Chapitre 30

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Je passe une bonne soirée avec Adam, il me surprend en étant moins provocant qu’à son habitude et en me parlant de lui. Mes pensées ne cessent néanmoins d’aller vers Evan, le simple faite qu’il soit à proximité de moi me donne des frissons sur le corps entier.

—Tu as froid de nouveau ?

Adam me regarde plein de sous-entendus mais cette fois ce n’est pas lui qui me provoque tout ça.

—Je peux te ramener dans ta suite si tu le désires ?

Il dépose sa main sur ma cuisse et rapproche son visage du mien, je regarde ses lèvres se rapprocher des miennes sans savoir une seconde si j’ai envie de l’embrasser ou non. Quand nos bouches se rencontrent pour la deuxième fois, il m’est impossible de me laisser aller comme durant la première. J’interromps notre baiser et il se recule l’air interrogateur.

— Je suis désolée, j’ai peut-être un peu trop bu, je ne me sens pas bien.
—Je vais te ramener.

Nous nous levons et je suis soulagée qu’il n’insiste pas plus. Arrivés à l’ascenseur, je lui fais un bisous sur la joue et il me sourit tendrement. Le garçon ténébreux semble avoir laissé sa place à un parfait gentleman. Je monte directement me réfugier dans ma chambre, je me met en sous-vêtements et me blottis dans ma couette.
Je me repasse cette soirée en boucle, ces yeux oranges qui m’ont regardés avec mépris. « Je ne suis pas là pour toi »
Et Adam… Que penser de lui ?
Un bruissement dans le coin de ma chambre me fait sortir de mes pensées, puis une odeur musquée arrive à mes narines.

—Tu as passé une bonne soirée ?
—Evan.

J’entends des pas s’approcher de mon lit.

—Tu n’es pas censé être là.
—Mais je ne suis pas là, Lucie.
—Arrête ça.
—Je vois qu’il ne t’as pas fallu beaucoup de temps pour me remplacer.
—Va-t’en Evan.
—Je t’interdis de l’approcher une nouvelle fois.
—C’est toi, qui ne dois pas m’approcher, pour le reste ce n’est plus ton affaire.
—Adam se sert de toi pour m’atteindre.

Il est immobile devant mon lit mais je ne perçois pas ses yeux dans l’obscurité, seulement sa silhouette imposante.

—C’est le fils du plus grand rivale de mon père.
—Évidemment, j’aurais du m’en douter.

Il ne dit rien mais sa respiration est forte.

—Et qui te dis que ce n’est pas moi qui me sert de lui ?

Je vois l’ombre de ses mains s’enrouler autour de la barre de mon lit.

—Et à quoi pourrait-il bien te servir ?
—Me satisfaire.

Je ne vois pas son visage, mais je devine sa mâchoire serrée et ses yeux devenir assassins.
Mon lit se met à craquer étrangement. Je comprends qu’il le sert tellement fort que celui-ci semble être fait de brindilles.

—Evan, tu vas casser mon lit, arrête.
—S’il ose encore poser ses lèvres sur toi, je vais le tuer.
—Tu nous as observés toute la soirée ?

Il ne répond pas et un long silence s’abat sur nous.
Je sens la situation prendre une autre tournure, quand finalement, il lâche mon lit pour le contourner et se rapprocher encore plus de moi. Cette proximité me réveille de part en part.

—Et toi, Lucie ?
Sa voie se fait féline et provocante.

—Tu n’as pas pensé à moi ce soir ?
—Pas une fois.

Je mens effrontément.

—Et tout ces regards vers le hall, tu crois que je n’ai pas vu que tu me cherchais ?
—Tu te fais des idées.
—Pourquoi as-tu interrompu votre baiser ?
—J’étais fatiguée.
—Fatiguée ? Ça ne te ressemble pas. Dis plutôt que ce n’était pas lui que tu voulais embrasser.
—Arrête Evan, s’il te plaît.
—Dis le, que c’est moi que tu veux.

Ma respiration se fait bancale, je sais que je vais céder même si je me persuade que non.

—Tu n’es plus là.

Il ne répond pas, je n’entends que le bruit de son souffle.

—Mais je suis dans tes pensées. Dis moi, dis moi tes pensées.

Sa voix se transforme en murmure.

—Tu te souviens de mes mains sur ton corps et de ma langue sur ta peau ?
—Je m’en souviens…

Je sens que je perds du terrain mais la tentation est si forte. Il est la immobile au bord de mon lit et je n’aie qu’une envie, me lever et de nouveau sentir sa peau contre la mienne.

—Lucie…
—Evan…

Je me lève soudain et vient à sa rencontre.

—Et toi, tu te souviens de…
—Je me souviens de tout.

Et là, sa bouche retrouve la mienne et ses mains ne perdent pas une minute pour parcourir mon dos et mes fesses avec vigueur.
Il me pousse brutalement en arrière et enlève sa chemise avant de prendre l’une de mes jambes pour la hisser sur son épaule et déposer une farandole de baisers sur l’intérieur de ma cuisse. Il semble déguster chaque baiser comme s’il prenait une lapée d’eau après plusieurs jours sans boire. De mon côté, je me tortille déjà de plaisir sous ses mains. Quand il arrive au plus près de ma culotte, il la retire délicatement et sa tête se relève vers moi.  Même si je ne vois pas tout à fait son visage, je crois connaître l’expression de son regard, parce que j’ai la même que lui. Bordel, comment se passer de ce désir mutuel qui nous dévore.
Quand sa langue se met à titiller mon clitoris, je gémis bruyamment et sa main glisse jusqu’à attraper un de mes seins.
Deux doigts se glissent en moi et mes gémissements se transforment en cris.
Il émet un grognement si fort que je sens sa soif de moi vibrer dans tout mon corps.

—Dis mon nom, je t’en supplie…

C’est la première fois, qu’il me supplie pour quoi que ce soit, sa voix semble tellement désespérée que mon cœur en prend un coup… Mais la vitesse de ses doigts en moi, me rattrape et me fait crier de plus belle.

—Evan, oui… continue..

À l’entente de son nom, il émet un autre grognement de plaisir et je sens l’orgasme monter en moi rapidement.
Je crie son nom et je l’entend gémir lui aussi de plaisir.
Mais je n’en ai pas assez, il faut que je regoute ses lèvres encore un millier de fois et que je regoute sa peau. Je me relève essoufflée et je m’attaque une nouvelle fois à sa bouche avec fureur. Ma main glisse le long de son torse chaud et musclé et sa respiration tressaille quand je m’aventure plus au sud. Quand j’ouvre sa braillette, et caresse son érection par-dessus son boxer, je sens ses doigts s’enfoncer dans la peau de mon dos. Je glisse maintenant ma main dans son caleçon et sens à quel point il est excité. Mes dents mordillent son oreille et il gémit de plaisir. Mes baisers descendent sur son ventre et j’inspire son odeur à chaque respiration. Je lui enlève ce qu’il lui reste de vêtement et m’apprête à approcher ma bouche de son entre-jambe quand il me stoppe.

—Monte sur moi, j’ai envie de toi maintenant.

Je m’exécute et mon sexe humide vient se frotter au sien.
Il grogne avec envie et je geins de désir.
Il se relève pour m’embrasser passionnément et je prends sa queue pour l’insérer. Quand enfin il est en moi, je crie dans sa bouche et lui, empoigne mes fesses et gémissant. Je me balance sur lui doucement d’abord comme pour retrouver cette sensation divine dont nous sommes tout deux accro. Il me plaque sur le matelas et ses coups de reins s’intensifient désormais. Mon corps entier semble être sur le point de jouir, sa peau frottant contre la mienne, ses cheveux caressant mon front à chaque mouvement et sa bouche excise recouvrant mes lèvres rougies.
Je sens son geste se faire plus maladroit et ses cris se déformer sous le plaisir comme les miens. Nous finissons par jouir dans une explosions de sensations. Il s’effondre sur moi et je voudrais que le temps s’arrête.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 03 ⏰

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