Chapitre 18 - Partie 2

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Mardi dix décembre


Juline signa le papier de la fin de contrat la mort dans l'âme. Pauline les avait remplis dans un silence qui lui pesait. Elle aurait voulu lui dire tout ce qu'elle avait apprit avec elle, tout ce à quoi elle ne pensait pas avant, mais elle n'y arrivait pas. Elle avait le cœur trop lourd pour pouvoir parler. Sa collègue reprit la feuille et la rangea dans une pochette. Affaire classée. Son séjour ici était terminé, rangé, il faisait parti du passé pour sa patronne.

 - Je ... Juline voulait lui expliquer, lui faire comprendre l'erreur qu'iels avaient fait.

  - Quoi ? Pauline releva les yeux vers elle.

 - S'il te plaît écoute moi. Je ne pensais pas à mal. On voulait simplement ... simplement ...

 - Peu importe à quoi vous pensiez, vous avez voulu changer un endroit qui ne vous concerne pas. Même pas proposer quelque chose, non directement en vous immisçant dedans.

 - On aurait pas dû.

 - C'est sûr. Pauline se releva. Tu peux récupérer toutes tes affaires, je retourne en salle.

 - Attends. Elle attrapa son poignet. Je te promets que je ne voulais pas ça.

 - Peu importe, vous l'avez fait. Elle secoua la tête. Et toi encore plus.

 - J'ai toujours été sincère avec toi.

 - Bien sûr. Un rire de colère remonta de sa gorge. Tu ne me feras pas croire que ce n'était pas pour essayer de me changer ou de m'apporter un peu de, comment tu as dit déjà ? Ah oui, un peu de joie de vivre.

 - Non ! Elle se releva. J'ai vraiment aimé tous les moments qu'on a passé ensemble. Et c'était sincère.

 - Je ne te crois pas. Elle repoussa sa main et partie en direction de la salle ou un client attendait devant le comptoir.


Juline se laissa tomber sur la chaise. Tout était fini. Peu importe ce qu'elle essaierait de dire, Pauline ne l'écouterait pas. Elle ne lui laisserait pas une chance de s'expliquer et encore moins une seconde chance d'être heureuse toutes les deux. Elle aurait aimé lui dire à quel point elle regrettait. De lui avoir caché la vérité sur son arrivée, de ne pas lui avoir proposé son aide directement pour ses réseaux, de ne pas lui avoir demandé pourquoi elle avait crée cet endroit comme ça, pourquoi le silence était important, tout comme la faible luminosité. Si elle avait su, jamais ça ne se serait passé comme ça, mais elle ne pouvait s'en vouloir qu'à elle même, car elle avait tiré ses propres conclusion sans poser aucunes questions. Surtout que son salon apportait quelque chose de nouveau et d'utile au centre ville, vu le nombre de client.e.s qui viennent ici, un endroit comme ça manquait. Pauline apportait sa pièce à l'édifice de la dynamique du centre ville en proposant un lieu pour celleux auquel on ne pense quasiment jamais, en tout cas pour celleux à qui elle ne pensait pas et elle avait voulut changer ça, retirer au couple de lecteur l'occasion de discuter avec quelqu'un, sans vraiment discuter, mais en pouvait voir ses expressions facial, retirer à celleux qui voulaient sortir de chez elleux un lieu où iels n'étaient pas obligé.e.s de sociabiliser. Elle avait merdé sur toute la longueur et perdu celle à qui elle pensait en permanence.


Si vous voyez des coquilles n'hésitez pas à me le dire.

*AC/DC - You shook me all night long*


Salu(t)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant