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Chapitre 17

- J'adore rentrer chez moi, épuisée de ma journée, et découvrir que j'ai des invités.

Les deux sursautent, tellement plongés dans leur conversation qu'ils ne m'ont même pas entendue rentrer.

— Sara, regarde qui est venu nous rendre visite !

— Je vois bien, merci de ta précision Yann. Qu'est-ce que tu fais là ?

Il pose une main sur son coeur, faisant mine d'être blessé par mes paroles.

— C'est comme ça que tu m'accueilles ? Moi qui m'attendais à ce que tu te jettes dans mes bras.

Je lui lève mon majeur avec un faux sourire et je vais poser mes affaires. Je les laisse discuter sans chercher à comprendre et vais m'asseoir sur la table de la salle à manger avec mon ordinateur, pour voir si j'ai du boulot en retard ou si cela peut attendre demain.

Yann monte dans sa chambre et George me rejoint.

— Désolé, j'aurais dû envoyer un message.

— Pour te faire pardonner, tu dois m'accompagner demain soir.

— Et si je n'avais pas prévu de rester ?

— Tu n'as plus le choix. Tu fuis déjà le domicile conjugal ? Lui demandais-je, faussement choquée.

Il rit et m'observe un instant avant de reprendre la parole.

— Alors on le fait ?

— Je crois avoir accepté, non ?

— C'est vrai. Il faut qu'on ait un plan, les gens n'y croiront pas sinon.

Je hoche la tête.

— Tu me laisses cinq minutes pour finir ce que j'ai à faire et on en discute ?

— Seulement si tu me donnes un papier et un crayon.

Je lui donne ce qu'il veut et m'affaire à lire mes mails. Heureusement, je n'ai rien d'urgent ce soir, mais j'ai beaucoup de boulot pour demain, il va falloir que je sois efficace, je n'irais pas au foyer, tant pis.

Je finis par repousser mon ordinateur et lui faire signe que suis disponible.

— Tu as eu une dure journée ?

— Un nouveau gamin au foyer, c'est toujours des journées étranges quand on a des nouveaux.

Il désigne mon ordinateur du doigt.

— Je peux ?

Je lui tends, en quelques secondes il affiche le calendrier des Grand Prix.

— Où est-ce que tu veux venir ?

— Monaco. Avec les gamins.

— Tu n'as pas des planning à respecter de ton côté ?

— Si, mais je bloque mon week-end de Monaco.

Il rit pendant que je prends mon téléphone pour sortir mon planning.

— Il faudrait qu'on puisse officialiser le truc plus tôt.

— C'est quand ton prochain Grand Prix ?

— Le week-end du 2 mai, au Portugal.

Je cherche la date dans mon calendrier, raté.

— Pas dispo, je suis en déplacement.

— Le week-end d'après ?

— C'est où ?

— Barcelone.

— Ok pour moi.

Il ne me répond plus. Je relève la tête et le voit en train de m'observer.