Allégeance

150 8 0
                                    

Damien

Peu après notre arrivée pour le moins spectaculaire, Léna nous montra une tente où nous pourrions nous reposer avant de nous présenter au reste du campement. L'intérieur était petit et ne comportait qu'un lit pour une personne et une table avec quelques matériels d'écriture mais c'était déjà bien mieux que la forêt. Au moins, nous pouvions nous détendre sans craindre de se faire prendre par les gardes royaux.

Dès que nous fûmes seuls, j'attirai Alexandre contre moi en le prenant doucement par la taille. J'enfouis ma tête dans son cou et inspirai longuement son odeur.

- Je suis si fier de toi mon amour, lui murmurai-je.

- Il n'y a vraiment pas de quoi. Je crois que Lilly n'attendait pas grand-chose pour partir au combat.

- Elle attendait un meneur et c'est ce qu'elle a vu en toi. Il était temps que quelqu'un d'autre voit en toi le roi exceptionnel que tu feras... que tu es déjà.

Alexandre pouffa contre mon crâne et s'écarta légèrement pour me regarder.

- Tu n'es pas très objectif, rit-il doucement.

Je l'embrassai pour faire taire ses objections. Nous n'avions pas eu réellement le temps de nous retrouver depuis l'arrestation et je ressentis soudain le besoin impérieux de lui montrer à quel point je l'aimais. Je passai mes mains sous ses cuisses et, cette fois-ci, il ne fut pas surpris lorsque je lui fis enrouler ses jambes autour de mes hanches. Contre mes lèvres, je sentis sa bouche s'étirer en un sourire.

- Lilly a dit qu'il fallait que nous nous reposions, tenta-t-il de protester sans grande conviction, nous avons beaucoup de choses à faire demain et mmmmppfff...

Je fis taire une nouvelle fois ses fausses protestations d'un baiser passionné. Il me le rendit et s'abandonna à mes attentions. Il y avait une certaine urgence dans nos baisers comme si nos corps se rendaient compte à quel point ils étaient passé près de ne plus jamais vivre de telles sensations. Lorsque je le possédais cette fois-ci, la tendresse de la première fois fut remplacée par un désir plus violent, plus animal et il s'écoula une bonne heure avant que nous ne nous écroulions l'un contre l'autre, fourbus mais enfin ensemble.

...

Le lendemain, nous passâmes la journée avec Lilly. Katie nous tournait autour comme un petit vautour. Visiblement, elle n'avait plus aussi peur de nous maintenant qu'elle avait compris que nous n'étions pas dangereux.  La petite fille semblait avoir un millier de questions à poser à Alexandre sur sa vie de prince. Lorsqu'il lui parla de la princesse Héléna, les yeux de Katie s'illuminèrent.

- Tu crois que je pourrais épouser la princesse puisque toi tu n'as pas voulu ? demanda-t-elle lorsqu'il lui raconta les circonstances de leur rencontre.

Alexandre eu un petit rire.

- Tu sais, je crois qu'Héléna préfère les garçons. Et puis tu es encore un peu jeune. Mais tu pourras toujours lui demander lorsque tu la verras.

Katie ouvrit de grands yeux ronds.

- Mama, je vais vraiment pouvoir rencontrer une vraie princesse ?

- Je ne sais pas ma chérie, pour ça il faudrait d'abord que tu laisses le roi Alexandre discuter avec moi d'un plan pour reprendre son château.

La réponse sembla convenir à la petite qui sauta de joie et se précipita hors de la tente, sans doute pour annoncer la bonne nouvelle à son autre maman. Alexandre avait les joues légèrement rosies. Il les avait toujours lorsque Lilly le qualifiait de roi. Il avait cependant cessé d'essayer de lui faire comprendre que ce titre était un peu prématuré. Je notai mentalement de le taquiner avec ça plus tard avant de me reconcentrer sur le plan étalé sur la grande table.

Le prince d'Andoria (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant