♐︎ Chapitre 18

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                 Une certaine tension se développa dans l'air, la couvrant d'amertume et d'attente. Comme si la maison retenait son souffle une fois de plus, consciente d'un changement d'ambiance. Le vent ne soufflait plus dans le jardin, plongeant le manoir dans une ambiance silencieusement morbide, uniquement rompu le bois qui travaille et le battement d'ailes de corbeau qui traversa courageusement – ou stupidement – la propriété. La demeure dominait tout le secteur au sommet de la colline et se plaisait à admirer son territoire en guettant le moment de se manifester.

Or, la maison décida de rester parfaitement calme et inoffensive. A l'écoute. Curieuse. Mais sur la réserve concernant les déplacements de ses visiteurs.

Un souffle glacial s'extirpa des entrailles de la terre, crachant une odeur de moisissure et de remontée d'égout peu engageante. De l'autre côté de la grille dans le sous-sol du manoir, les ténèbres épaisses aspiraient joyeusement le faible éclairage des fonctions lumineuses des téléphones diriger sur elle. Qui tentait désespérément de les percer pour en voir le bout. Sans succès. Même en avançant le halo au plus près de la grille, impossible de dévoiler le paysage au-delà de l'allée souterraine en pierre envahis de mousse et d'herbes folles.

Avec une mine qui affichai son déplaisir, Changbin, armé de son téléphone à la batterie déclinante, s'écarta de la grille pour faire face à ses camarades. Chan, couvert de boue et de sang séché, éclairait les environs pour appréhender une quelconque menace. Même s'il était conscient que son niveau de fatigue entraverait son efficacité dans la défense de ses cadets. Il tentait de rester fort. Minho se tenait non loin de lui, les yeux rouges et bouffies, le corps affaiblit et si petit en comparaison de ce qu'il dégageait habituellement. Il semblait perdu, confus et son énergie l'abandonnait. Il devait probablement se demander ce qu'il foutait là. Pourquoi luttait-il encore... ? Mais aucun des autres membres du groupe en vie n'avait accepté de le laisser sombrer dans un sommeil infini. Chan l'avait forcé à se lever et à les suivre, ignorant ses faibles protestations. Et les voici dans la cave sinistre du manoir où les ténèbres dévoraient tout ce qu'elles pouvaient.

Felix, enfin, s'avança lentement de la porte en levant une petit clé en bronze sale vers la serrure. La clé s'enfonça à l'intérieur sans résistance particulière. Felix la fit tourner, le verrou se déclencha. Et la porte s'ouvrit dans un grincement glaçant qui résonna dans toute la cave à en réveiller les morts.

Aussitôt le souffle du vent se fit plus fort et balaya la sueur de leurs tempes en semant des vagues de frissons angoissés. L'obscurité les attendait, impatiente, joueuse. Et l'écho de gouttes d'eau résonna au loin.

Minho déglutit en réprimant un gémissement. Il recula machinalement d'un air de protestation, réalisant qu'il espérait que la porte ne s'ouvrirait pas.

« Je rentre pas là-dedans ! », décréta-t-il fermement.

« Où est-ce que ça mène ? », interrogea Chan, les sourcils froncés, en ignorant le commentaire. Son regard s'efforçait de s'adapter à l'obscurité, sans succès. Trop d'épaisseur. Trop d'intensité au point de faire naître une migraine dans son crâne. Ce couloir ne lui disait rien qui vaille.

┊✘┊ 𝗟𝗲 𝗺𝗮𝗻𝗼𝗶𝗿 𝗖𝗵𝗮𝘀𝘁𝗲𝗿𝘀𝗵𝗶𝗿𝗲 ┊✘┊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant