Une mélodie extirpa Thomas de ses songes. Sa main tâtonna péniblement le matelas, à la recherche du criminel. Il décrocha dans un grognement.
« Allô ? fit-il d'une voix rauque.
— T'es où, imbécile ?! »
À ce moment, le brun remarqua la petite créature pelotonnée contre lui.
« Minho ! Chut ! murmura-t-il. Newton dort encore !
— New... Newt... grimaça-t-il. Eurk... Je débarque au mauvais moment, moi...
— Arrête ton cinéma, on a juste dormi ensemble. Tu nous accordes ce droit là ?
— Ouf, tant mieux ! J'avais peur de débarquer en mode sieste post-- attends, mais qu'est-ce je commère, moi ? T'es où, Tom ?! Hein ?! Je t'attends depuis que Gandalf est venu au monde !
— J'ai eu... un accident.
— Pardon ?! s'écria-t-il.
— Rien de grave, ne t'en fais pas.
— Ah. D'accord.
— J'ai simplement le ventre ouvert sur plusieurs centimètres, ce qui fait que je vais éviter de venir en cours pendant quelques temps.
— "Rien de grave" ?
— Je vais bien ! Je vais très bien, même ! C'est Newton, qui tient à ce que je me repose ! Il m'a capturé chez lui ! Il me garde en captivité et m'empêche de reprendre Spider-Man !
— Et il a raison ! T'es zinzin ou bien ?
— Je vais parfaitement bien ! Je peux le faire !
— Et mes cuisses, c'est du poulet !
— Eh bah... Techniquement --
— Tom-Tom ! gronda-t-il. Tu vas me faire le plaisir d'écouter ta blonde et de garder des petites fesses chez toi ! Il est malade, celui-ci !
— Vous dramatisez !
— Ah oui ?! Je dramatise ?! Bah, je t'en prie ! Va porter plainte auprès de mon trou du... »
Un grognement sourd s'échappa des lèvres entrouvertes du blond, serrant plus fermement la peau de Thomas de ses doigts.
« Chut ! répéta le brun. Il dort ! Et qu'est-ce qu'il est mignon... Je n'aimerais qu'il se réveille tout de suite.
— Ok, j'ai capté ; je dérange le cocon amoureux ! J'ai capté, j'ai capté ! Puisque je dérange et dramatise tout, je vais aller en cours tout seul et m'asseoir tout seul pour manger dans la cour tout seul mon sandwich de gars tout seul et mourir tout seul !
— Et tu oses me dire que tu ne dramatises pas ? Et puis, c'est pas toi, qui m'as ordonné de rester chez moi ?
— J'ai changé d'avis ! Bon, les lois de la physique m'appellent ! À la revoyure, mon choupinet ! Et oublie pas de me donner des nouvelles ! »
Il raccrocha sans plus attendre. Lorsque Thomas tourna la tête, il aperçut deux yeux sombres l'observer en silence.
« Tu es resté. sourit Newton, les joues rouges.
— Évidemment. J'allais pas rater cette occasion. fit-il dans un sourire. Bien dormi, beauté ? »
Son petit ami hocha la tête, s'agglutinant davantage contre son corps. Son visage s'enfuit dans son cou.
« Comment te sens-tu ? s'assura-t-il.
— Mieux. Beaucoup mieux.
— As-tu encore mal ?
— Pas autant.
— Tu en es certain ?
— Arrête de t'inquiéter. »
Ses doigts relevèrent son menton, ses lèvres lui volèrent un baiser. Le blond gémit de plaisir.
« Tu pourrais rester ici, qu'en dis-tu ? proposa-t-il dans un souffle.
— C'est-à-dire ?
— Prends deux ou trois jours de repos et reste ici.
— Chez... Chez toi ? rougit-il.
— Mmh mhh. Je prendrai soin de toi. sourit-il malicieusement.
— M-Mais... t-ton père...
— Sérieusement, Tommy ? Tu le crains ? Lui ?
— Oui ! Imagine, j'embrasse son fils ! Il veut ma peau !
— Mon père t'adore, ne t'affole pas.
— C'est ce qu'il dit...
— Inutile de penser à mon père. Je te cacherai dans ma chambre, il ne te verra pas.
— Tu vas m'emprisonner, en prime ? Sexy. taquina-t-il.
— Tais-toi ! rosit-il, riant. De toute manière, tu es pratiquement immobilisé !
— Tu marques un point, beauté.
— Alors ? Ça te tente ?
— Si ça me tente de te coller jour et nuit pendant deux jours ? Évidemment. »
Newton eut un gigantesque sourire.
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Spider-Man - Newtmas
FanficThomas Parker, âgé de seize ans, jongle entre deux facettes. L'une représente l'allégorie de l'étudiant studieux, humble, réservé et invisible aux yeux des ses camarades, tandis que l'autre est mondialement perçue comme le héros masqué de New York...