Chapitre 9

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Le lendemain, quand je me réveille, Evan est toujours endormi, il semble dormir profondément et j'en suis heureuse, je ne sais pas ce qu'il a empêché de dormir jusque-là, mais j'espère le découvrir bientôt.

J'en profite pour aller prendre une douche et me retrouver un peu seule avec mes pensées. Je ne sais même pas par où commencer.

L'eau chaude coule le long de mon dos et je ferme les yeux.

Quand je crois entendre un bruit, je ferme le robinet et je tends l'oreille. J'entends comme un cri grave, une voix d'homme. La voix d'Evan.

— Merde, merde.

J'entends un gros bruit.

Je sors affolée de la douche et m'entoure d'une serviette. Quand je fais irruption dans la pièce, Evan est debout et jette par terre tout ce qu'il trouve dans ses mains et semblent totalement désorienté.

— Mais qu'est-ce qui se passe, quoi Evan ? Evan qu'est ce qui il y a ?

Il se retourne sur moi les yeux écarquillés. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre.

Plus je le regarde, plus j'ai l'impression qu'il va fondre en larme, sa lèvre inférieur commence à frémir et son visage se met à rougir.

Je m'approche de lui, je le prends dans mes bras comme un enfant que je console. Je ne comprends pas du tout ce qu'il se passe. Il essaie de me parler à travers ses sanglots.

— J'ai cru que tu étais partie.

Je me rends compte qu'il était dans cet état juste parce qu'il pensait que je n'étais plus là.

— Je suis là.

Je ne trouve rien d'autre à dire, mais ça semble l'apaiser, il m'entoure de ses bras et semble me respirer de toutes ses forces. Il me sert fort et longtemps.

Quand nous remontons dans le taxi, tout semble différent. Les frontières sont brisées, mais je ne sais pas si c'était la chose à faire. Ce n'est sûrement pas prêt de s'arrêter comme ça et j'entre sûrement dans des histoires beaucoup trop compliquées, j'en ai déjà ma dose.

Dans la voiture d'Evan, nous ne disons plus rien. Evan a repris son masque de marbre et regarde dehors tout au long de la route. Quand je reconnais enfin les immeubles autour de nous, mon cœur se serre car nous venons de vivre un moment hors du temps et maintenant la réalité nous revient en plein visage. Evan se décide enfin à tourner le visage vers moi.

— Il ne s'est rien passé et tu ne sais rien compris ?

Je le regarde avec des yeux ahuris.

— Compris ?

— Arrête la voiture, je veux descendre.

— Nous ne sommes pas encore arrivés à l'hôtel.

— Je ne veux pas aller dans ton foutu hôtel, j'ai besoin d'air d'accord ?

— C'est pour ton bien.

— Laisse-moi partir Evan maintenant.

Le taxi s'arrête et je descends le pas mal assuré, je ne suis pas si loin de l'hôtel, mais je ne peux pas y retourner maintenant.

Je sors mon téléphone et appel Luis comme un réflexe.

— C'est pas trop tôt !!!

— Oui, je sais désolée ou es tu ?

— Dans un bar génial, je t'envoie l'adresse grouille toi.

Il raccroche et la seconde d'après je reçois un SMS avec une adresse que je ne connais absolument pas. 275 West 22nd Street.

GOLDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant