Chapitre 8 - Partie 1

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Mercredi quatre décembre


Juline passa par le bureau pour poser son manteau et son sac alors que son frère souhaitait une bonne soirée au dernier client encore présent. Elle avait fait la fermeture avec Pauline, le ménage avait été assez rapide et sa collègue était parti en direction de la bibliothèque pour participer à un groupe de parole sur un livre qu'elle avait lu il y a pas longtemps. Quand elle entendit le rideau de fer descendre elle le rejoignit dans la pièce et fut surprise de voir Luc, le meilleur ami de son Vincent, qui l'aidait à remonter les chaises.

 - Salut les gars. Elle alla leur faire la bise et commença à aspirer là où le robot n'arrivait pas à passer.

 - Vivement que tu reviennes parce que ton frère m'exploite. Luc se laissa tomber sur un des tabourets derrière le comptoir pendant que les deux autres rigolaient.

 - T'inquiète pas, ça ira déjà mieux demain, Linh revient de sa classe de mer. Elle lui balança une lavette humide pour qu'il s'occupe du bar alors qu'elle vidait le lave vaisselle.

 - Oui, mais les vacances scolaires ne commencent pas tout de suite. Vincent ferma le sac poubelle. Plus que six jours et tu reviens.

 - Techniquement sept. Elle releva la tête et lui sourit. Je suis en congés dans deux jours, alors ça décale ma fin de période d'essai.

 - J'en reviens pas que vous ayez monté ce plan bancale. Luc se leva et les jugea du regard. Ça se rapproche de l'espionnage industriel.

 - Dis pas de bêtise. Vincent secoua la tête. Tu sais très bien pourquoi on a fait ça.

 - Pour être sûr que cette boutique ne plomb pas l'ambiance du centre ville, bla bla bla. Mais il n'empêche que vous regardez ce que fait la concurrence de l'intérieur.

 - Techniquement ce n'est pas la concurrence. Juline referma la porte du placard.

 - Vous avez un salon de thé et vous espionnez quoi déjà ? A oui, un salon de thé !

 - On est dans le même secteur d'activité, je te l'accorde, mais pas la même cible de client.e.s.

 - Comment ça ? Vincent posa son sac près de la porte du bureau. On a de tout les client.e.s ici. Des résidents, des vacanciers, des jeunes et des plus vieux, des couples ou des groupes d'amis, on peut pas faire plus hétéroclite, alors je ne vois pas comment on peut avoir une cible de client.e.s différent.

 - Nous on accueil des groupes ou des gens qui cherchent à sociabiliser, alors qu'elle c'est plus pour les solitaires.

 - Je n'aimerai pas aller seul boire un verre. Luc croisa les bras. Je trouve ça trop triste.

 - Moi aussi. Vincent éteignit la musique. Et regarde les gens qui viennent seul.e.s ici sont sûr de trouver des gens à qui parler.

 - Je ne comprends pas non plus. Juline leur sourit. Mais pourtant il y a pas mal de gens qui viennent seul.e.s et qui restent devant leurs ordinateurs pour travailler.

 - S'iels veulent rester seul.e.s pour travailler, pourquoi iels ne prennent pas leurs boissons à emporter et retournent chez elleux après.

 - Je sais pas. Juline haussa les épaules. Je n'ai pas encore pu discuter avec l'un.e d'elleux, iels ont tous leurs écouteurs.

 - Et si on se buvait quelque chose pour fêter cette troisième journée ? Vincent leur sourit et attrapa une théière encore chaude. Servez-vous en gâteau.



Si vous voyez des coquilles n'hésitez pas à le dire.

*M - Le roi des ombres.

Salu(t)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant