide de sa main et reprend la joute verbale qu'elle entretient avec Nils, et dont Izis et moi sommes les spectatrices.

- Non jamais j'oserais, c'est des avertissements que je te fais, ce serait dommage que je finisse en prison pour l'assassinat d'un cancre.

Nils lève les yeux au ciel et préfère se tourner vers le frigo. Izis prend quant à elle la suite des festivités.

- Je tiens quand même à préciser qu'encore une fois Aurore a dormi dans le salon.

-Mais Izis au dernière nouvelle je suis toujours blessé, je ne peux pas porter des sacs de vêtement et servir de porteur à l'autre dormeuse, elle avait qu'à pioncer dans son lit, souffle-t-il.