Chapitre 8 :

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Le chemin pour arriver chez lui est assez rapide.

J'arrête ma voiture devant sa villa, dans l'allée puis pars sonner.

Je sonne une fois et attends. Après plusieurs minutes, Mary vient m'ouvrir.

-          Ma puce ! Qu'est-ce qui t'amène ? Elle me demande en m'embrassant la joue avec tout l'amour qu'elle est capable de donner.

-          J'attends Blake. On avait rendez-vous pour un devoir, mais il n'est pas venu. J'espérais le trouver ici...

-          Oh... entre, entre. J'ai préparé un gâteau. Je la remercie et referme la porte derrière moi.

-          Tu sais où il est pas vrai ? Je lui demande quand elle est assise sur une chaise.

-          Il est parti voir une amie. Elle m'avoue en détournant le regard.

Oh. Donc il a préféré partir baiser son « amie » plutôt que de venir faire notre devoir ? Normal. Arhhh, il m'énerve. Et je ne sais même pas si c'est parce qu'il m'a posé un lapin ou car il est parti baiser une nana.

-          Reste manger ce soir. Me demande Mary. J'ai besoin que tu me refasses ma teinture ! Je ne vais quand même pas laisser les cheveux blancs se voir à mes cinquante ans ! Rigole-t-elle pour changer de sujet.

-          C'est à la mode il parait. Je taquine en souriant.

-          Pff ! La mode de nos jours...

Je l'installe donc dans la salle de bain, toujours émerveillée par la richesse de cette maison. Elle a une vasque de coiffeur ! Faite exprès !

-          Comment va ton père ? Elle me demande pendant que je place sa couleur sur ses mèches.

Je suspens mon geste et me souvient qu'elle ignore tout au sujet de mon père. Je comprends également qu'elle ne veut pas de nouvelle de ma génitrice. Elle ne l'a jamais aimé.

-          Tu n'es pas au courant... il est décédé il y a maintenant plus de cinq ans... je-

Je suis stoppée par la porte qui claque. Sauvée par le gong avant que mes larmes coulent.

-          MAMAN ! JE SUIS RENTRÉ ! Gueule Blake depuis l'entrée.

-          Vas-y. Répond sa mère, aussi furieuse que moi, voir plus, en repensant au lapin. Ne le loupe pas ! Elle pouffe, mais j'arrive route de même à voir sa tristesse suite à mon aveux, malgré son faux sourire.

C'est ce que j'aime avec cette femme, elle va de l'avant en permanence, elle n'oublie jamais que malgré les malheurs du monde, pleins de bonheurs nous attendent et méritent nos sourires et nos rires. Elle met du baume sur mon cœur qui saigne. Parler de la perte de celui que j'aimais le plus au monde est toujours compliquée.

Je descends rapidement les escaliers et avance dans la cuisine, où il se trouve de dos en train de regarder d'un œil curieux les deux assiettes posées sur le comptoir.

Il souffle quand je m'appuie sur le mur, à l'entrée de la cuisine, comprenant d'où venait la seconde part de gâteau quasiment terminée.

-          C'était bien ? Je lui demande, me fichant de la réponse.

Il met son meilleur sourire en coin à la con sur son visage et me répond :

-          Carrément.

-          On avait rendez-vous. T'aurais au moins pu me prévenir que tu serais absent. Que tu préférais baiser une nana.

Il fait mine de réfléchir puis me répond froidement :

The flower of Santa MonicaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant