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● Rᴇ́sᴜᴍᴇ́ : A l'occasion d'un grand évènement qui approche, un groupe d'amis soudés se rassemblent en Australie pour effectuer un RoadTrip inoubliable pour célébrer les derniers moments qu'ils partageront en tant que groupe d'ami...
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Sous la légère éclaircis qui écartait momentanément la couche nuageuse, le manoir en imposait encore plus. Sa majesté irradiant de puissance et d'autorité. Un bourreau au sommet de sa gloire qui aiguisait sa lame à l'approche de la prochaine exécution. C'était la sensation qui flottait dans l'air. Le calme avant la tempête.
Le jour touchait à sa fin. Les rayons de soleil presque inexistant abordaient une couleur orangé apaisante en dépits du climat glacial. Presque repentante. Un contraste saisissant entre vie et mort. Mais le paysage n'en demeurait pas moins menaçant et morose. La forêt du domaine était toujours aussi lugubre et intimidante. La rivière qui traversait le domaine, bien qu'assez basse malgré la concentration de pluie qui tombait, formait un chemin sinueux dans la terre et l'eau adoptait la couleur de la boue. Saumâtre. Et vaseux.
Le manoir en lui-même apparaissait désormais sous sa véritable apparence. Un bâtiment abandonné. Délabré. Bien moins avenant qu'à l'arrivé des voyageurs. La plupart des fenêtres comportaient des fissures, voir des brisures, ce qui expliquait la froideur des températures entre les murs de la maison due à une mauvaise isolation. La bâtisse était en partie ensevelis par le lierre et de la mousse. Certains volets se balançaient négligemment au grès du vent. Et à l'arrière, la véranda qui abritait une ravissante terrasse n'était à présent qu'une scène de crime violente dont le sol était recouvert de sang et de morceaux verre. L'illusion disparaissait au détriment d'une réalité difficile à absorber qui dénonçait le passage du temps et des intempéries rendant l'endroit absolument inhabitable. Impossible de déterminer depuis combien de temps ce bâtiment se trouvait dans cet état. Mais la partie la plus invraisemblable résidait dans l'aveuglement des voyageurs. Aucun d'entre eux n'avaient vu ce bâtiment dévoré par les souillures et les détériorations. Il leur avait semblé froid mais habitable. Pour ne finalement apparaître que comme une vulgaire illusion apporté par la maison et son hôte indésirable. Et le groupe de rescapés se trouvaient prisonniers.
A l'arrière du manoir, des bruits de pelle - dénicher dans le fourbi de la cave - creusant la terre se mêlait aux souffles hachés de deux garçons qui s'activaient dans le vent glacial. Sous l'effort, une couche de sueur collait leurs vêtements dans leur dos et glissait le long de leurs tempes. Chaque coup de pelle ajoutait de la terre à l'amas qu'ils avaient creusé plus tôt, recouvrant les tragédies du manoir.
Chan refusait de réfléchir. Sa concentration fonctionnait en mode automatique. Ses gestes effectuaient une chorégraphie bien huilé. Récupérer la terre puis recouvrir les corps. Surtout ne pas réfléchir. Continuer de s'activer. Se noyer dans l'effort physique. Ne pas réfléchir.
Non loin de lui, Changbin imitait ses mouvements. Dans une attitude aussi raide que la sienne. Mais avec une expression plus bouleversé. Son regard bifurquait parfois sur son leader avec incompréhension. Chan ne se tournait pas vers lui. Il continuait de recouvrir le corps de Seungmin. De ce qui restait de sa dépouille extraite des débris qui lui étaient tombé dessus. Cette pensée furtive raviva son envie de vomir. Il repoussa ce souvenir – ne pas réfléchir !! - et continua sa tâche en restant aussi neutre et calme qu'il le pouvait. Les circonstances n'aidaient pas. L'idée que quelqu'un jubilait devant le spectacle morbide qu'ils offraient le rendait malade. Et accentuait son fond de colère.
