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QUELQUES BRUITS LOINTAINS me tirent de mon sommeil. Intriguée, je me retourne sur le canapé déplié, légèrement surprise par les sons provenant de cet appartement où je vis seule. Mais mon corps est en compote et je suis bien trop ankylosée pour relever la tête. Ce doit être Henriette qui fait tellement de bruit chez elle que je l’entends d’ici.
Qu’importe, aujourd’hui je ne travaille pas. Je le sais car j’ai intentionnellement posé une journée de congé après ma sortie avec Fushiguro afin d’être sûr de pouvoir me remettre d’une soirée arrosée en compagnie des yakuzas.
Mon cœur rate un battement et mes yeux s’écarquillent soudainement.
Fushiguro. La soirée avec les yakuzas. Le retour dans mon appartement. Lui qui refuse de quitter celui-ci. Son large corps dans le canapé. Le mien le rejoignant, quelques secondes plus tard. La nuit à côté de lui.
Immédiatement, je me redresse. La couverture chute depuis mon corps toujours habillé de la splendide robe qu’il m’a acheté. Et il ne me faut pas longtemps avant de trouver son corps dans cet espace exigu. Il occupe les trois quarts de l’appartement.
Debout à côté du plan de travail, un jogging habillant ses jambes et donnant sur son torse travaillé et parsemé de tatouages à l’effigie de son clan, il laisse ses muscles développer rouler sous sa peau tandis que, frottant vigoureusement ses cheveux avec une serviette, il me regarde. Quelques gouttes coulent encore le long des lignes de ses abdominaux.
