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Autour de nous, le silence créée une tension palpable. Chaque regard est rivé en notre direction, analysant le singulier portrait que Fushiguro et moi dressons. Lui, debout dans mon dos, son torse pressant mes omoplates, une de ses mains est posée sur mon épaule et l’autre tient une arme braquée devant nous.
Une image des plus saisissantes.
Face à moi, la brune ne trop quoi dire. Le dos légèrement courbé en avant, ses yeux écarquillés fixant le sol, elle n’ose pas établir de contact visuel. Juste devant son nez, le canon de l’arme de Fushiguro brille. Visiblement, il se fiche d’être filmé dans cette position mais ce n’est pas mon cas.
Me laissant aller contre le torse de l’homme, je lève la tête en sa direction, sentant ses pectoraux contre moi. A ce geste, nos yeux entrent en contact et, levant ma main et la glissant sur sa joue, je lui offre un rictus factice.
— Pourrait-on se dépêcher ? Nous sommes attendus, je murmure.
Sa main, posée sur mon épaule, glisse jusqu’à mon ventre. Là, de sa large paume suintant une délicate chaleur, il me presse plus franchement à son torse. Son geste protecteur pourrait me faire frissonner si je ne le savais pas factice.
Pour amuser la galerie.
Son autre main, elle, demeure rivée sur la femme. Même s’il a cessé de la regarder, elle ne tente rien pour s’enfuir, profitant de son moment de distraction. Non. Elle garde une position légèrement courbée en avant, préférant ne pas aggraver son cas.
