Chapitre 6

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Minho déclara quelques semaines plus tard : « C'est le grand jour.

« Je stresse à un pont in atteignable. déglutit Thomas.

— Pourquoi ça ? Newton est tout aussi fou de toi que de Spider-Man.

— Et si je me trompais ? Et si j'avais mal interprété tous ces signaux ?

— Merde, le voilà qui arrive ! Surtout, reste calme !

— Je ne peux rien te promettre là-dessus...

— À plus, mon araignée sauteuse ! »

Alors que Minho partait rejoindre sa classe, Thomas restait pétrifié dans le couloir. Le sourire immaculé du blond ne parvint pas à l'apaiser.

« Hey, Tommy. Comment vas-tu ?

— Cool. Tranquille. Je veux dire bien.

— Tu es sûr ? Tu m'as l'air patraque.

— Je... voulais te demander quelque chose. »

Son annonce attisa la curiosité de l'adolescent. Ses sourcils se haussèrent.

« Est-ce que... Est-ce que tu veux sortir avec moi ? »

Un sourire sincère fendit le visage du blond.

« Enfin, je veux dire... je t'aime vraiment, vraiment beaucoup et... enfin... je ne sais pas... »

Newton répondit en soufflant près de son oreille : « Retrouve-moi chez moi à seize heures. Mon père n'est pas là. »

« Hein ?! Un rencard ?! s'étouffa Minho.

Le brun croqua dans son sandwich.

« Ce n'est pas un rencard ! rectifia-t-il, la bouche pleine.

— Euh ? Il t'invite chez lui après que tu lui aies proposé de le date ! Si, c'en est un ! Tu vas pécho, mon grand !

— Qu... Quoi ? Non, Newton n'est pas comme ça ! Du moins, je crois...

— Il te plaît, tu lui plais, il t'invite chez lui, son daron n'est pas à la casbah... Pas très innocent de la part du Newton !

— Tu te fais des idées... rougit-il. Il va certainement me recaler longuement et gentiment !

— Il te souriait ?

— Je n'ai jamais vu un sourire aussi grand.

— Et donc ?

— Et donc ?

— Je suis le seul à comprendre qu'il veut te bouffer ?

— N-N'importe quoi !

— Tu sais quoi ? Inversons la situation ! Une fille vient vers toi et t'invite chez elle lorsque ses darons ne sont pas là. T'en penses quoi ?

— Oula, elle sait que je préfère son frère ?

— Nous y sommes ! Tu as directement compris un sous-entendu douteux !

— Parce que ça avait des connotations.

— C'est pareil avec Newton !

— Non, c'est... différent.

— C'est ça. On verra bien qui aura raison. Et crois-moi, ce sera moi ! »

Thomas ne pouvait davantage redouter cette rencontre.

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Il était resté un moment planté devant la grande porte vitrée de l'immeuble, à se mordre les doigts et à fixer la sonnette avec des mains moites. Son anxiété ne s'améliora pas lorsqu'il toqua timidement, ni lorsque le garçon lui ouvrit. Il était splendide, vêtu d'un polo blanc et d'un pantalon beige moulant. Il n'avait jamais vu plus séduisant.

« Hey, Tommy.

— Salut. murmura Thomas, ébahi. Tu... Tu es... wow. »

Le blond l'invita à entrer dans son appartement en riant, ils s'installèrent sur l'un des canapés et Thomas attaqua de suite : « À propos de ce matin, um... J'aimerais savoir si tu, enfin... Si tu y avais réfléchis... à ce que j'ai dit. Enfin, si tu avais réfléchi à ce que je t'avais dit, dans les couloirs. Enfin... je veux pas que tu te sentes coincé... ou même oppressé ! Pas du tout ! Je ne sais absolument pas si je t'intéresse, bien que tu m'intéresses un peu beaucoup. Voire trop. Depuis longtemps. Merde, j'aurais peut-être pas dû dire ça... Ça te gêne ? Parce que j'ignore si tu --

— Ralentis, Tommy. On a toute la soirée.

— Je suis désolé si je t'ai vraiment, vraiment embarrassé, ne serait-ce qu'en te disant que tu étais wow ce soir — ce que je pense sincèrement ! Enfin, tu es wow tout le temps, mais ce n'est pas la question --

— Tommy --

— Je n'aurais pas dû te demander de sortir avec moi ! Je suis désolé ! Je t'ai gêné jusqu'à la mort et c'est vraiment pas cool de ma part ! Même si je me disais que ça pouvait peut-être être réciproque pour toi... je ne sais pas... il y avait quand même tous ces signes... que j'ai peut-être mal interprétés ! Désolé si tu ne me vois pas du tout de cette façon, je n'imagine pas à quel point ça doit être horriblement gênant pour toi... Pourrait-on au moins rester amis ? Je ne veux vraiment, vraiment, vraiment pas te perdre --

— Tommy ! »

L'interpelé se tut, les yeux écarquillés. Newton eut un sourire et cueillit lentement ses joues, venant doucement plaquer leurs lèvres. Les paupières du brun se fermèrent, il accepta cet amoncellement de dopamine en gémissant légèrement. Une fois le blond éloigné, ses yeux ne s'ouvrirent plus. Il resta figé, craignant presque d'avoir rêvé ce baiser. Newton scella une seconde fois leur chair, Thomas mut plus sauvagement sa bouche. Ses mains soulevèrent le corps du blond pour l'installer à califourchon sur son bassin. Newton jeta sur lui un regard lubrique.

« Tommy... murmura-t-il.

— Newton ?

— Bien sûr.

— Quoi ?

— Bien sûr, que je veux sortir avec toi. J'attends ça depuis tellement de temps.

— C'est... C'est vrai ?

— Évidemment. Je t'aime, Tommy.

— Tu m'aimes ?

— Ne te l'avais-je pas déjà fait comprendre ?

— Je... Je ne pensais pas réellement que ça serait... réciproque. avoua-t-il.

— Ça me surprend, moi qui me pensais bien trop explicite !

— Tu m'aimes... »

Le blond se pencha et glissa à son oreille : « Mon père rentre seulement demain matin. Ça te dirait, de passer la nuit ici ? » La chaleur corporelle de Thomas accrut, il sentit quelque chose de fort se réveiller en lui avant d'hocher frénétiquement la tête.

Spider-Man - NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant