Chapitre 4

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Une dispute venait d'éclater entre une femme d'une quarantaine d'année et un jeune homme de 19 ans de l'autre côté de la Manche. Quelques minutes plus tard, ce dernier, monta prestement dans sa chambre, emballa ses affaires d'un coup de baguette et sortit de la grande demeure en toute hâte, non sans faire furieusement claquer la porte d'entrée. Une femme blonde se tenait devant la fenêtre du salon, le regardant partir, une larme coulant sur sa joue pâle.

Il transplana dans une rue sorcière connue d'Avignon et après avoir repéré un hôtel, il entra dans le bâtiment et demanda une chambre pour les deux prochaines nuits. Malheureusement pour lui, nous étions samedi soir, et le Ministère Français était fermé le weekend ; il devait donc attendre le lundi matin pour s'y rendre pour faire sa demande de portoloin pour pouvoir rentrer chez lui.

Dès qu'il fut entré dans la chambre, il s'installa au bureau en chêne, s'empara d'un parchemin et d'une plume, et écrivit une lettre à son meilleur ami pour l'informer qu'il rentrait plus tôt que prévu, sans s'attarder sur les raisons. Arès, son hibou, étant resté au manoir Zabini, Il redescendit à la réception pour leur demander de l'envoyer avec un des hiboux de l'hôtel.

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Blaise était attablé dans la cuisine, seul, avec un café noir sucré devant lui. Il avait la tête d'une personne qui n'a dormi que quelques heures... ce qui n'était pas vraiment le cas vu qu'ils étaient rentrés relativement tôt du club (1h30 du matin) et qu'il était déjà plus de 10h00. Ginny entra dans la cuisine, le regarda et fit glisser sa main le long de son dos tout en lui donnant un baisé chaste sur la joue. Ce geste si tendre fit fondre le garçon qui se retourna et la prit dans ses bras pour la serrer fort contre lui, tout en humant ses doux cheveux aux effluves de pomme.

- Tiens, dit-elle en regardant par la fenêtre de la cuisine, du courrier.

Elle se décala légèrement et ouvrit la fenêtre pour laisser entrer l'oiseau. Celui-ci prit place sur la table juste devant eux et tendit la patte. Ginny se pencha et vit qu'elle était adressée à son petit ami :

- C'est pour toi mon chéri, lui dit-elle.

- C'est étrange, je ne connais pas cet oiseau...

Il prit la lettre et entreprit de la lire tandis que Ginny proposait à l'oiseau d'aller se reposer sur la terrasse. Le hibou s'envola par là où il était entré et elle partit le rejoindre pour lui apporter à boire et à manger ; le pauvre semblait épuisé.

Quand elle revint dans la cuisine, Blaise avait les sourcils froncés.

- Tout va bien ?

- Je ne sais pas... c'est Drago, il revient lundi.

- Ah bon ? Il ne devait pas rester tout l'été en France ?

- En principe oui. Il dit qu'il va prendre un portoloin lundi pour revenir en Angleterre, mais rien de plus...

- Tu devrais lui dire de venir nous rejoindre ici ; il s'est peut-être passé quelque chose là-bas. Si tel est le cas, mieux vaut peut-être qu'il ne reste pas seul dans ce grand manoir.

- Toi, lui dit-il, tu es une femme parfaite, tu le sais ça ?

- Mais bien évidemment que je le sais Zabini, lui dit-elle en rejetant ses cheveux derrière son épaule, d'un geste faussement crâneur, mais je suis surprise que tu ne t'en rendes compte que maintenant !

Blaise s'empressa de répondre à son meilleur ami et, lorsque le hibou fut remis de son long voyage, il lui confia sa lettre et le regarda partir, non sans crainte. Il connaissait très bien Drago, plus que ce dernier ne pensait. Il connaissait également les liens qui l'unissent à sa mère, Narcissa ; aussi était-il étonné de savoir qu'il écourtait son séjour. D'autant plus qu'il savait pertinemment que cette dernière ne comptait pas revenir de sitôt en Angleterre. Il sentait qu'il avait dû se passer quelque chose entre eux... et il était persuadé que son ami ne lui dirait rien, il était bien trop secret. Il n'avait plus qu'à espérer que ça n'était pas trop grave et qu'il ne se renfermerait pas de nouveau sur lui-même, comme ça avait été le cas lors de sa sixième année à Poudlard.

Après la guerre - Tome 2 [En pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant