Un simple jour comme les autres s'était transformé en un rêve à la seconde où mes yeux se sont posés sur toi. Une simple lueur venue traverser le plexiglas qui nous séparait a su me montrer la voie. J'étais résilié de tout bonheur, de tout amour et de toute tendresse tout court. Mais ton chemin a su éclairer le mien, sans t'en rendre compte ta seule présence m'a remis sur pieds. Comment aurais-je pu imaginer venir te parler, ma confiance était au plus bas et mon appréhension était à son paroxysme.
Alors, cédant à mes peurs, je n'ai pas bougé d'un pouce. Toutes ces nuits, le sommeil ne venait pas à moi, pas sans que mon esprit ressasse ton visage en long, en large et en travers. C'était décidé, il fallait que je dépasse mes peurs pour venir te toucher quelques mots. J'ai erré plusieurs jours à la recherche d'une trace de toi en ligne ; j'étais décidé à te parler mais la réelle confrontation m'était encore hors de portée.
Que faire, si par malheur tu m'envahissais, me rendant incapable de bouger devant toi ? Que faire si mes mots se perdaient devant la grandeur de ton charme, me laissant alors livide ? Je ne pouvais pas prendre le risque, cela m'était impossible.
De maladresses en maladresses, de défauts en défauts, mes messages venaient t'effleurer, sans aucun effet. Il était tel que ta carapace semblait stopper mes pointes, te rendant alors inaccessible. Mon cœur s'emballait trop vite, mes mots devançaient mon esprit, t'éloignant ainsi de plus en plus de moi. Tes ambitions n'étaient pas les mêmes que les miennes, alors tu as normalement coupé court à une tentative de drague ratée.
Nous sommes restés en bons termes, des formalités volaient quelques fois dans les couloirs du bahut, sans trop de buts précis. Pourtant, le fait de ne plus se parler ne m'a pas plus éloigné de toi, mon cœur restait accroché à toi comme une étoile sur un rocher.
Tout aurait pu s'arrêter là, j'aurai pu céder et abdiquer, mais mon esprit marchait toujours à l'envers de mon cœur. Tes images ne voulaient plus sortir de ma tête, j'avais beau chercher midi à quatorze heures, il m'était impossible de t'oublier.
Puis un beau jour, un an après, la chance tournait. Pour un malentendu, un quiproquo, nous voilà embarqués dans une aventure que je n'aurais jamais imaginée. De simples formalités en plus d'affinités, mon cœur se reliait à toi, sans que je ne puisse agir. Ton charme m'étreignait comme un serpent sur sa proie.
L'amour avait de nouveau frappé, Cupidon m'avait décoché sa flèche en plein cœur. Mais cette fois-ci, pour la première fois de ma vie, mes erreurs m'avaient servi. Rien ne servait de courir, la tortue serait toujours la gagnante du lièvre.
Alors ma voiture s'élance, équipée de freins, pour ne pas déraper sur ta route glissante. Cette fois j'essayais de ne pas débouler trop vite pour contrôler mes sentiments, mais ta présence avait raison de moi. Malgré tous mes efforts pour résister à la rapidité des sentiments, il était trop tard, j'étais malade, malade de toi. On se voyait, on se parlait, on se rapprochait, et cette fois la tentative de drague venait des deux côtés, et surtout elle n'était pas ratée. De fil en aiguille, les épines de ta carapace étaient venues piquer mon âme, et ta solide coque s'ouvrait bientôt à moi.
Dans un élan de tendresse, je rêvais ma bouche contre la tienne, et je continuais de croire que tout pourrait nous unir, envers et contre tout. Comme quoi, l'amour se joue sur des coups de dés, et un simple malentendu peut mener à de belles choses. C'est comme tout, il suffit d'y croire.
Merci à toi <3
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