Chapitre 2 - Partie 2

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Lundi deux décembre 


Juline regarda la femme dans la quarantaine écouter les explications de son frère. Elle avait l'air enchantée par le lieux. Elle connaissait le restaurant avant même que leur père prenne le relais, alors elle était ravi de voir que son âme était encore là, autrement, mais pas différemment. La mairie prévoyait de faire un poste sur leurs réseaux sociaux dans la journée pour promouvoir les nouveaux commerces. Elle déclina l'invitation quand son frère lui proposa devenir avec elle sur la photo près de leur sapin en chocolat. C'est lui qui avait eut l'idée et qui avait fait les démarches pour que le restaurant reste dans la famille, alors toute la gloire lui revenait et elle les avaient fait rire en lui rappelant qu'elle n'était encore qu'au premier jour de sa période d'essai de son contrat. Juridiquement son frère avait le bail du local et elle était employée. Même si elle ne se faisait aucun doute sur le côté« à durée indéterminée » de son contrat qu'elle signera avant les deux mois d'essai. Elle l'aida à le remettre en vitrine et tendit un ticket de concours à l'adjointe qui rigola.

 - Et bien j'espère gagner. Elle récupéra la tasse que Vincent lui tendait. Merci. Vous avez le temps de vous installer avec moi ?

 - Avec plaisir. Juline se servit un thé et en fit de même pour son frère qui vint s'asseoir près d'elle.

 - C'est agréable. Elle passa sa main sur un des plaides du canapé. J'aime beaucoup l'ambiance. Elle se pencha un peu vers eux. En tout cas je préfère la convivialité de ce lieu que l'autre salon de thé que j'ai inauguré ce matin.

 - Un autre salon de thé ? Vincent bu une gorgée.

 - Oui, dans la rue parallèle. Il a aussi ouvert ce matin. A croire que vous vous êtes donné le mot. Elle rigola. Mais niveau convivialité ce n'est pas la même chose. Déjà la salle en elle est même. Elle engloba le salon qu'un geste de ses mains. Ici on se sent bien, comme à la maison, on a l'impression de ressentir la chaleur d'un feu de cheminé, alors que là bas c'est ... Elle pinça les lèvres pour chercher ses mots. C'est un peu tristounet. La couleur des murs est sombre, c'est uniforme, il n'y a pas vraiment de déco à par un grand lustre un peu baroque, mais comme il est noir ça assombrit un peu plus. Elle bu une gorgée. Rien que vos vitrines de pâtisserie n'ont rien à voir. Vous elles regorgent de gâteaux qui donnent tous plus envie les uns que les autres. On ne sait pas où regarder tellement il y en a. Elle posa sa tasse. Et ça sent tellement bon qu'on a envie de goûter à tout. Alors que là bas tout est en ligne, les descriptifs des pâtisseries donne la liste des ingrédients avec les allergènes, les trucs au ... Comment on dit déjà ? J'ai un trou de mémoire. Elle rigola. Le truc à la mode là ... le gluten voilà. Vous, vous nous donnez envie de voyager, on est intrigué, on veut découvrir ce qu'il se cache derrière le couché de soleil finlandais. Elle rigola.

 - Nos salons ont l'air bien différents. Vincent finit sa tasse.

 - Ils n'ont rien à voir. Elle essuya sa moustache de sucre glace. Ici tout le monde est joyeux et rigole, alors que là bas c'est d'un calme plat. Il y a des client.e.s, mais pendant que je posais quelques questions, parce que la gérante n'est pas d'ici, alors que vous je vous connaît, j'avais l'impression de déranger. C'était étrange.

 - L'impression de déranger ? Juline reposa sa serviette. Comment une conversation peut déranger ? C'est ça qui amène la vie et les rencontres, c'est merveilleux au contraire.

 - Je suis bien d'accord, mais j'ai l'impression que le lieu ne s'y prête pas ou c'est peut être la gérante je ne sais pas, elle m'a laissé une drôle d'impression. Elle s'essuya les mains. En tout cas je suis bien contente de ce que vous avez fait de cet endroit et je suis certaine qu'avec vous je trouverai toujours un lieu plein de vie et d'âmes heureuses.




Si vous voyez des coquilles n'hésitez pas à me le dire


*Clara Luciani - J'sais pas plaire*

Salu(t)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant