Chapitre 17 - Partie 3

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Mari dix décembre


Juline débarrassa la table que le client venait de libérer et alla remplir le lave-vaisselle, Pauline servait deux clientes qui prenaient à emporter, puis elles s'installèrent pour plier les serviettes sèche sen cherchant quelles fleurs devaient être les plus faciles à faire pour commencer ce soir. Elles avaient toutes deux hâtes de fermer le salon pour aller se lover dans le canapé et crocheter.

 - Il faudra qu'on aille promener Kevin avant de rentrer. Pauline poussa son ordinateur. Un peu plus que le chemin jusqu'à chez moi, parce que je sens que je vais avoir la flemme d'aller plus loin que le bas de l'immeuble après manger. Elle rigola.

 - Ça me va. Le sac de laine n'est pas très lourd, alors on aura pas besoin d'aller le poser avant.

 - C'est juste une demie heure, histoire qu'il se dégourdisse les pattes.

 - Ça me va très bien. Elle lui sourit. J'ai un bonnet et une écharpe, alors on pourrait même partit plus longtemps.

 - Crois moi, au bout d'une demie heure il en aura marre. Je pense qu'on ne peut pas faire plus casanier que lui. Surtout qu'il va commencer par faire son cinéma à cause de ses chaussures.

 - Des chaussures ?

 - Les routes ont été salées et c'est mauvais pour les coussinets. Je lui mets pas pour les petites balades car je lui rince les pattes directement, mais là il va falloir.

 - Mais il doit être trop mignon avec des petites chaussures.

 - Mignon n'est pas le terme approprié je pense. Elle rigola. Il essaie de faire croire qu'il ne sait plus tenir debout à l'arrêt et quand il marche il balance ses pattes dans tous les sens. On dirait un bébé girafe qui essaie de se lever.

 - J'ai hâte de voir ça. Juline rigola.

 - Je vais pas te les montrer tout de suite, parce que s'il les voit, il va se mettre sur le dos, les quatre pattes en l'air et aboyer. Un vrai acteur ! Elle rigola aussi. Je lui mettait dès qu'on allait sur la plage, à cause des morceaux de verre, dès qu'il me voyait prendre la longe il devenait foufou, mais dès que j'avais le sac à chaussure dans les mains les voisins pensaient qu'il y avait un camion de pompier dans la rue.

 - Mow, le petit cœur. Juline le regarda dormir avec son doudou.

 - Tu dis ça parce que tu ne l'as pas encore entendu. Pauline se tourna vers la cliente qui venait d'entrer. Bonjour.

 - Bonjour madame Armand. Juline sourit à l'adjointe à la mairie, elle ne l'avait pas revu depuis qu'elle était venu visiter le salon de thé de son frère.

 - Bonjour, quelle surprise de vous voir toutes deux ici. Jennifer eut un drôle de sourire. Madame Moneuil je venais vous voir parce qu'on m'a dit qu'il y a un chien ici, mais je ne m'attendais pas à voir madame Seare aussi.

 - Pourquoi ? Juline lui sourit.

 - Je pensai que vous seriez avec votre frère dans le salon de thé à côté.

 - Oh ! Son sourire s'effaça en réalisant. Elle ne devait pas être là, elle devrait être avec son frère dans son salon de thé, dans l'ancien restaurant de ses parents. Passer du temps avec Pauline lui avait fait oublier la réalité. Ça place n'était pas ici, c'était temporaire, d'ailleurs sa fin de période d'essai se terminait le lendemain. Elle sentit le monde s'écrouler sous ses pieds, parce qu'elle allait devoir partir et surtout expliquer la vérité à Pauline.



Si vous voyez des coquilles n'hésitez pas à me le dire.

*System of a down - Toxicity*

Salu(t)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant