Chapitre 22

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La sonnerie d'un téléphone me tire de mon sommeil apaisé. Je dormais superbement bien, dans des bras chauds et confortables, bercée par une respiration régulière.

    J'ouvre les yeux, ne comprenant pas ce qu'il se passe.

    Je suis dans les bras de George, encore une fois.

    Je me sépare de lui à toute vitesse, alors qu'il grogne et attrape son téléphone pour répondre à la personne qui ose l'appeler si tôt. Je ne sais même pas quelle heure il est, il pourrait être tard, mais je suppose qu'il a dû mettre un réveil, et ça n'a pas l'air d'être son réveil.

    Il répond d'une voix endormie pendant que j'essaie de remettre les choses dans leur contexte. Je me suis endormie hier soir avec un sweat et un jogging, sans oublier la barrière de coussins que j'ai monté entre nous deux. Je n'aurais pas dû me retrouver dans ses bras.

    Et encore moins sans mon sweat. J'ai au moins gardé mon jogging, mais je n'avais mis qu'une simple brassière pour ne pas avoir trop chaud.

    Je n'écoute rien à sa conversation téléphonique, me contentant de le fusiller du regard. Il y est forcément pour quelque chose. Il soutient mon regard en envoyant promener le responsable de ce réveil chaotique, et finit par raccrocher.

— Quoi ? Me demande-t-il.

— Qu'est-ce que je faisais dans tes bras ?

    Il se rallonge en soupirant, essayant de m'ignorer pour peut-être se rendormir. Il ne s'en tirera pas comme ça. Je prends un des coussins qui étaient censés me protéger cette nuit et lui lance dessus. Il se redresse et me fusille du regard.

— Sérieux ?

— Tu n'as pas répondu à ma question.

    Il se frotte le visage de ses deux mains avant de se concentrer à nouveau sur moi.

— Tu ne te souviens pas ?

    Je fronce davantage les sourcils, ne voyant vraiment pas où il veut en venir. Mes derniers souvenirs remontent à mon endormissement, et nous n'étions clairement pas dans les mêmes conditions.

— Tu as eu chaud, tu as enlevé ton sweat, même si je t'ai dit que c'était une mauvaise idée, tu m'as envoyé promener. Et ce n'est pas non plus ma faute si tu as éjecté les coussins pour venir te coller à moi, parce que tu avais froid. Même dans ton sommeil, tu es indécise, comment est-ce que tu fais pour survivre ?

    Je lui lance un deuxième coussin, il me le lance en retour, me fusillant du regard.

— Et comment tu expliques que je ne me souvienne de rien de tout ça ? Répliquais-je en lui lançant à nouveau le coussin.

— Demande à ton subconscient, et arrête de m'attaquer.

    Cette fois, il réplique avec moins d'animosité. Comment deux adultes aussi raisonnables que nous dans la vie de tous les jours pouvons nous retrouver à faire une bataille d'oreiller comme des enfants ?

    Alors que je lui mets un coussin en pleine tête, il s'effondre sur le dos, passant sa jambe dans mon dos pour m'entraîner dans sa chute. Je me retrouve assise à califourchon sur lui. Son regard semble s'allumer, je déglutis. J'essaie de lui remettre un coussin en pleine tête pour lui changer les idées, mais son grognement ne me laisse aucun doute sur ce que je sens entre mes jambes.

    Merde.

    J'allais me dégager pour nous sortir de cette situation, mais il pose une main sur ma cuisse. Je rencontre son regard, toute innocence a quitté la pièce. Il ne dit rien, s'attendant à ce que je le repousse, mais quand sa deuxième main se pose sur ma hanche nue, je ne retiens pas un soupir. L'ondulation de mon bassin provoquée par son contact lui arrache un autre grognement.

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