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Cette voix féminine est claire. Distincte. Son ton se fait ferme, sans appel. Même moi tressaille en l’entendant alors que je devine aisément qu’elle ne m’ordonne rien, à moi. Pourtant, me voilà mal à l’aise.
Enfermée contre le torse d’un autre homme que mon patron duquel je suis censée être la petite-amie et ce, devant l’intégralité d’une salle remplie de yakuzas nous observant, intrigués, je n’ai aucune idée de ce qui peut bien se tramer.
Je ne suis pas dupe. Avec ma robe pré-du-corps, ma façon de me pavaner aux bras de Fushiguro, je ne suis apparue à l’intégralité de la salle qu’en qualité d’objet sexuel ambulant. Ainsi, si lui et Geto se battent, ce sera plus pour leur honneur que pour mes beaux yeux. Et ils se ficheront de me blesser et faire de moi une victime collatérale.
Cela signifie que je ne suis pas le moins du monde en sécurité.
Mon corps blotti dans les bras de Geto, remuant du mieux que je peux pour me défaire de sa prise, je couine légèrement d’un air ingénu. Je ne sais pas me battre et ne fais pas le poids contre lui. Ceci dit, l’arrivée de cette inconnue me laisse penser que je ne vais pas rester très longtemps contre lui.
Alors autant prouver à tous, en me débattant pathétiquement, que je ne suis pas d’accord pour me retrouver dans cette position intime avec Geto. Histoire que mon patron ne m’en tienne par rigueur et décide de me punir injustement.
