The flower of Santa Monica

Chapitre 5 :

- Vous avez terminé votre développement ? On peut commencer le procès ? Je demande au groupe.

- Tout est bon pour nous. On commence quand tu veux.

- Sachant que la date de retour est demain, faudrait qu'on finisse aujourd'hui. Continue Peter, concentré.

C'est à rendre pour demain ? On ne sera jamais prêt !

Et voilà que ça recommence, l'angoisse et l'anxiété. Tout est sujet de panique. Absolument tout, tout le temps.

Je prends mon sac, en sors une bouteille d'eau et mes médicaments puis avale ma dose d'anxiolytique devant le regard septique de Monica.

- C'est quoi ça ? Me demande-t-elle en m'arrachant la boite des mains.

Je vois la mâchoire de Blake se tendre et se détendre en continue tandis que je récupère sèchement mes médicaments.

- Rien qui te concerne.

- Ça dépend. Marmonne le brun en levant les yeux au ciel. Meurs après le devoir au moins. Histoire de ne pas handicaper le groupe entier.

- Abruti. Je souffle en le fusillant du regard.

- Vous êtes tendus tous les deux. Grogne Peter agacé.

Je le détruis du regard et il rougit puis remet ses lunettes pour se donner une contenance.

Vivement qu'on finisse ce travail.

J'ai à peine le temps d'ouvrir la bouche que mon téléphone vibre sur la table, attirant la curiosité malsaine de Monica qui le saisi. Encore.

- C'est ton ex qui t'harcèle comme ça ? Elle dit en ricanant.

- Arrête de prendre mes affaires bordel ! Vous savez quoi, j'abandonne. Envoyez moi par mail vos devoirs et je ferai le procès seule.

- Quoi ? Hurle Monica et Peter en cœur.

- Hors de question tu vas tout gâcher. Rajoute Blake.

- Alors faites-le entre vous. Je souffle fatiguée en me levant.

J'avance alors d'un pas précipité vers la sortie et pars toquer à la porte de Shannen.

- Entre !

J'entre alors et la retrouve, sur son lit, ses lunettes sur le nez, devant son ordinateur, qu'elle referme à ma venue.

- Waouh...une mauvaise journée.

- Je les ai plaqués.

- Qui ?

- Mon groupe.

- Quoi ? Elle crie presque comme si j'avais sorti la bombe du siècle. Mais t'étais super investie. Comment-

- Laisse. C'est quoi le programme de ce soir ?

- Je te propose, comme dernière soirée du week-end, de te relâcher un coup. On va boire un verre.

C'est alors, que deux heures plus tard, nous sommes avachies sur le bar.

- Eh chef ! Un autre verre ! Braille Shannen à mes côtés.

- T'es complètement arrachée. Pouffais-je sans réussir à m'arrêter.

- T'es pas mieux. Pouffe-t-elle à son tour.

Puis elle saisit son téléphone.

- Qu'est'ce tu fais ? Je marmonne, la bouche pâteuse.

- Allo ! Ryan ! L'amour de ma vie ! Je- tu sais, toi et moi c'est pour toujours. Pour forever ! Je- quoi ? Oh tu me fais mal à la tête, je te passe Vic ma meilleure amie pour la vie.

Je récupère le téléphone en pouffant.

- C'est quiiii ?

Je regarde alors Shannen qui explose de rire, alors je la suis.

- Victoria ! Braille la voix de l'autre côté de l'appareil.

- Eh arrête de crier tu me fais mal à la tête.

- Je suis pas sûr que ce soit toi mais bon. Entendais-je une personne rassurer Ryan après ma réplique.

- Vous êtes où ?

- A Los Angeles ! Je rigole, fière de ma bêtise.

Mais j'ai à peine le temps d'entendre la phrase suivante qu'un homme m'arrache le téléphone des mains.

- Elles sont entre de bonne mains. Il rigole, d'une voix perverse, nous faisant immédiatement arrêter de rire.

On est bourrées pas complètement connes.
Il jette le téléphone sur le comptoir et me saisit le bras violemment.

- Aller ma beauté, on va s'amuser.

L'euphorie retombe alors immédiatement, j'essaye de me détacher mais je n'ai aucune force, embrumée par l'alcool.

- LACHE-MOI ! Je hurle comme je peux, mais il me fait taire d'une puissante gifle.

Pourquoi personne n'intervient ?

Il m'emmène vers les toilettes et tente de m'enfermer avec lui dans une cabine, mais je le mords de toute mes forces et arrive à m'éloigner en chancelant tandis qu'il hurle.

Je traverse le bar le plus vite possible, mais je me cogne contre une table et m'écrase au sol.

J'espère que Shannen a réussi à se barrer d'ici.

Je rassemble mes forces pour me relever quand je sens qu'on m'agrippe les cheveux avec force. Je hurle de douleur tandis que l'homme me traine vers la sortie du bar.

- Non, non, non... lâche-moi ! Je hurle comme je peux, la panique se répandant dans chaque partie de mon être.

- Viens avec moi ma belle. Il murmure salement tandis qu'il ouvre péniblement la portière arrière de sa voiture.

Je me débats une dernière fois, mais son coup de genoux dans les côtes aura raison de moi. Je m'écrase sur le trottoir.

J'allais me faire kidnapper comme ça ? Devant tous ses gens qui ne font rien.

Et alors que je pensais que tout était fini.
J'entends des freins siffler puis des portes se claquer violement.

- Va la chercher. Ordonne le premier garçon au second.

- Qu'est-ce que tu fais fils de pute ? Hein ? Siffle méchamment celui qui vient de donner l'ordre tout en s'approchant de nous.

Mais l'homme a à peine le temps d'hoqueter qu'il valdingue contre sa voiture. Prise de peur, je me relève et pers me cacher dans une rue parallèle. La crise de panique devient plus violente. Mes mains tremble, ma respiration est sifflante et laborieuse. J'ai à peine le temps de me mettre à quatre patte, que je vomis sur le sol. Les scènes tournent en boucle dans ma tête.

Je finis par me décaler et m'appuyer contre un mur.

- Eh, eh, eh ! Je suis là. Victoria. Souffle la dernière personne que j'aurais cru voir ici.

Blake.

Il place ses mains de part et d'autre de ma tête pour me tenir et me rassurer. Puis après plusieurs minutes, la crise passe et je m'endors dans ses bras, fatiguée par toutes les émotions.

- On ne peut pas les laisser seules dans cet état. Commence le brun.

- Je m'occupe de Shannen, tu t'occupes de Vic. Ramène la chez-toi.

- Quoi ? Non je suis pas nounou putain. J'ai ma mère et-

- Justement tu pourras veiller sur les deux en même temps. Poursuis Ryan.

C'est la dernière chose que j'entends avant de resombrer. L'alcool ou la panique ? Aucune idée...