Chapitre 14 - Partie 2

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Lundi neuf décembre 


Juline passa un coup de lavette sur la table et mit les miettes dans la tasse qui était surs on plateau. La matinée s'étirait en longueur, après le rush de l'ouverture les client.e.s arrivaient au compte goutte et elle n'avait pas échangé plus de trois phrases avec Pauline qui travaillait assise devant le comptoir sur son ordinateur. Elle jeta les miettes à la poubelle et remplit le lave-vaisselle avec ce qu'elle avait ramené. Elle s'attrapa un verre d'eau et s'adossa contre le plan de travail pour regarder la salle. Il y avait trois personnes assises, chacun.e.s de leur côté et il n'y avait même pas le couple de lecteur à observer. Elle bu une gorgée et sursauta quand Pauline vit pivoter son siège vers elle.

 - Tout va bien ?

 - Oui. Juline reposa son verre en souriant. Et toi ? Je ne t'ai pas beaucoup entendu ce matin.

 - Le réveil à été difficile. Pauline lui sourit. Tu es bien rentré ? Tu as oublié de m'envoyer un message pour me le dire.

 - Oui ça à été. Elle croisa les jambes. Comme on s'est séparé ... Elle chercha ses mots. Rapidement, je n'ai pas pensé à t'envoyer un texto. Tu n'as pas attendu après ?

 - J'ai été étonné de ne pas en recevoir. Mais en ne voyant toujours rien arriver une heure après ton départ, je me suis contrainte au proverbe « pas de nouvelle, bonne nouvelle ». Elle luis sourit.

 - Désolé de t'avoir fait attendre. Elle se sentait un peu piteuse de l'avoir empêché de dormir et d'être responsable de sa fatigue.

 - C'est juste ... Je crois que je me suis habituée à ce qu'on parle beaucoup par message le soir, même quand tu es de repos. Alors je pensais que ça serait comme ça aussi. Surtout ...

 - C'est vrai qu'on parle beaucoup par texto. Elle se redressa et se tourna vers elle. Et j'aime beaucoup ça. Elle lui sourit. Mais comme hier tu as vite refermé ta porte ... J'ai pas voulu te déranger plus.

 - Ce n'était pas pour ça ! J'ai ... J'ai ... Écoute. Elle souffla. J'ai eu peur de t'avoir mit mal à l'aise, désolé.

 - Ça ne m'a pas mit mal à l'aise. Juline sourit, elle parlait de leur presque baiser. Pas du tout. C'était accidentel, mais ce genre d'incident n'est pas désagréable.

 - Vraiment ? Pauline se pencha vers elle. Y'a pas de malaise entre nous ?

 - Pas du tout. Elle rigola. Absolument pas pour ça. Et comme je t'ai dit, je n'ai pas trouvé ça désagréable.

 - Très bien, parce que j'aimerai beaucoup que ça recommence. Elle posa ses mains sur ses genoux. Sans que ce soit accidentel. Parce que j'aime beaucoup passer du temps avec toi. Que ce soit ici ou en dehors, ou encore quand on parle par message. Elle attrapa son téléphone pour lui montrer. Et hier, si j'ai fermé rapidement, c'est parce que la situation était trop ambiguë. Je t'ai proposé de faire un truc, mais c'était pas vraiment un rendez-vous et je ne savais pas comment tu allais interpréter ça, du coup j'ai paniqué.

 - J'aimerai beaucoup qu'on recommence. Elle se pencha un peu vers elle, comme pour resserrer les liens du cocon qui les entourait. Et si tu veux qu'on appelle ça un rendez-vous pour que ce soit moins ambiguë, ça me plairait beaucoup.

 - Chouette. Pauline souffla. Tu as quelque chose de prévu ce soir ou c'est trop rapide ? Elle posa son ordinateur sur ses genoux. Pour un rendez-vous.

 - Ça me plairait beaucoup. Elle lui sourit d'avantage. Je n'ai rien de prévu et je n'aime pas laisser traîner les choses quand j'ai un coup de cœur comme ça pour quelqu'un.

 - On est deux alors.

 - On se réserve notre soirée pour notre premier rendez-vous officiel alors. Elle lui sourit et se tourna vers le client qui venait d'entrer. Juline était sur un petit nuage, elles n'étaient pas en froid et c'était même mieux que ça, sa collègue en pinçait aussi pour elle.




Si vous voyez des coquilles n'hésitez pas à me le dire.

*Michel Sardou - Les bals populaires*

Salu(t)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant