The flower of Santa Monica

Chapitre 34 :

Blake

Mes mains tremblent. Mon corps entier tremble.

Il y avait quelqu'un. J'ai vu quelqu'un dans son dos.

J'essaye de l'appeler encore et toujours mais évidemment, elle ne répond pas.

Je descends pleines balles les escaliers pour trouver ma mère, ses cheveux bruns bouclés retombant en cascade sur ses épaules.

- J'ai besoin du jet.

Elle se retourne en haussant les sourcils. Elle m'a toujours dit que c'était seulement en cas d'urgence et on s'en est servi une unique fois depuis qu'elle l'a. Pour l'emmener à l'hôpital le plus compétent du pays.

- C'est Victoria. Je murmure en sentant mes yeux s'emplir de larme.

- Je les appelle, prépare tes affaires.

Qu'est-ce que cet homme faisait à l'arrière de sa voiture, il souriait mais ses yeux... j'en frissonne tant il est flippant.

Je remonte à l'étage. Ma mère ne viendra pas avec moi, mais ses hommes de main, très certainement oui. C'est l'avantage d'avoir une mère riche, on peut tout avoir, tout de suite.

Putain de bordel de merde. Elle peut être n'importe où avec ce taré. C'est fou comme on se rend compte de l'horreur de la situation seulement quand ça arrive à un proche.

Ça n'arrive pas qu'aux autres.

Le cœur battant à tout rompre, résonnant dans chaque cellule de mon corps, je finis de rassembler quelques affaires et redescends. J'embrasse ma mère morte d'inquiétude, lui promettant de la tenir au courant et sors de la maison, remontant la colline afin de retrouver le jet privé de ma mère au sommet.

- Monsieur Ryder. Madame Ryder nous a donné une adresse au Texas. Pouvez-vous confirmer ?

Je hoche la tête tout en remerciant le serveur qui remplit mon verre de whisky.

Je le bois cul sec et remercie ma belle brunette de m'avoir donné l'adresse par téléphone.

Victoria.

Je me réveille doucement, mes paupières papillonnent un moment avant que la douleur se réveille. Je gémis et tente de me toucher l'arrière du crâne afin de comprendre, mais mes bras bloquent.

Je baisse le regard et comprends qu'ils sont ligotés. J'ouvre alors grandement les yeux tandis que des larmes roulent déjà sur mes joues au fur et à mesure que les souvenirs réapparaissent. Je fixe la pièce où je me trouve. Un garage. Je suis ligotée et blessée dans un putain de garage.

Je ne suis pas dupe, les disparitions sont communes dans ce putain de monde, mais ceux qui parviennent à s'en sortir sont tellement minimes que je sens l'effroi me faire perdre tout espoir.

Comme si le malade m'avait entendu, une porte grince. Des pas lents et lourds s'en suivent tandis qu'il descend le vieil escalier qui mène à moi.

Bam.

Bam.

Bam.

J'ai l'impression d'entendre mon cœur tant il bat fort.

- Enfin réveillée. Gronde un vieil homme qui m'est inconnu. J'ai été obligé de t'attacher, tu m'en verras navrée fillette.

Pourquoi ?

- Tu es jeune, belle, grande, fine. J'ai perdu mon emploi il y a peu, tu m'es tombée du ciel dans ce cimetière. J'y allais pour parler à ma femme, Julia. Lorsqu'elle est partie, j'ai tout perdu. C'est dommage pour toi, ça aurait pu en être une autre. Tu sais, peu de personne le savent, mais le Texas est en partie contrôlé par un gang puissant.