Chapitre 11

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Nous sommes le lendemain, Kacchan est parti hier soir et Shoto a dormi dans la chambre d'ami avec son père. Il est tout juste huit heures et je suis en train de faire ma valise, j'allais partir m'installer chez eux pendant une durée indéterminée. Je n'ai pas dis un mot à ma mère depuis qu'elle m'a annoncé cette nouvelle. Je lui en veux tellement d'avoir conclu ce marché, comment a-t-elle pu vendre son propre fils ? Je sais que c'est Shoto qui en a fait la demande, mais n'empêche qu'elle a finit par accepter.

Je ne sais plus quoi penser, je suis vendu à Shoto tel un vulgaire animal de compagnie. À un maître terrible qui plus est. C'est comme si mes émotions c'était arrêté, je ne ressens que de la trahison envers ma mère et une grande tristesse de devoir quitté Katsuki.

Ce sentiment me rappelle la soirée enneigée devant la porte d'entrée, lui me tenant les hanches et m'embrassant avec passion. Un des rares alphas aussi gentil et respectueux envers les omégas que j'ai pu connaître. Et tout est fini, ça s'arrête là, j'aurais pu apprécier ma vie malgré mon statut à ses côtés mais c'est trop tard. Je suis maintenant réduis à mon rang, n'ayant aucune valeur sauf pour ma faculté de porter un enfant. Maman a dit que je n'irais pas à l'école pendant un moment le temps de mon "adaptation avec mon Alpha".

Oh papa, si seulement tu étais là pour m'aider, toi tu aurais empêché que cela n'arrive, tu me manques tellement si tu savais..

Je rentrais le dernier vêtement dans ma valise et prenais une grande inspiration, ça va aller tu vas tenir le coup Izuku. Kacchan a promis de venir te chercher. Je me redresse donc et porte ma valise jusqu'à l'extérieur de ma chambre, enfin non, mon ancienne chambre. Quand un homme en costume noir était posté devant moi. Je n'ai pas le temps de lui demander ce qu'il fait là qu'il portait ma valise pour sortir de la maison avec, très bien.

Je m'avance et balaye du regard la grande ouverture entre le salon et la cuisine sans l'apercevoir. Je sais que je lui en veux mais ce n'est pas à elle de m'éviter ! Ce n'est pas moi qui l'est vendu tout de même.

La porte d'entrée est grande ouverte, je pouvais apercevoir deux limousines noires juste devant avec plusieurs hommes placés autour.
Un homme descendait au loin et s'approchait de moi, mes mains se resserraient sur mon sac à bandoulière, qui contenait uniquement les affaires que me semble le plus important, du au stress. Cet homme était nul autre que Shoto habillé en une tenue un peu plus classe qu'hier soir, d'une chemise noire avec un pantalon et des chaussures assorties. Il me tendait la main.

- C'est l'heure. Me dit-il de sa voix rauque et froide.

Il n'avait pas encore utilisé sa voix d'Alpha sur moi, mais quelque chose me dit que ça ne va pas tarder. Je ne compte pas obéir à ses faits et gestes, je reste un humain avec des droits. Je tends la mienne après quelques secondes d'hésitation et il me l'attrape avec force. Je le suis jusqu'à la voiture quand un homme de main nous ouvre la portière arrière. Je montais en premier et lui en second. J'accroche ma ceinture et resserre mes cuisses.

J'ai peur, et je suis sûr qu'il le sent. Le trajet se déroule dans un silence de mort tant il est pesant, je sens à certains moments le regard insistant de l'Alpha qui ne fait qu'augmenter mon stress. Alors je garde les yeux rivés sur l'horizon en pensant à Kacchan. S'il te plaît sort moi de ce cauchemar.

Après vingt minutes de trajet nous sommes enfin arrivés à la résidence Todoroki, la maison est gigantesque un vrai château comme dans les films d'époque. Il me tend la main pour descendre que je pris, c'est peut-être un connard mais il a l'air de connaître les bonnes manières. Ou alors il agit uniquement comme cela devant son père.

L'homme qui portait ma valise nous suit, je suis à présent dans le hall d'entrée. C'est gigantesque, il y a un énorme lustre que je devine en diamant au-dessus de nos têtes, dominant la pièce. Je n'ai pas le temps d'observer plus mon environnement que Shoto me prend le bras pour aller dans une pièce a l'étage. Un grand lit à baldaquin est placé au milieu de celle-ci, avec d'autres meubles tout aussi luxueux. Tandis qu'il s'étale sur son lit avec son téléphone, je n'osais pas bouger.

Mon Futur Omega | BakuDekuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant