Chapitre 21

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Thomas arpentait les rues, le regard vissé vers le sol. Newton se reposait chez lui après une semaine de fugue, il avait terminé ses cours quelques heures avant son petit ami et restait cloîtré dans la sécurité de son appartement. Il s'agissait d'ailleurs de l'unique raison qui permettait au super-héros de marcher sereinement loin de lui. Il craignait que son père ne le prenne par surprise, l'assomme de mots débordants de rage et tente de l'endoctriner avec toutes les rumeurs qu'il portait sur Thomas. Les avenus baignaient de lumière, il faisait encore jour, l'on se pressait encore sur les passages piétons new-yorkais et les quais de métro. Thomas respira un air frais, désensibilisa son esprit à la panique qui l'agrippait et s'emplit d'un vide apaisant. Il traversait une petite ruelle quand on le saisit brusquement par l'épaule, le garçon bascula un peu en arrière et se retrouva cloué contre un mur.

« Où est-il ?! s'empressa George Stacy dans ses habits de travail. »

Thomas eut un moment de choc, mais ne fit rien paraître.

« Vous le perdez, vous le savez ? dit-il d'une voix indifférente. C'est une mauvaise idée de m'agresser de cette façon en connaissant les circonstances de sa fuite. »

Le père le dévisagea d'un regard noir de frustration, concédant lentement aux paroles du brun en relâchant le col de son t-shirt. Il s'éloigna de quelques centimètres, méprisant le super-héros avec une mâchoire contractée.

« Il est chez moi. répondit Thomas une fois satisfait de son comportement. J'ai voulu lui faire comprendre qu'il fallait mieux qu'il rentre chez vous, mais vous le connaissez. Il est têtu.

— Que veut-il ? grogna l'adulte. Que j'abandonne mon travail ? Que je remonte le temps et lui offre un père digne de ce nom ?

— Il vous aime, monsieur Stacy. Il me le dit.

— Ah oui ? soupira-t-il ironiquement. C'est comme si je ne faisais de bien à ses yeux... il ne se passe pas un jour sans qu'il ne me le sous-entende.

— C'est entièrement faux. contredit aussitôt Thomas, les sourcils froncés. À l'inverse, il fait impasse sur beaucoup de vos erreurs !

— Mes erreurs ? Alors comme ça, je peux recevoir des critiques d'un jeune saltimbanque ?

— Merci pour cet exemple qui m'agace tout autant que Newton... Je ne suis pas un saltimbanque. Bien au contraire. J'ai sauvé votre fils plus d'une fois. Vous le saviez, n'est-ce pas ?

— Quoi ? s'étonna-t-il. Évidemment que non ! Newton, en danger ? Ça n'est jamais arrivé !

— J'aurais aimé vous mentir. J'aime votre fils comme je n'ai jamais aimé, le savoir en danger me démange. Malgré mes efforts, cette ville garde sa part de noirceur... j'essaye, mais je ne peux pas le protéger de tout. Encore moins si vous décidez de me mettre en taule.

— Tu es bien chanceux que je ne t'ai pas dénoncé une semaine plutôt...

— Pourquoi ne l'avez-vous donc pas fait ?

— Si j'ose parler, Newton ne voudra certainement plus me voir avant un moment...

— C'est ce qu'il m'a dit, en effet...

— Et... merde... je ne peux pas vivre sans lui, voilà tout. Je ne peux pas vivre sans savoir s'il est en bonne santé, ou s'il est heureux. Je suis son père. Je donnerai ma vie pour lui. Je ne peux pas être la cause de notre séparation.

— Eh bien... vous ne le serez peut-être pas...

— Tu aimerais que j'oublie tous tes crimes, pas vrai ?

— Mes crimes ?! Je me tue à prendre soin de cette population ! Je ne commets certainement pas de crime !

— Et les braquages mis à ton compte ?

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 04, 2023 ⏰

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