Je n'ai pas de maître, je n'ai pas de roi. Rien à vous promettre, non rien de tout ça. Je n'ai que des rêves pour bercer mon insouciance, des instants de trêve et certains de romance. J'aime toujours la même mais elle ne me regarde plus. Je l'ai encore dans mes veines sauf qu'elle ne l'a pas vu. Des gens me disent d'abandonner, de la laisser partir. Mais pas maintenant, c'est trop me demander, de ne plus jamais la voir sourire. J'ai tant donné, j'ai tant écrit ; pour que tout soit vain et meure ici. Comme un mur que l'on ne franchit jamais, j'aime le contempler. Me dire qu'il est prêt à être escaladé, mais derrière que vais-je trouver ? Un tas de chose, une incertitude, est-ce que ça vaut la peine de s'immobiliser ?
Je croyais que rester impassible, attendre que le temps me guérisse, était la solution. Le temps passe mais je glisse, encore et toujours vers la même ambition. Elle m'a donné ses ailes, je lui ai confié mes « je t'aime » ; aujourd'hui retour à la maison. Si vous saviez, ses bras sont si chauds qu'elle peut réchauffer le monde. Ses yeux sont si doux qu'elle peut calmer la fronde, c'est dans son regard que je vois mon avenir ; les chemins à prendre sont ses désirs. Elle m'a donné la foi, m'a fait croire en moi ; comme une étincelle qui sort de nulle part, comme sans avertir, prendre un nouveau départ. Elle est mon insouciance, mon inadvertance, tous mes défauts se transforment en chance. Et partout sur ses pas elle illumine la Terre, elle fait naître la vie juste en claquant des doigts un peu comme Déméter.
Ses essences divines poignardent ma sobriété, par mes humeurs assassines je renais. C'est en elle que sont fondés mes espoirs, tous mes projets et le moindre de mes regards. Et le faux de la vie, l'envers du décor, tout ce que peut cacher un trésor ; je le découvre dans ma peine à présent. Toutes ces choses que l'on dit, que jamais on ne fait, tous ces rêves que l'on trie, qu'on se promet d'oublier ; moi je les embrasse. Que toutes les injures partent à la casse, les déchets sont le fruit de nombreuses impasses. Le pouvoir de mon Ange accompli, c'est de changer la fange en orfèvrerie ! Et des disques dans la tête, quelques mélodies qui relient nos êtres ; jamais j'en oublie les moindres facettes qui font les merveilles de ma vie.
Sa présence crée mon amour et son absence me joue des tours. J'ai combattu des démons qui se couraient après, j'ai tant essayé de les vaincre mais ils résistaient. Je refusais de voir le bout du tunnel. Je pensais que l'amour, berceau d'émotions, n'aboutissait qu'à une marre de poison. Mais c'est là qu'un éclair a frappé mon être, un météore passait juste au-dessus de ma tête. C'était elle, j'en suis sûr, comme un cadeau du ciel qui répare mes blessures. J'ai appris à vivre avec, j'ai classé mes fêlures tome par tome dans ma bibliothèque. Aujourd'hui je connais le fin mot de l'histoire, celui qui ne me fera jamais plus coucher tard. Avec son visage je m'endors serein, avec quand même l'espoir d'un jour lui prendre la main.
Mais elle seule peut décider de notre sort, elle seule peut réunir nos corps. Et j'y crois dur comme fer, attendre fera l'affaire. Tant que je peux voir éclore dans ses yeux, des milliers d'étoiles que je décroche des cieux. Si elle est heureuse, alors ainsi soit-il. Même loin de moi, obscurité lumineuse, elle est mon cœur, elle est mon île.
Je n'ai pas de maître, je n'ai pas de roi. Rien à vouspromettre, non rien de tout ça. Mais dans mon petit cœur le sien qui bat, justepar-dessus tout ça.
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