Maria, partie 05

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L'alibi de Maria était assuré, et tout le monde y trouvait son compte. Je commençais même à m'habituer à ce que ma vie sexuelle soit à ce point de notoriété publique. Au point où le dernier soir avant de repartir sur Paris, après notre troisième round avec Maria, je suis passé à la cuisine pour me recharger en bouteille d'eau ; et sans penser à remettre un froc. Mon corps n'a pas su s'il lui fallait mourir de peur ou de honte lorsque je réalisai que la couz était dans le salon, en nuisette devant la baie vitrée, à fumer sa clope, pendant que j'étais en train de boire devant le frigo, totalement nu.

— Oh putain pardon !

La couz tira sur sa clope.

— Pas de problème, c'est pas comme si j'vous entendais pas depuis tout à l'heure.

Je me cachais la bite avec la bouteille d'eau – transparente, donc – ce qui fit s'étouffer la couz dans un nuage de tabac. J'essayais de m'éclipser sans heurt.

— Il est parti ton rencart ?

— Yes, ça valait pas le coup qu'il reste. On peut pas avoir de la chance à chaque fois.

— Bon... Bah... Bonne nuit ?

Maria débarqua dans le salon, également nue, pour voir pourquoi je ne revenais pas. Les deux cousines ont rigolé et Maria censura ma nudité en passant ses mains sur mon sexe.

— T'en as déjà marre de moi ?

— Mais j'suis allé chercher de l'eau quand...

Maria ne me laissa même pas mordre à l'appat.

— Pas touche il est à moi celui-là.

— J'ai vu, répondit la cousine, il a encore la queue toute brillante.

— Il m'a tout mis sur les seins, le cochon.

— Retournez dans votre chambre les pervers !

On s'en est retourné dans la chambre, Maria était morte de rire. Mon sentiment de honte se dissipa en réalisant à quel point le sujet était trivial pour elles. Sa cousine m'avait vu à poil, nous avais entendu nous envoyer en l'air, mais il n'y avait aucun soucis. C'était nouveau pour moi, mais j'allais apprendre à voir la sexualité de cette manière, moins sacralisée.

On profitait de notre dernière nuit dans la location, Maria me taquinait encore de la rencontre nocturne avec la cousine, et pendant que j'intériorisais de nouveaux concepts, elle me fit lire de nouveaux messages qu'elle avait reçus sur Blaze. Encore des prétendants s'accrochant à ses jambes comme des morpions en manque. L'un d'eux quémandait un vocal de Maria parce qu'il trouvait sa voix terriblement sexy (il avait raison),

Je me saisis du téléphone et commençai à leur répondre. Maria avait peur que je les envoie chier, mais j'avais un autre projet.

« Désolé je peux pas t'envoyer de vocal, j'ai les mains prises par la grosse bite de mon mec»

Maria éclata de rire, d'abord en me disant que j'étais malade, puis d'excitation de voir comment l'autre allait réagir face à une telle info. Bien évidemment, il ne tarda pas à répondre un inévitable « photo sinon fake ».

En lisant sa répondre, Maria fut prise d'une mission. Elle avait repris ma blague et était bien décidée à la pousser encore plus loin.

Elle appuya sur le bouton pour envoyer un média, puis lança l'appareil photo de son téléphone, et entreprit de réaliser un magnifique cliché de sa bouche enserrant mon gland encore chaud.

La photo était nulle à chier, mais on pouvait reconnaître la bouche pulpeuse de Maria en train de sucer une bite.

De l'autre côté du téléphone, le prétendant péta un câble. Il voulait en voir plus, il voulait lancer une conversation vidéo, il ne tenait plus en place. Et c'est là que j'ai compris que ce genre de situation plaisait énormément à Maria.

Savoir qu'elle excitait un autre homme pendant qu'elle jouait avec son mec, ça la rendait dingue.

Elle me sauta dessus, et au grand dam de la cousine, on remit le couvert.

Sur la route du retour, Maria racontait à la cousine le thirst trap qu'elle avait réalisé avec un de ses prétendants. La couz était hilare de cette anecdote, et commença à être curieuse.

— Parce que ça vous gênerait pas de faire des plans à trois ?

Maria me regarda.

— J'sais pas, avec une autre fille faudrait que ça soit moi qui décide, j'ai pas confiance.

La couz me regarda à travers le rétroviseur.

— Et toi Max ? Avec un deuxième mec ?

— Si on le choisit ensemble ? Pourquoi pas.

— Ah ouais ? Tu laisserais un autre homme coucher avec ta meuf ?

— C'est que du sexe non ? J'sais pas... Pour moi je préfère réaliser les fantasmes de ma copine avec elle plutôt que de la frustrer et qu'elle aille expérimenter ça toute seule de son côté.

La couz avait l'air très agréablement surprise de ma réponse. Je jetai un coup d'œil vers Maria. Elle me regardait en souriant. Visiblement, j'avais ouvert chez elle un nouvel horizon qu'elle n'avait pas osé me partager...

LE JOURNAL DE MAXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant