Chapitre 21

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Nous rentrons à l'hôtel et remontons dans ma suite. Je me sers un verre d'eau et je sors sur le balcon pour profiter des étoiles qui apparaissent dans le ciel à cette heure-ci. Les rues sont désertes. J'entend Evan derrière moi. Je sens son torse se coller à mon dos et ses mains se placer sur mes hanches, mon corps se met au garde à vous instantanément. Il laisse une traînée de baiser sur ma nuque et mon cou. Une de ses mains vient relever ma robe et se frayer un chemin sous l'élastique de ma culotte. Ma tête bascule en arrière quand ses doigts agiles s'emparent de mon clitoris. Il chuchote dans mon oreille.

— Il faut qu'on rentre sinon je te baise ici et maintenant.

Pour toute réponse je me penche en avant et m'appuie sur la rambarde du balcon. J'entend un silence puis enfin la braillette de son pantalon s'ouvrir. Il m'arrache un cri quand il me pénètre. Ses mains parcourent mon dos et mes hanches ondulent sous ses coups de reins, je gémis de plaisir et j'entends la respiration d'Evan devenir de plus en plus forte. Je me retiens de ne pas hurler quand mon orgasme explose dans mon corps. Il jouit quelques instants après et reste en moi quelque second appuyé contre mon dos en reprenant son souffle.

Il se redresse et rentre dans la chambre me laissant seule sur le balcon.

— Je dois m'absenter quelque minute, peux-tu me promettre de rester ici ?

Je sursaute et me retourne, Evan s'est changé, il est en costume noir et son visage s'est assombris.

— Où vas-tu ?

— Je ne peux pas te le dire.

Je lève un sourcil et une seule chose me vient dans la tête.

— Ce n'est pas au sujet de ton père.

Je hoche la tête un peu rassurée mais comment être sûre que c'est la vérité.

— Tu me le promets ?

— Oui maitre.

Il s'approche de moi et passe sa main dans ma nuque.

— Bien, très bien.

Sa voix n'est qu'un souffle au creux de mon oreille, je rentre dans son jeu.

— Qu'est ce que j'ai en échange d'être bien sage maitre ?

Il fait valser ma tête en arrière et me dépose un baiser dans le cou.

— On continuera ce qu'on à commencer il y a quelques minutes.

— Ne tarde pas trop dans ce cas.

Il se redresse et nous nous retrouvons face à face. Ses yeux son brûlants et je n'ai qu'une seule envie, qu'il reste ici. Il dépose avec une douceur qui ne lui ressemble pas ses lèvres sur les miennes puis colle son front au miens comme pour se donner de la force.

— Crois-moi je ferai aussi vite que possible.

Il s'éloigne enfin de moi et je sens un froid m'envahir quand il quitte la chambre sans rien dire. Je me dirige vers la salle de bain et je file sous l'eau chaude. Je ne prends pas la peine de m'habiller et je me glisse sous les draps en me disant que ça lui ferait une belle surprise en rentrant, j'en suis déjà toute excitée.

J'attends de longues heures jusqu'à ce que mes paupières deviennent trop lourdes pour rester ouvertes. Je m'endors et c'est la lumière du soleil qui me réveille, pas de trace d'Evan de toute la nuit. J'hésite entre l'inquiétude et la colère. Je toque à la porte de sa chambre mais pas de réponse. Il n'est pas là. Je téléphone à la réception mais ils ne l'ont plus vu depuis hier soir.

Je me dépêche de m'habiller dans la salle de bain quand j'entends la porte claquer, je sors en trombe et je me fige un instant face à ce que je découvre. Evan est enfin revenu, mais il ne porte plus sa veste de costume, sa chemise blanche à pris de dangereuses couleurs pourpres, sa manche est déchirée, son arcade à saigner le long de sa joue, mais le sang est déjà séché, son œil est gonflé et bleuâtre. Il me regarde l'air épuisé et bancale, quand il essaye de faire un pas de plus il s'écroule et mon corps se remet à bouger pour courir vers lui prendre son corps meurtri entre mes bras.

— Mais qui t'as fait ça...

Des larmes coulent sur mes joues, j'essaie de le relever pour l'allonger sur le lit, mais son corps fonctionne totalement au ralenti. Il tente de toutes ses forces de m'aider et nous arrivons enfin au lit, il s'étend et ferme les yeux. J'entreprends de le déshabiller pour évaluer l'étendue des dégâts.

— Je ne suis pas vraiment en état...

Sa voie est éraillée et fatiguée, un sourire s'esquisse sur son visage.

— Tais-toi.

Son torse et plein de marques rouges et de début d'hématomes. Ses jambes ne sont pas vraiment mieux. Je vais chercher un gant de toilette passé sous l'eau chaude et j'essuie le sang sur son visage. Je n'ai pas grand-chose pour le soigner ici et je me rassure en me disant que tout le sang sur sa chemise ne devait pas être le sien, ce qui m'inquiète un peu aussi d'un autre côté. Sa blessure à l'arcade n'a pas l'air très profonde et tout ce qu'il semble avoir besoin est de repos à l'heure actuelle, je le recouvre de la couverture et je fais le tour du lit pour m'allonger à côté de lui. Il dort déjà à point fermer, mais dès son réveil, j'ai bien l'intention de savoir ce qu'il s'est passé cette nuit. 

GOLDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant