Chapitre 10

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Le lendemain, je me lève difficilement et je rejoins Luis dans l'ascenseur, Evan monte une fois de plus après nous.

— Salut.

— Salut Evan.

Luis lui sourit et ne laisse rien transparaître de tout ce qu'il sait sur lui et moi.

Evan sort et je suis seule avec Luis.

Il se tourne vers moi avec un grand sourire.

— Alors ça va ?

Je lui raconte ma nuit et il ne manque plus que les pop-corn pour Luis qui avale littéralement chacun de mes mots.

— C'est torride, j'adore.

Nous rigolons beaucoup sur le chemin du lycée.

— Bon maintenant question vitale, est ce que tu viens au voyage des dernières années ?

— Un voyage ?

— C'est une institution t'es obligées de venir, cette année, on part à Lisbonne.

— Oui pourquoi pas.

— Tu pourrais montrer plus d'entrain, penses au beau Portugais.

— Hmmm, c'est vrai que vu comme ça.

Les cours commencent et je remarque évidemment l'absence flagrante d'Evan durant toute la journée. Sur le chemin du retour, Luis m'énumère tous les bars dans lesquels nous irons à Lisbonne. Et la conversation se termine quand Benjamin engorge sans prévenir Luis.

— À demain.

Il doit être dix-sept heures quand je monte dans l'ascenseur. Ma mère est enfin là et je passe un peu de temps avec elle, je lui raconte ma rentrée et j'évite surtout de lui parler d'Evan, elle en ferait tout un drame.

Vers vingt heures après avoir mangé, maman monte dans sa chambre regarder un film et j'enfile une petite robe pour aller prendre un verre au bar.

— Je peux avoir un verre du Whisky que j'ai bu la dernière fois avec Evan ?

— Je ne sais pas si je suis autorisé à vous en servir sans lui mademoiselle.

— Ce sera notre petit secret alors.

Je lui fais un clin d'œil et il me répond par un sourire confiant. Il me sert un verre et me regarde du coin de l'œil en servant les autres personnes présentes ce soir. Ce whisky est le meilleur que j'ai bu, il glisse dans la gorge, je pourrais en boire des litres.

À vingt-trois heures, j'en ai peut-être bu pas loin d'un litre et je suis peut-être un peu trop heureuse grâce à cette merveilleuse boisson.

— Je vais rentrer.

— Attends j'ai fini ma soirée, c'est Louis qui me remplace, je peux t'aider à rentrer si tu veux.

— Je vis ici, je ne dois pas aller loin, ça devrait aller.

— Je t'accompagne.

Il fait le tour du bar et met sa main derrière mon dos avec plus de force qu'il ne le faudrait.

— Je sais encore marcher, laisse moi maintenant.

— Avance.

Sa voix n'est plus celle du sympathique barman et elle n'est plus que froide et autoritaire.

— Ne me touche pas.

Il m'attrape le bras et cette fois me fait vraiment mal.

Il me tire vers l'ascenseur.

GOLDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant