La nuit.
Elle semble être sa compagne du moment. Il la retrouve inlassablement, tandis que le monde entier sombre dans les limbes du sommeil en sa présence. Et pourtant, chaque soir sans exception aucune, ils sont là tous les deux à partager des pensées si intimes.
Lui, dans le silence le plus total.
Elle, en l'inondant des rayons de la lune, ainsi que des étoiles qui parsèment son immense couverture noire.
À la manière d'un rendez-vous hebdomadaire, qui s'est instauré progressivement, sans réellement qu'Izuku ne cherche après cela. Comme si c'était désormais une habitude, qui s'est créée à mesure que les insomnies défilaient, lui ôtant toute forme d'énergie et capacité d'engager quoi que ce soit.
Elle est devenue témoin de son capharnaüm émotionnel, qui s'emparait petit à petit de lui, tandis qu'il se contente de subir sans réussir à faire ou dire quoi que ce soit. De son poste, elle lui offre un réconfort qui paraît bien dérisoire, et sans doute minime en comparaison de cette multitude de pensées, qui le font inlassablement réfléchir à longueur de journée, le privant de tant de choses. Le sommeil, la faim, les envies... le forban se trouve dénué d'absolument tout, sans parvenir à connaître la marche à suivre, pour se libérer de tout ceci.
C'est encore le cas ce soir, alors que son regard part à la recherche de cette luminosité étrangement consolante, qui pourrait le bercer telle une mère avec son bambin. Izuku laisse ses pupilles se faufiler en direction de cette fenêtre, qui donne juste sur le côté droit du lit dans lequel il repose. L'absence quelconque d'un morceau de tissu pour dissimuler cet éclat blanchâtre, lui permet d'observer les constellations à sa guise, pendant que les ténèbres de la nuit recueillent la moindre de ses réflexions.
Il n'a pas besoin de soupirer, pour attester du désarroi dans lequel il se trouve. Ni même pour présenter un vulgaire témoignage du chaos s'emparant de son âme éprouvée, qui va certainement finir par se disloquer, à force d'être sollicitée de la sorte. La scène qui se déroule entre ces murs est une preuve amplement suffisante pour démontrer tout ceci, et dévoiler ce paradoxe infernal qui l'anime, sans jamais lui laisser un instant de répit.
Dans son dos, collé tout contre lui, un torse brûlant s'assure de lui offrir la chaleur nécessaire pour ne pas être transie de froid. Tranchant considérablement avec la météo qui continue d'opérer à l'extérieur, menaçant d'imposer un air glacial à quiconque souhaiterait s'y perdre. Mais il ne connaît absolument pas cette sensation, alors que les heures défilent le menant au petit matin. Katsuki le préserve de tout ceci, tandis qu'il a passé son bras autour de Deku, sa main planant paisiblement contre son abdomen. À la façon d'une caresse délicate et aérienne, porteuse d'une douceur que le forban n'aurait jamais soupçonnée à celui qu'on surnomme le roi des explosions. Cette constatation est tellement en totale contradiction avec ce qu'il présente au monde, qu'Izuku en est complètement dérouté.
Alors que le temps défile, et que les moments à deux se multiplient sans qu'il ne puisse franchement les préméditer, il en a appris énormément au sujet de Dynamight. Par exemple, une bribe de l'histoire de cette fameuse cicatrice qui semble être un aspect que Katsuki déteste farouchement.Et pour cause, puisqu'elle lui a été infligée durant une bataille atroce, signant ce qu'il considère l'une des plus grosses erreurs de son existence. Lui qui pensait être l'un des meilleurs du globe, et qui tente encore furieusement de défendre ce titre, s'est retrouvé fortement pris au dépourvu ce jour-là. Une faute de manœuvre, un calcul malheureux et navrant, les menant à un lieu qui a bien failli les entraîner vers la mort. Cette épreuve lui a malgré tout arraché quelque chose de terriblement précieux, puisqu'elle a signé la disparition de Tsunagu Hakamada, qui faisait partie de l'équipage de son père. Celui-ci tentait apparemment laborieusement de le prendre sous son aile, pour le guider dans ses premiers pas de capitaine.
VOUS LISEZ
Jade Shard [KatsuDeku]
FanficLorsqu'ils se retrouvent coincés sur une île marchande pour une durée indéterminée, la frustration est plus que présente pour ce capitaine d'équipage, qui n'attend que de pouvoir repartir écumer les mers. Pourtant, ce qu'il imaginait au départ comme...