Under Protection (Only Yours...)

𝟛𝟘|𝕃𝕒𝕦𝕣𝕖𝕝 𝕊𝕚𝕝𝕧𝕒

CHAPITRE 30 :

« L'enfer c'est les autres - Sartre »

AURORE :

- Dans combien de temps...je souffle fatigué.

- Je ne sais toujours pas Aurore, murmure Izis.

Huit long jours se sont écoulés depuis que j'ai été admise à l'hôpital, des jours interminables où je suis passé par tous les états, de pire en pire...

Je suis épuisé physiquement à cause des analyses, des examens, des traitements et j'en passe, je suis tout aussi épuisé mentalement à cause des questions, de l'enfermement et de l'oppression de l'unité autour de moi.

Ils sont tout le temps là, à chaque instant, les yeux rivés sur chacun de mes mouvements, les oreilles à l'affût de chacune de mes paroles.

- Tu te rends compte qu'ils pensaient que Nils te battait, reprend Izis.

Je lui jette un coup d'œil, elle fixe le mur a ma gauche, perdu je ne sais où dans ses pensées. Ses ongles, toujours aussi bien manucurés que le jour de notre rencontre, grattent distraitement la peinture écaillé de la table a sa gauche.

Elle fait ce visage étrange depuis le début de la semaine, mi- perdu, mi- bouleverser. Je ne sais pas ce qu'il se passe sous sa chevelure auburn, mais ça dévore toute son attention. Je la laisse dans ses songes puis lui tourne le dos, j'agrippe a deux mains la couverture et me recouvre entièrement avec elle.

Violence conjugale, m'ont dit les policier et le docteur Smith il y a quelques jours. Leurs démarche si sincère c'est soldé sans suite quand Nils leurs a donné des explication bancale, sur son incapacité à me frappé, notamment qu'il soit du FBI, comme si ça excusait tout.

Trois coups net résonne contre la porte, me sortant de mes réflexions, la rêveuse a ma droite se lève pour aller ouvrir, laissant la voie libre au docteur Smith d'entrer, le suit une infirmière munît d'un tas de papiers.

- On va vous mettre sous traitement pour quelques mois, histoire que votre corps se rééduque de façon hormonale, ainsi que pour combler vos carences, pour le reste nous prendrons rendez-vous dans quelque mois, débute le docteur.

- Quand est-ce que je sort ?

- Dans quelques heures vous pourrez sortir. Pour ce qu'il s'agit de votre blessure à la tête, elle est en voie de guérison alors faites attention et n'abusez pas des doses de médicaments prescrit. On vous laisse les papiers de votre sortie comme ça vous et votre mari pourrez les signer, dit l'infirmière en les déposant sur le lit.

Ils nous saluent poliment puis quitte la pièce laissant leur place a une grande blonde surmonté d'escarpins noir. Un jeté de cheveux, un sourire Colgate et la voila qui déambule dans la chambre, telle une propriétaire dans une de ses propriété.

- Coucou, chantonne-t-elle.

- Laure', s'égosille Izis en lui tombant dans les bras.

- Salut, Iz', s'émerveille l'inconnu en rendant son étreinte à Izis, tu n'imagines pas ma surprise quand j'ai demandé la chambre de Nils à l'accueil mais qu'on m'a donné celle de sa femme, dit-elle en me jetant un coup d'œil.

Elles se lâchent puis la fameuse « Laur' »  me tend la main. Je saisis sa poigne mollement, ne voulant absolument pas savoir qui elle est, pourtant je sais pertinemment qu'elle va se présenter.