Chapitre 3 - Partie 3

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Lundi deux décembre 


Juline passa ses doigts sur le bas des manches de son chemisier qui dépassaient de sa veste pour les lisser et remit correctement son sac à main sur son épaule. Elle ne s'attendait pas à avoir un entretien d'embauche dans l'après-midi même. La gérante lui avait répondu une demi-heure après l'envoie de son mail en lui demandant ses disponibilités et elles avaient convenu de ce rendez-vous à dix-huit heure. Elle avait abandonné son frère derrière le bar et était rentrée se doucher vite fait. N'ayant pas prit le temps de déballer ses cartons, qu'elle avait ramené au fur et à mesure des repas dominicale, elle s'était servit dans le dressing de sa mère qui lui avait transmit ses hanches. Les petits colibris colorés sur le tissus beige du chemisier n'étaient pas trop voyant et apportaient une touche de couleur douce, ce qui manquait cruellement dans les vêtements prévu pour un bureau. Une jupe crayon classique sur des collants apportaient cette touche professionnel et ses bottines en cuire étaient parfaites pour la saison. Elle allait se faire embaucher et faire de cet endroit un lieu convivial.

Juline entra dans le salon qui était vide. Les chaises étaient remontées sur les tables sauf deux, un tissus noir couvrait la vitrine, les machines ne faisaient pas un bruit et elle fut étonnée qu'aucune cloche ne prévienne son arrivée. Au fond de la salle elle repéra la vendeuse qu'elle avait entre aperçu en début d'après midi, arroser les grandes plantes à l'aide d'une poire. Elle la fit sursauter en lui disant bonjour. La femme se tourna vers elle rapidement. Le jupon de sa robe noire voleta et se prit dans le pied d'une des chaises. Elle la regarda le détortiller pour le remettre en place. Un corset vert cintrait sa fine taille, les manches longues et bouffante aux épaules permettaient de voir le nombre de bracelet en argent qu'elle portait, ainsi que toutes ses bagues. Contrairement à ses autres bijoux qui allaient par groupe, un simple collier noir entourait son cou. Ses cheveux tombaient sur ses épaules et cachaient partiellement son visage. Juline espéra que ses cheveux crépus ne soient pas un frein à cette mission.

 - Bonjour, vous êtes Juline ? La femme s'approcha en lui tendant la main.

 - Juline Seare, oui. Elle lui sourit en lui serrant.

 - Je suis Pauline, c'est moi qui est ouvert et qui gère ce salon de thé. Elle tira une chaise. Installez vous, je vous en prit.

 - Merci. Juline posa la hanse de son sac sur le dossier de sa chaise et s'installa face à la femme qui sortait son téléphone.

 - Merci à vous d'avoir répondu présente pour ce rendez-vous aussi vite. Ne m'en voulez pas, je n'ai pas imprimé votre C.V, je préféré limiter ma consommation de papier. Pauline se pencha sur son téléphone pour regarder sa messagerie instagram. J'ai regardé un peu votre parcourt, mais on ne va pas s'attarder dessus, je préfère en apprendre un peu plus sur vous. Elle releva le regard vers elle. J'ai été étonné que vous intégriez une lettre de motivation, je trouve cette méthode désuète et surtout sans grand intérêt, on en apprend plus sur les motivations des personnes en face à face je trouve. Elle verrouilla l'écran de son téléphone. Ce n'est que mon point de vue. Même si j'avoue que la votre m'a surprise, surtout avec le message joint directement par message. Elle releva les sourcilles. « Salu sans « T », car j'aimerai le faire avec vous ». Aborder un futur employeur comme est très révélateur je trouve.

 - C'est vrai. Juline lui sourit. J'aime les jeux de mots et je préfère garder ma spontanéité plutôt que suivre les diktats imposés par la veille école. Elle vit à son pincement de lèvre qu'elle venait de marquer des points. Cette femme avait l'air de faire les choses à sa manière et d'aimer bousculer les convenances, alors elle allait jouer le jeu pour donner de la vie à ce lieu.




Si vous voyez des coquilles n'hésitez pas à me le dire

*Rihanna - Umbrella*

Salu(t)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant