The flower of Santa Monica

chapitre 23 :

Assise dans ma chambre, je repense encore et encore à ce que j'ai découvert dans sa voiture. Une arme ! Qu'est-ce que Blake fait avec ça ?! Prise d'une subite curiosité malsaine, je me lève et vais vers sa chambre.

Putain je sens que je vais le regretter. Mais il finit dans une heure et demie, j'ai le temps de simplement vérifier s'il en a d'autre.

J'ouvre prudemment sa chambre et son odeur m'arrive en pleine face, de plein fouet. Son odeur masculine et virile. J'avance doucement de quelque pas puis referme derrière moi. Je vais vers son bureau, mais il n'y a que son ordinateur et quelques stylos qui y trainent. Alors je vérifie qu'il n'y a aucun bruit, et toujours en silence, j'ouvre prudemment ses tiroirs.

Je ne trouve rien d'autre que des feuilles blanches. Maintenant très curieuse, je les sors toutes et les observes une par une. J'ai l'impression de ne pas comprendre ce qui se déroule sous mes yeux. Des dessins, parfaitement réaliste. Avec tous comme même base, ma fleur.

***

Flashback

- Tu m'as ramené quelque chose ? Il murmure derrière mon oreille avec une voix rauque et provocatrice.

- Je me suis dit que tu aimerais bien ça... j'avoue en lui tendant un de mes dessins préféré.

J'étais en train de dessiner cette fleur quand je l'ai rencontré pour la première fois. Bizarrement c'est le dessin que j'ai le mieux réussi. Alors j'ai décidé de le lui offrir.

Cette fleur me faisait penser à lui et même si je compte lui envoyer des lettres, je voulais qu'il garde cette trace de moi.

- C'est magnifique Victoria. Il me dit en l'observant émerveillé.

Je suis sûre qu'il exagérait simplement pour me faire plaisir. Mais ça marchait et maintenant qu'il le disait, je le trouvais encore plus beau.

- Il serait beau sur ma peau tu penses ? Il me demande en soulevant son sweat pour poser le dessin sur sa peau.

Plus les jours passaient et plus je remerciais la vie de me l'avoir mis sur mon chemin. Même si c'est dans la nature des humains de toujours vouloir plus que ce qu'ils ont déjà, et que je n'échappe pas à cette règle, j'ai quand même conscience que si nous ne nous parlons plus, ce qui ne risque pas d'arriver, je resterai quand même véritablement reconnaissante et heureuse d'avoir connu ce bonheur et cet amour dans ma vie.

***

- Victoria ! Hurle une voix grave dans mon dos.

Je sursaute, me retourne et laisse échapper tous les dessins sur le sol.

Il se tient à l'entrée de sa chambre, la porte grande ouverte, les bras ouverts, ses veines ressortant tant il est furieux, ses poings sont fermés et son regard me tue sur place.

- Qu'est.ce.que.tu.branles.dans.ma. chambre. VICTORIA ?! Il répète, encore plus furieux devant mon air coupable et mon silence.

- Je l'ai vu dans ta voiture...

- Quoi ? Il souffle, en écarquillant les yeux bien qu'il soit toujours en colère.

- Le flingue...dans la boîte à gants.

- Je- comment tu as trouvé ça ? Il bégaye, soudainement mal à l'aise.

- Alors c'est vrai ? Je murmure en passant d'un œil à l'autre pour tenter d'y découvrir quelque chose tout en secouant la tête, véritablement déçue.