Chapitre 3 - Partie 1

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Lundi deux décembre


Juline rejoignit son frère après avoir déposé son manteau dans les vestiaires. Il servait un couple de voisin, qui habitait trois maisons plus loin dans la rue de leur enfance. Elle était heureuse de les voir, le couple de retraité participait souvent aux activités de la ville, mais comme ça faisait un moment qu'elle vivait pleinement sur Lyon, elle ne les avait pas vue depuis belle lurette. Elle sourit en préparant un smoothie, elle était heureuse d'être ici. Vincent la rejoint assez rapidement après avoir débarrassé deux tables. Sans qu'iels ne s'en rendent compte, la salle était pleine depuis quatorze heures. Il y avait eut pas mal de monde pour le brunch, d'ailleurs iels avaient décidé de garder des cakes salés et des tartines toujours en vitrine et pas seulement pour l'ouverture. Elle avait profité d'un temps calme pour aller voir ce qu'il se passait en face et leur salon était déjà plein quand elle était revenue.

Son frère lui demanda ce qu'elle avait pensé de sa visite. Iels tombèrent d'accord sur tous les points. Trop silencieux, trop sombre, iels n'avaient pas l'impression qu'il y ait une seule âme qui y vive. Iels regardèrent la salle de l'autre côté du bar, ici les gens rigolaient, discutaient, jouaient aux cartes, d'ailleurs elle nota sur sa liste d'ajouter des jeux de société pour les proposer. Mais surtout iels avaient peur que ça fasse fuir les client.e.s, que les vacancier.e.s pensent que tout était mort dans cette ville, que les curistes aient un regard biaisé à cause de cette boutique.

Juline écouta son frère parler de l'adjointe qui avait eut le même ressenti qu'elleux. Et ce n'est pas temps le côté économique du centre ville qui les inquiétaient, mais le manque de joie qui venait en allant dans ce genre d'endroit. Tous.tes leurs client.e.s semblaient joyeux.ses,iels souriaient et riaient même, certain.e.s sautillaient en ressortant accroché.e.s aux bras d e leurs ami.e.s, là bas il n'y avait pas ça. Surtout en cette période magique, où tout le monde à envie d'échanger avec tout le monde. Cette période, sublimée parla neige et les décorations, entraînait les gens à partager les un.e.s avec les autres. Comme un barbecue en été qui regroupait des ami.e.s, des familles, où l'on peut entendre des rires, comme les coins aménagés avec des aires de jeux dans les parcs, où les poussettes se retrouvaient et où l'on pouvait entendre des cris de joie provoqué par un toboggan. C'était ça pour elle l'ambiance d'un salon de thé, une cabane en bois qui hébergeait l'entrée d'un grand toboggan. Alors que la boutique un peu plus loin ressemblait plutôt à une fontaine en hiver, sans eau, sans murmure des jets, seulement les traces de calcaire et quelques feuilles morte au fond dans une espèce de vase à base de pluie, quelque chose de tristounet.


 Vincent fut amplement d'accord avec elle. Surtout pendant cette période où le temps de soleil est le plus court, iels avaient besoin de chaleur humaine et iels s'efforceront à leur donner. Un sourire, une parole, un jeu etune boisson chaude, c'est tout ce qu'iels avaient à leur proposer, mais ça ferait la différence dans leurs journées. S'iels pouvaient effacer une ride de préoccupation ou entretenir le sourire de quelqu'un, iels le ferraient, et sans se forcer parce qu'iels n'imaginaient pas que ça puisse être autrement, alors l'autre salon de thé leur semblait presque comme une aberration et iels avaient peur que ça puisse l'énergie des client.e.s qui y iraient.


Si vous voyez des coquilles n'hésitez pas à me le dire


*Lizzo - Good as hell*  

Salu(t)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant