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POUSSANT UN SOUPIR, je ferme mon ordinateur portable. Un léger sourire étire mes lèvres en me rappelant qu’il s’agit de l’un des tous premiers cadeaux que m’a fait Toji pour rémunérer mon travail d’informatrice. Un gloussement me prend en regardant d’ailleurs mon fond d’écran, un selfie pris par en-dessous de l’homme, sans même faire exprès, à un moment où il essayait de verrouiller l’écran.
Ses sourcils sont légèrement froncés et le bâton d’une sucette dépasse de ses lèvres. Ses pectoraux saillants sont visibles, moulés dans un tee-shirt noir. Je déglutis péniblement. Je crois qu’il n’a même pas conscience que cette photographie existe, il l’a prise en essayant de fermer la partie tablette de mon ordinateur.
— Même quand je suis pas là, tu trouves le moyen de me mater.
Je sursaute en entendant la voix de l’intéressé, dans mon dos. Brutalement, je me retourne. Il est debout derrière le canapé, un léger sourire en coin étirant ses lèvres. Debout, il me domine par sa taille avant de se pencher par-dessus le dossier pour atteindre mes lèvres.
Il m’embrasse chastement avant de se redresser pour s’assoir à côté de moi.
— Qu’est-ce que tu fais là ? je lance, alarmée en regardant autour de moi. Mon patron peut revenir d’une minute à l’autre !
— Relax, j’ai mis son téléphone sur écoute, il va voir sa maitresse dans un motel. Si on compte le trajet d’une heure de l’allée, la baise et le trajet d’une heure de retour, on a deux heures et une minute de libre.
