Chapitre 6 :

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Ma tête est appuyée contre quelque chose de dur et chaud et je me vois avancer sauf que je n'ai pas l'impression de bouger. Prise de panique à l'idée d'être dans un cauchemar ou avec l'homme du bar, je sursaute violemment et je risque de m'écraser au sol.

- Mais arrête de bouger idiote. Souffle Blake agacé.

Pourquoi parmi tous les gens sur cette putain de planète, je me retrouve avec le seul qui pourrait m'enterrer vivante sans scrupule ?

-          Lâche-moi. Je siffle.

-          Non.

-          J'vais vomir. Je mens en mettant ma main sur ma bouche et provoque un faux haut-le-cœur.

Il me décolle précipitamment de lui, puis une fois qu'il m'a déposé avec douceur sur le sol, je me mets à genoux puis commence à rigoler. Encore et encore sans m'arrêter. Sans savoir pourquoi, ni combien de temps cela va durer.

Puis rapidement des larmes de tristesses viennent se mêler à ma crise d'euphorie. Mêlant cris, panique, larmes et rires.

-          Mais ferme-la bordel-Il jure en se tournant vers l'escalier.

-          Victoria? Demande une voix douce et cassée, plus en retrait.

Blake se leva alors la tête vers sa mère et je le vis de tendre, puis alla l'aider à venir jusqu'à nous.

-          Oh mon Dieu, c'est toi ma puce. Souri-t-elle.

Mon cœur fondit d'amour et je me releva comme je pu pour aller la serer dans mes bras. Elle semblait tellement fragile, que je ne pus la serrer comme j'en avais besoin. Et comme je voulais.

-          Vas la déposer sur le canapé. J'ordonna à Blake qui me fusilla du regard mais n'ajouta rien.

-          Comment tu vas ma belle ? Me demande alors sa mère.

-          Bah elle s'est bourrée la gueule et elle a gerbé partout. Et encore, je te passe des détails. Répond son fils en me jugeant du regard.

Mary  tourne les yeux vers son fils, étonnée du ton qu'il emploie avec moi.

Et oui, les choses ont bien changées.

Je m'assois à ses côtés sur le canapé tandis que Blake part sur le fauteuil d'en face. Sa mère n'aurait pas été là, il serait parti se coucher en me laissant un verre d'eau et un doliprane. Mais faut croire que tout ne change pas, car sa mère semble toujours être la prunelle de ses yeux.

-          Va lui chercher quelque chose à boire s'il te plaît.

Alors, les yeux de son fils passèrent de sa mère à moi, avant de se lever et s'éclipser.

-          Pourquoi te mets-tu dans un état lamentable ma puce ?

Mon cœur se serre à l'entente du surnom que mon père et Mary me donnait enfant.

-          C'est tellement dur. Je suis seule ici. J'ai tout quitté pour refaire ma vie et pourtant j'ai l'impression d'être confrontée à mon passé en permanence. Je murmure, mes yeux s'emplissant de larmes.

-          Tu n'es pas seule, tu m'as moi et tu as Blake !

-          Il me déteste. Et je le déteste aussi. Notre relation est terminée. Il n'y en a jamais eu enfaite...

-          T-t-t. Ne dis pas n'importe quoi ! Blake aurait tout fait pour toi. Il me parlait de toi en permanence et me demandait toujours des conseils pour te faire plaisir. Votre relation a existé. Et c'est toujours le cas, sinon il ne m'aurait pas laissé pour aller te chercher à deux heures du matin dans un pub en pleine ville.

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