Un bruit lourd avait résonné, Newton s'était précipité sur son balcon. Il y avait trouvé Thomas là, inconscient, le ventre en sang. Une longue heure plus tard, le brun s'était réveillé en sursaut.
« Ne bouge pas. avait intimé Newton. »
Sa main compressait un torchon mouillé sur sa blessure béante. La tête reposée sur ses genoux, Thomas scrutait son petit ami avec un sourire.
« Newt ! Tu es là ! »
Le surnommé ne répondit pas.
« Je t'avais demandé de faire attention. trancha-t-il.
— Newt... c'est mon job ! Ce n'est pas sans risque !
— Tu ne comprends pas. Si tu meurs, je meurs. Pigé ? Je refuse de te perdre à cause d'un super vilain ou d'un règlement de compte.
— Newt... »
Leurs yeux s'ancrèrent silencieusement.
« Je croyais que tu avais accepté les risques que je cours ! poursuivit-il.
— Non. J'ai dit que je comprenais les risques que tu cours, pas que je voulais que tu en prennes.
— Je devais l'arrêter, tu comprends ? Il allait fusillé toute une foule !
— Je sais que tu aides. Je sais que c'est ton job. Mais je reste égoïste. Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit, Tommy.
— Il ne m'arrivera rien d'important !
— Tu as vu ta blessure ? s'énerva-t-il. Tu devrais te rendre à l'hôpital pour ça !
— Non ! Ils appelleraient May ! »
Le blond soupira froidement.
« Tu m'exaspères. »
Il attrapa un bandage, recouvrant précautionneusement la plaie.
« Tu es fâché ? demanda Thomas d'une petite voix. »
Les lèvres de Newton se pincèrent.
« Je suis inquiet. Terriblement inquiet. »
Son regard vitreux observa le sang imbiber le tissu avec amertume.
« J'ai fait ce que je pouvais pour désinfecter. informa-t-il. »
Pour toutes réponses, Thomas voulut l'embrasser. Le blond le maintint allongé.
« Ne bouge pas. répéta-t-il. »
Une moue se peignit sur l'expression du brun.
« Tu m'en veux ?
— Tu n'imagines pas à quel point. J'ai bien cru que tu te viderais de ton sang. J'ai eu la peur de ma vie. Encore...
— Comment puis-je me faire pardonner ?
— Reste ici cette nuit. Toute la nuit. Jusqu'au matin. précisa-t-il. Plus de fuite nocturne pour vadrouiller je ne sais où. Reste, et repose-toi. Tu devrais prendre quelques jours de congé.
— De congé ? Mais... et la ville ?
— Tommy. Tu n'es pas en état de sauver qui que ce soit.
— Peu importe ! On a besoin de moi, dehors !
— Je t'interdis de sortir, compris ? Pas avec une blessure ouverte et sanguinolente.
— Tu ne vas pas m'obliger à prendre un arrêt maladie, si ?
— Je n'hésiterai pas à le faire. On parle de ta santé !
— Je ne peux pas, Newt ! Je suis désolé !
— Très bien. Tu ne me laisses plus le choix. »
Il se redressa et prit une inspiration.
« Si tu reprends les voltiges alors que tu n'es même pas guéri, je te quitte. »
Les yeux de Thomas s'exorbitèrent. Le teint pâle, il dévisagea son petit ami avec stupéfaction.
« Qu... Quoi ?
— Tu m'as très bien entendu.
— Tu ferais ça ?
— Pour te maintenir en vie ? Évidemment. Je préfère encore te mettre à distance plutôt que te mettre en danger.
— Newton -- Mais --
— Je n'ai pas dit que je te quittais, Tommy. rassura-t-il face à son visage déconfit. J'ai dit que si tu viens à reprendre ton rôle de Spider-Man dans cet état, je te quitterai.
— T'es sérieux ?
— Je n'ai pas d'autres moyens pour te garder en sécurité, alors oui. »
Thomas lui adressa un regard suppliant, auquel le blond secoua négativement la tête. Finalement, le brun soupira tristement.
« D'accord... Quelques jours de repos ne me feraient pas de mal. »
Les yeux miroitant de larmes, Newton le prit délicatement dans ses bras. Son nez froid chatouilla l'épaule brûlante du super-héros.
« Je te remercie, Tommy. Merci. murmura-t-il. »
Les doigts du surnommé caressèrent amoureusement son torse. Grimaçant de douleur, il se décala légèrement du blond.
« Je peux l'avoir maintenant, mon bisou ? sourit-il doucement.
— Viens le chercher. »
Thomas scella tendrement leurs lèvres, entraînant une succession de baisers. Il comptait allongé Newton sur son lit quand celui-ci le stoppa.
« Tommy. Ton ventre.
— Quoi, mon ventre ?
— Tu es blessé, abruti. Ne faisons aucun mouvement brusque.
— Si on m'avait dit qu'une égratignure était un moyen de contraception... »
Newton le fit tomber dos contre le matelas, se blottissant à ses côtés. Ses narines humèrent son parfum.
« Je t'aime, imbécile. Je t'aime tellement. »
Le brun eut un léger rire.
« Je t'aime aussi, blondie. Et... malgré tout, je ne te remercierai jamais assez pour prendre aussi soin de moi. Tu es incroyable.
— C'est normal, chéri. chuchota-t-il, les yeux clos. Je ferai tout pour ton bien.
— Tu es le meilleur petit ami du monde. »
Ils s'endormirent paisiblement.
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Spider-Man - Newtmas
FanfictionThomas Parker, âgé de seize ans, jongle entre deux facettes. L'une représente l'allégorie de l'étudiant studieux, humble, réservé et invisible aux yeux des ses camarades, tandis que l'autre est mondialement perçue comme le héros masqué de New York...