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GRELOTTANTE, J’OBSERVE l’homme me faisant face. A sa droite, une femme demeure silencieuse. Cela fait plusieurs dizaines de minutes qu’il tente de m’expliquer ce qu’il se trame mais les mots rentrent par une de mes oreilles avant de ressortir par l’autre.
Mes yeux se focalisent seulement sur les insignes du FBI qu’ils portent à la taille.
Assise sur le sol du camion de pompier, un brancard vide derrière moi tandis que j’inspire des bouffées d’oxygène dans le masque sur mon nez, j’observe la sortie de secours par laquelle Edward et moi avons fuis, tout à l’heure. La couverture de survie dorée sur mes épaules se froisse quand je remue.
Des pompiers, ambulanciers et policiers sont intervenus, depuis. Une large banderole jaune entoure le bâtiment tandis que la silhouette de dizaine de yakuzas est escortée par des agents fédéraux. Il semble que cet immeuble soit un véritable repère. Et ils viennent d’y faire une descente.
Mais ni Fushiguro, ni son ex-femme ne sont sortis de ce dernier.
— Madame ? Vous m’entendez ? m’interpelle le garçon devant moi.
Il doit avoir une trentaine d’années et, contrastant avec l’impeccable chemise blanche de son costard, sa peau noire s’étend sur son visage carré. Rasé de près, il semble s’être blessé sur la mâchoire. Pourtant, les callosités sur ses mains indiquent qu’il est habitué au travail manuel. Sans doute un moment d’inattention.
