L'air chaud se faufile à travers la végétation, ainsi que les bâtiments.
Dans l'atmosphère, une odeur prononcée de sel parvient aux narines de chacun. Le propre même de l'univers marin, et des ports qui se multiplient à travers le monde, sur chaque continent découvert. C'est ce qui en fait leur identité, interpellant tous ceux qui foulent ces terres.
Les gens passent presque outre ces effluves forgés et intenses, se concentrant sur les marchands qui déchargent leur cargaison. Ceux qui se mettent en route pour les marchés aux alentours, afin de vendre les marchandises produites. Il y a aussi les transactions qui se déroulent à quai.
Certains dévoilent le contenu de leur chargement ici, le cédant au plus offrant. Ils repartent avec une bourse pleine d'or, le sourire aux lèvres, bienheureux du tournant de leurs négociations, avant de reprendre la direction de chez eux .
D'autres s'arrêtent ici par dépit, le temps de faire une halte pour se réapprovisionner. Les voyages sont parfois longs et conséquents. Demandant une certaine quantité de nourriture et d'eau potable, ainsi que d'autres matériaux utiles lorsque le voyage s'avère plus complexe et ardu que ce qui avait été imaginé.
C'est le cas de cet équipage, qui vient tout juste d'arriver et de toucher terre, posant enfin un pied sur le quai. Leur bateau paraît quelque peu amoché. Les voiles sont repliées sur elles-mêmes, déchirées à de multiples endroits, ne tenant même plus en place. La figure de proue ne ressemble plus à rien, tandis que le mât semble ne tenir qu'à la seule force d'un miracle. Le pont est à peine praticable, puisque le bois craque dangereusement, empêchant sa traversée.
Les quelques fous qui se tentent à marcher dessus doivent prier toutes les divinités pour ne pas atterrir au fin fond de la cale, de ce qui est maintenant comparable à une épave. Ils n'auraient même pas dû être en mesure de naviguer jusqu'ici, avec un navire dans un tel état.
C'est la pensée qu'ils partagent à l'unisson, tandis qu'ils jettent l'ancre, et se chargent de s'arrimer pour descendre de la bicoque.
« - On fait quoi maintenant ? »
Le chef garde le silence, avisant son bien le plus précieux d'un œil. Son bras droit se tient fièrement à ses côtés, les bras croisés sur sa poitrine, une expression très sérieuse vissée sur le visage.
C'est un garçon qui en impose par sa présence, et que beaucoup craignent, juste par l'aura qu'il dégage. Pourtant, Eijiro Kirishima est un garçon très aimable avec le cœur sur la main, qui sait faire la distinction entre les instants où la colère est nécessaire ou non. Mais, avec son mètre quatre-vingt-dix-sept, et sa musculature on ne peut plus développée, il lui suffit de juste montrer ses canines pointues et acérées, pour dissuader quiconque de lui chercher des problèmes.
Sa carrure est ponctuée de quelques tatouages noirs, ainsi qu'un regard rouge vif, qui accroche immédiatement. Le tout accompagné d'une chevelure longue, mêlant curieusement des mèches noires et rouges, qui terminent le portrait.
« - On répare. »
La décision est sans appel, tombant telle une enclume sur eux, tandis que le forban à la tête de cette flotte tourne les talons pour donner ses ordres. Eijiro écarquille le regard, et ne peut s'empêcher de l'attraper par le bras, afin de lui signifier son étonnement.
« - Attends ! Katsuki, tu veux vraiment réparer cette épave ?? »
L'homme de 28 ans se retourne, avisant son camarade du même âge, d'un œil mauvais et très sérieux. Son regard, lui aussi d'un rouge très prononcé, est cependant d'une couleur plus profonde. Il est également porteur d'une certaine lueur, lui valant sa réputation de pirate sanguinaire, faisant froid dans le dos à quiconque ose tenter de le tenir.

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Jade Shard [KatsuDeku]
FanfictionLorsqu'ils se retrouvent coincés sur une île marchande pour une durée indéterminée, la frustration est plus que présente pour ce capitaine d'équipage, qui n'attend que de pouvoir repartir écumer les mers. Pourtant, ce qu'il imaginait au départ comme...